Adapté sur Nintendo Switch par le studio Panic Button avec le support d'Id Software, DOOM Switch est un pari risqué. Il s'agit d'un gros portage d'éditeur tiers et le jeu est très typé PC malgré sa très bonne version PS4/Xbox One. De plus et quoi qu'on en pense, la console semi-salon semi-portable de Nintendo n'est pas reconnue pour sa puissance technologique brute. Ce qui implique forcément quelques concessions, en d'autres termes du 720/30 FPS en lieu et place du 1080/60 FPS voire bien plus sur PC. Mais avant toute chose, parlons des conditions de découverte du jeu.

Visuellement surprenant

Nous avons eu entre les mains une version debug de la Nintendo Switch et nous avons pu jouer à DOOM en mode portable mais avec le pad officiel Nintendo (la version Splatoon 2 pour les petits curieux). Nous n'avons donc ni vu la version sur TV, ni joué à la version portable pure avec joy-con. Il est préférable d'insister là-dessus car cela pourrait expliquer pas mal de choses sur les rares problèmes que l'on a pu rencontrer. Difficile à dire si cela vient de la taille de l'écran ou du jeu en lui-même mais pour entrer dans le vif du sujet : Visuellement DOOM Switch est impressionnant dans l'état (en mode portable). À tel point qu'au bout de quelques minutes tous nos repaires reviennent comme s'il s'agissait d'une version PC (ou PS4/Xbox One). Alors oui, quand on est habitué à jouer à 80 voire 100 FPS, on ressent évidemment une différence de fluidité. Mais là où c'est intéressant c'est que cela ne choque pas vraiment. Encore une fois, difficile à dire si cela vient de la taille de l'écran.

Un plaisir identique

Lors de l'enchaînement des différents décors, on remarque avec plaisir que de nombreux effets volumétriques sont conservés, comme cette fameuse fumée "doomesque" qui se dégage des plaques d'aération. Les textures sont honorables même si elles semblent avoir pris un coup quand on met son nez un peut trop près d'un mur, rien de bien méchant.

Les affrontements sont fluides et les rares baisses de framerate interviennent lors de gros affrontements avec plus de 5 ennemis à l'écran. Rappelons qu'il s'agit d'une version bêta, voire alpha du jeu. Ceci peut donc expliquer cela. Là où cette version fait fort c'est qu'elle vous happe comme les autres versions, et que rien de technique ou mécanique ne vous bloque dans votre plaisir de jeu. On fragge les démons via notre doomguy avec une rapidité déconcertante et égale à ce que l'on aurait pu faire sur PS4.

FPS oblige, l'écran est tout de même un poil petit en version console et on conseille fortement de trouver un endroit stable pour le poser au plus près de vous. Car sinon l'action n'est pas très claire et on se surprend à rapprocher la tête de l'écran. Pour le reste, le FOV comme la distance de vision ne choque pas, tout est techniquement très clean et c'est assez bluffant quand on connait les composants de la console. Incontestablement un énorme travail de portage et d'optimisation a été fait.

ON L'ATTEND... IMPATIEMMENT !

DOOM Switch offre un plaisir de jeu identique aux versions PC et PS4/Xbox One et c'est là tout ce qu'on lui demande. Visuellement bluffant pour une console avec peu de puissance sous le capot, on en vient à se demander quelle magie fut utilisée par Panic Button pour proposer un portage aussi propre. On attendra toutefois de voir cette version Switch tourner en mode TV avant de se prononcer définitivement, ce qui devrait arriver avant la fin de l'année. Mais ça présage vraiment de très bonnes choses pour les futurs portages du coté de chez Bethesda et plus largement sur tout ce pourra proposer un éditeur tiers sur la toute mignonne console de Nintendo.