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Vous le savez désormais. Celui que l'on aura connu comme étant "Versus XIII", jeu titanesque repris en mains par les équipes de Hajime Tabata avant d'être renommé Final Fantasy XV, ce colosse nimbé de mystères, d'incertitudes et de fuites sortira le 30 septembre 2016 sur PS4 et Xbox One. Une décennie de production et de décisions qu'on imagine pas toujours sereines, s'apprête à se clôturer. 

En marge de l'événement "Uncovered" que vous avez pu suivre en vidéo cette nuit avec nous, j'ai pu m'essayer à la nouvelle démo. Celle là même que vous pourrez télécharger d'ici quelques heures. 

Ce que certains d'entre vous avaient pu apercevoir il y a quelques heures était donc vrai. La "Platinum Demo" proposée par Square Enix pour découvrir Final Fantasy XV nous permet bien d'incarner Noctis plongé dans un rêve alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Accompagné par Carbuncle (vous pourrez choisir de le renommer en fin de partie), la charmante créature aux longues oreilles et à la corne centrale fait office de guide à travers cette "expérience" à mi-chemin entre la démo technique et le vaste tutorial. 

En tout cas, cet "extrait" que j'ai visité en une quarantaine de minutes ne fera pas partie intégrante du jeu. Logique tant il ne s'agit en rien d'une séquence traditionnelle. Ici pas d'histoire, juste un aperçu de ce dont est capable le moteur graphique et quelques aperçus des combats (face à des groupes, puis un Boss). 

Une valse à 4 temps

Le rêve de Noctis nous permet de traverser 4 environnements distincts. Le premier se révèle verdoyant. Dans un sous-bois, Noctis part en quête des nombreux orbes. Traverse des cours d'eau, s'infiltre dans des cavernes béantes, avant d'apercevoir un titan au loin. Le jeu des proportions impressionne. Au sol, une série de blocs circulaires permet de faire évoluer certains éléments : accélérer le cycle jour/nuit pour apercevoir les effets de lumière mouvants, obtenir des équipements comme l'Epée Factice ou le Marteau Couïneur. Le premier combat est l'occasion de confirmer combien le flow des affrontements se rapproche de ceux d'un Kingdom Hearts. Après les avoir assigné à une touche de la croix directionnelle, on passe d'une arme à l'autre sans passer par les menus. Vous pourrez alors alterner entre le mode Défensif et Offensif, le tout en bondissant et frappant à l'envie. Si la caméra est assez proche, et nécessite de tenter de placer ses adversaires face à soi, en réglant sa vitesse de rotation pour éviter tout emballement, elle ne m'aura pas particulièrement gênée. Ce ne fut pas le cas de tout le monde lors de la session de jeu.

Après avoir plongé dans un étang, Noctis apparaît dans un second lieu : une pièce bourgeoise probablement issue du château familial. Nous voici désormais lilliputien. Carbuncle ressemble alors à Trico de The Last Guardian et vous déambulez alors entre des livres empilés et des citadelles de jouet rappelant l'ambiance d'un Kingdom Hearts (encore lui) ou d'un Mickey Castle of Illusion. Dans ce décor, il est aussi possible de conduire un petit camion, et de s'amuser avec vos premières magies comme les Feux d'Artifice (attaque de groupe) ou les Bombes à Pluie.

Le troisième décor vous entraîne dans une ville italienne. Ici les blocs circulaires vous permettront de commander aux éléments. Pluie, soleil, nuage, jour, nuit... vous pourrez ainsi admirer la douceur duveteuse des effets de lumière et constater combien l'aliasing se fait peu sentir (test effectué sur une PS4) hormis sur les cheveux de Noctis et les (grandes) oreilles de Carbuncle. Autre élément notable, vous serez amené à vous transformer en crocodiles ou une sorte de Dieu Cerf directement issu de Mononoke Hime. Certes, vos mouvements perdront en nervosité, mais vos coups se révéleront bien plus dévastateurs.

Dans ma ville...

Le 4ème et dernier théâtre offert par cette démo n'est autre qu'une ville moderne, dont l'esprit général rappelle une sorte de Shinjuku. Au milieu, un Boss en armure vous attend. Environ 3 fois plus grand que Noctis (qui deviendra adulte pour l'occasion), il réclamera un peu de patience et l'utilisation de magie élémentaire (des flammes) pour lui faire mettre un genou au sol. Il vous sera d'ailleurs possible de recommencer l'affrontement en obtenant la capacité de vous projeter dans les airs en vous servant de votre épée comme d'un grappin... rappelez-vous l'Episode Duscae.

Le duel se conclut par une musique délicieusement divine, l'occasion de souligner combien la partition de cette démo qu'il s'agisse des thèmes, comme des sons, place la barre très, très haute.

Pour conclure ce rêve, il ne reste plus qu'à monter dans la voiture du père de Noctis, endroit où le jeune enfant se sent le mieux. L'écran s'éteint. On vous propose de commander le jeu. Les choses sont claires.

La "démo" de la discorde

Sorte de méga mix de ce que pourra proposer Final Fantasy XV, cette "Platinum Demo" ne pourra générer un torrent d'émotions ludique. Attention, portée sur la technique, et ouvertement aride en contenu narratif, elle n'a pas vocation de prologue ou même d'aperçu du jeu bien réel. C'est un choix qui risque d'en étonner certains. Cette démo, qui n'en est pas vraiment une, risque ainsi de cliver. Certains apprécieront son aspect déroutant... d'autres joueurs ne comprendront pas vraiment ce que l'éditeur a souhaité proposer ici et exprimeront probablement leur déception. C'est évident qu'il aurait été alléchant d'essayer les grands moments de bravoure teasés dans les bandes-annonces. Mais non, on est ici sur une approche très japonaise, très "petit atelier de chimiste", très léger, très Kingdom Hearts. Un contre-pied numérique... qui permettra en plus de ne pas créer de redite lors de la sortie du jeu, puisqu'il ne s'agit en rien d'un extrait de l'aventure.

En revanche, si on la considère pour ce qu'elle est, elle parvient à montrer combien le titre s'annonce à l'aise avec la gestion des grands, comme des petits espaces, combien l'aventure pourra passer du gigantisme à l'intimiste d'un clin d'oeil. Concernant l'enrobage graphique, si un regard de PCiste aurait à redire, en premier lieu sur le frame rate pas toujours parfait, l'ensemble se montre techniquement à jour pour de la PS4/Xbox One, offrant une esthétique soignée, avec en prime quelques jolis effets de lumière et des animations particulièrement souples. Soyons clair, il en faudra évidemment plus pour définitivement nous convaincre de l'ampleur et surtout de la qualité de la quête qui nous attend, mais cet apéritif un rien déroutant continue d'entretenir la flamme. Square Enix est parvenu à replacer la marque Final Fantasy au centre de l'échiquier du gaming. En une soirée, et 15 annonces. Quelque chose de grand semble à portée de manette, mais diantre ce qu'il se fait encore attendre... en attendant la "démo" est disponible en téléchargement.

Je vous donne RDV très vite pour un J'ai quelque chose à vous dire sur le sujet... il y a matière à discuter ! En attendant, n'hésitez pas à y jouer et me dire dans le forum ci-dessous ce que vous en avez pensé.