Ghost Recon Wildlands, le dernier jeu d'Ubisoft prévu pour le 7 mars prochain, parle de trafic drogues, ça n'a échappé à personne... Le problème, c'est que ça se passe en Bolivie, et ça, ça ne plaît pas à tout le monde.
Le 1er mars dernier, le ministre des affaires étrangères de Bolivie a convoqué l'ambassadeur de France, et ce dernier lui a remis une lettre. En effet, la diplomatie bolivienne se plaint de la présentation qui est faite d'elle dans le jeu d'Ubisoft, à savoir celle d'un pays de narcos. La lettre ajoute :
Il serait paradoxal qu'une entreprise française remette précisément en cause notre action en matière de lutte contre le narcotrafic, en sachant que c'est justement avec la technologie française que nous combattons le trafic de drogue.
Cette information fait référence notamment à l'achat de six hélicoptère Superpuma français pour la somme de 25 millions de dollars, ainsi que le projet d'un radar estimé à 200 millions de dollars. Le ministère Bolivien ajoute :
Nous nous réservons le droit de faire usage de toutes les actions légales.
La Bolivie est certes un pays qui souffre du narcotrafic, mais elle tente aussi de réhabiliter certains produits comme la feuille de Coca. Selon l'ONU la Bolivie est d'ailleurs le troisième producteur mondial de feuilles de coca, après la Colombie et le Pérou. Ce qui est souligné dans la lettre, c'est donc l'exagération d'Ubisoft dans la façon dont est présenté le pays dans le jeu, ainsi que sur le site officiel de ce dernier :
La Bolivie représentée dans Ghost Recon Wildlands est sous la férule d'un gouvernement corrompu qui a recruté les forces de l'Unidad pour contrôler la population et mater tout signe de révolte.
Ubisoft se défend chez nos confrères du Monde en expliquant qu'il s'agit avant tout d'une fiction, au même titre qu'un livre ou un film. Et que le jeu est aussi un hommage à la géographie du pays.