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Notre ami Guillaume Delalande de LCI a ainsi eu l'opportunité de se rendre dans les locaux du producteur de films pornographiques Marc Dorcel pour tester une nouvelle expérience en réalité virtuelle pour adultes. Celle-ci place l'utilisateur dans la peau d'un "hardeur." Et d'après le journaliste, l'immersion visuelle est bien là :

Il faut bien avouer que l'expérience adulte est extrêmement réaliste. Le casque vous propulse à la place du hardeur : vous voyez ce qu'il voit. Allongé sur un lit, vous ne voyez que ses bras et le bas de son corps.

Sur le lit autour de vous de nombreuses actrices s'affairent entre elles, sur le côté le réalisateur tourne. C'est alors que deux filles s'approchent de vous et passent aux choses sérieuses.

À en croire les comédiens, ce type de tournage est en revanche loin d'être une partie de plaisir. Reproduire le tournage d'un film X en réalité virtuelle (c'est-à-dire proposant un champ de vision à 360° et en 3D) leur impose en effet de nombreuses contraintes. L'utilisation en simultané de 14 caméras nécessite que la scène soit tournée en plan séquence (autrement dit en une seule prise sans montage) et limite grandement la zone dans laquelle les actrices peuvent se mouvoir. Le comédien qui sert d'avatar au porteur du casque doit quant à lui rester totalement immobile. En termes de sensualité, on a vu mieux.

L'absence d'interaction, puisqu'il s'agit bien d'un film et non d'un jeu en réalité virtuelle, est justement le plus gros point faible de l'expérience selon Guillaume Delalande. Dorcel affirme cependant qu'ils sont déjà en train de réfléchir à la suite : le sensitif. Cela pourra par exemple passer par l'association de la réalité virtuelle à des accessoires connectés.

Un pari sur l'avenir

Mais chaque chose en son temps. Il faut d'abord que ce système de diffusion se démocratise. À l'heure actuelle, Dorcel cherche surtout à ce positionner sur ce secteur qui n'est pas rentable pour le moment en raison du faible nombre d'utilisateurs de casques de réalité virtuelle et des coûts de production. La société explique que réaliser une expérience comme celle testée par Guillaume Delalande coûte cinq fois plus cher que la création d'un film pornographique classique (explosion des coûts liée à la recherche et le développement, augmentation du nombre de comédiens à embaucher pour occuper l'espace, etc.).

Pour les curieux bien équipés qui souhaiteraient essayer cette expérience, Dorcel propose deux vidéos. Une "soft" gratuite intitulée "Dans la peau d'un réalisateur", et une "hard" payante ayant pour titre "Dans la peau d'un acteur".

En termes d'équipement il faut disposer d'un smartphone Android ou iOS sur lequel est installé une application de réalité virtuelle, et bien évidemment d'un casque. Ces deux expériences sont compatibles avec divers casques comme le Google Cardboard, le Homido, ou encore le Samsung Gear VR. Sur PC, elles sont bien évidemment compatibles avec l'Oculus Rift.

[Sources : LCI/Dorcel]