Après l'incroyable tempête de caca qui s'est abattue l'année dernière sur un certain Star Wars Battlefront 2, il était assez aisé de parier sur un joli retour de bâton de la part des pouvoirs publics en matière de loot boxes. Faute de décrocher le gros lot, Electronic Arts semble avoir en réalité ouvert la boîte de Pandore.
Après les récentes condamnations en Corée du Sud concernant une distribution non-aléatoire de certains items dont nous faisions l'écho, voilà que les autorités néerlandaises pourraient bien planter un clou de plus dans le cercueil de cette pratique "moralement répréhensible" (pour reprendre une expression moustachue).
La Netherlands Gambling Autority (NGA pour les intimes) a en effet pu constater après une enquête menée sur 10 jeux explicitement non-nommés que quatre d'entre eux violaient la loi en installant une distribution aléatoire d'items monnayables en dehors du jeu, comme le stipule le site du Kansspelautoriteit :
Sur les 10 jeux proposant des loot boxes examinés, quatre violent la loi néerlandaise, car l'aléatoire détermine le contenu des loot boxes. De plus, les trésors récoltés peuvent être échangés en dehors du jeu : ils possèdent donc une valeur marchande. Il est interdit de distribuer des jeux de hasard aux joueurs néerlandais sans posséder d'une licence.
L'autorité pointe en plus le risque d'addiction qui résulte de ces tirages au sort non-encadrés : il semblerait donc que les éditeurs de tous ces jeux au contenu tiré au sort soient rapidement obligés de se pencher sur la législation des Pays-Bas, sous peine de se faire violemment taper sur les doigts.
La NGA vient ainsi de mettre en garde les acteurs concernés, leur accordant jusqu'au 20 juin 2018 pour se mettre en conformité, sans quoi elle se verrait obligée de prendre les mesures adéquates.
Ainsi, après la Belgique, la Suède et donc la Corée du Sud, c'est au tour de l'autre pays du fromage (et de Dave) de sérieusement se pencher sur la question des loot boxes. Si rien n'a pour le moment été entreprit dans l'hexagone, rappelons quand même l'intervention du sénateur Jérôme Durain en novembre dernier, faute de mieux.
Que pensez-vous de la décision de la NGA ? Attendez-vous une réaction de la part des pouvoirs publics en France ? Faites-nous part de votre avis dans les commentaires ci-dessous.