Le Comité International Olympique ou CIO garde un oeil avisé sur l'actualité et l'évolution de l'eSport. La preuve avec le communiqué publié ce samedi, à l'issue d'une réunion rassemblant les principaux représentants du Mouvement Olympique, qui ont étudié la discipline et fait quelques remarques sur les conditions de sa reconnaissance sportive par le CIO.
De la bouche de Tony Estanguet, ancien champion olympique et co-président du comité de candidature de Paris 2024, la possibilité de voir l'eSport intégrer le programme des Jeux Olympiques n'est pas à n'exclure.
Mais alors que le débat fait toujours rage en ce qui concerne l'assimilation de cette discipline à un sport, la voir débarquer au milieu du tir à l'arc ou du lancer de javelot est encore très, très loin d'être une réalité. Cependant, la question est considéré en haut lieu, comme en témoigne le communiqué publié ce samedi par le CIO, à l'issue du 6e Sommet olympique, une réunion de tout premier ordre à Lausanne rassemblant les principaux représentants du Mouvement Olympique.
Olympic Summit discussed pre-Games testing for @PyeongChang2018, Schmid and Oswald commissions, "eSports* & more https://t.co/hh2wFtjH4m
- IOC MEDIA (@iocmedia) 28 octobre 2017
Dans ce communiqué, on y apprend que la question de l'eSport était à l'ordre du jour, au même titre que les JO d'hiver de PyeongChang, qui se dérouleront du 9 au 25 février 2018 en Corée du Sud.
S'il le reconnait comme "une activité sportive" du moins lorsqu'il est pratiqué en compétition, estimant que les joueurs qui pratiquent l'eSport "se préparent et s'entraînent avec une intensité comparable à celle des athlètes d'autres sports traditionnels", le CIO pose des conditions à sa reconnaissance comme sport.
Les eSports sont en forte croissance, en particulier chez les jeunes dans différents pays et peuvent constituer une plateforme servant à la mobilisation au sein du Mouvement Olympique. Afin que les "eSports" obtiennent une reconnaissance du CIO en tant que sports, leur contenu ne doit pas enfreindre les valeurs olympiques.
Autre prérequis pour une reconnaissance du CIO : l'existence d'une organisation garantissant la conformité aux règles et réglementations du Mouvement olympique (antidopage, paris, manipulation, etc.)
Les participants au Sommet olympique ont demandé au CIO et à la GAISF (Association globale des fédérations sportives internationales) d'engager un dialogue avec l'industrie du jeu et les joueurs afin d'approfondir ce sujet et de tenir les parties prenants au Mouvement olympique informées en temps utile.
Bref, ça discute, ça discute, lentement mais sûrement. Mais dans le bon sens...