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Les YouTubers français ont, comme leurs confrères anglo-saxons, parfois tendance à "oublier" d'indiquer que leur contenu a été financé par une marque afin de faire la promotion de leurs produits. Dans d'autres cas, ils entretiennent le flou autour de leur relation avec les marques. Pour la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF), il faut que cela cesse. 

Dans son dernier rapport annuel, relayé par le site du journal Le Monde, la DGCCRF indique qu'elle reproche aux YouTubers de ne pas indiquer clairement le fait qu'ils aient été payés par une marque pour parler de ses produits. Pour ce genre de cas, la répression des fraudes parle de "pratique commerciale trompeuse" et indique vouloir émettre les premières sanctions "avant l'été." 

Parmi les cas sur lesquels la DGCCRF s'est penchée, l'article du Monde évoque une dizaine de YouTubers qui ont perçu entre 20.000 et 100.000 euros pour dire du bien d'une marque de voiture sans expliquer qu'il s'agissait d'une publicité liée à un contrat passé avec ce même constructeur. En fonction des cas, l'amende touchée par les YouTubers français concernés pourrait être très salée. La DGCCRF peut en effet demander aux personnes condamnées de verser une somme égale à celle qu'ils ont reçue. 

S'ils n'acceptent pas de payer cette amende "à l'amiable," les YouTubers verront l'affaire portée devant le tribunal correctionnel. Et là, en plus d'écoper d'une amende plus conséquente, ils pourraient être condamnés à rendre cette sanction publique (via une publication judiciaire sur leur chaîne YouTube par exemple). Une humiliation/mise en lumière dont les YouTubers vont certainement chercher à se passer. 

L'article du Monde n'évoque que le cas des YouTubers rémunérés par une marque de voiture. La question du traitement réservé par la DGCCRF aux YouTubers jeux vidéo se pose donc naturellement, ces derniers entretenant parfois des rapports flous avec les éditeurs. Il apparaît donc que cette affaire n'a pas fini de faire parler d'elle.

[Source : Le Monde]