Finies les courtes séances de bricolage, puisque nous avons enfin pu nous consacrer sérieusement à la construction de niveaux, la vocation fût-il le rappeler de Super Mario Maker. Alors comment s'annoncent les travaux ? Petit tour du propriétaire en cinq questions/réponses...
1. Y a-t-il une nouvelle aventure de Mario au programme ?
Oui, mais c'est à nous de le(s) créer ! Avant cela, il est possible s'essayer à des niveaux de démonstration présents dès le départ via le mode "défi des 10 Mario", qui consiste à enchaîner 8 stages avec un stock de 10 vies (on en récupère assez facilement au fil de l'avancée).
Ces niveaux renferment quelques petites surprises, cependant ils servent surtout à illustrer ce que l'on peut réaliser avec Super Mario Maker. Les différents éléments utilisables sont tirés de quatre épisodes : Super Mario Bros., Super Mario Bros. 3, Super Mario World et New Super Mario Bros. U, sachant que l'on passe d'un univers à l'autre instantanément, idem pour la transition entre les phases de création et de jeu/test.
2. N'est-ce pas un peu compliqué au début ?
Non, car les différents éléments ne sont pas tous disponibles d'emblée. Ils viennent s'ajouter progressivement de jour en jour, pour peu que l'on passe cinq minutes dans le mode création, autrement dit le temps requis pour élaborer un niveau basique. Cela permet d'apprendre en douceur à gérer les étapes de conception, ainsi qu'à utiliser les fonctions de certains éléments. Par exemple, la construction d'un bloc avec un champignon nécessite de placer une brique puis d'y déposer le power-up.
De même il suffit de maintenir le stylet sur un tuyau pour en changer la taille et la direction, avant d'y insérer éventuellement une plante carnivore, difficile de faire plus intuitif ! Enfin un mode d'emploi extrêmement complet détaille toutes les possibilités, avec de précieux conseils de level-design en prime.
3. Quelles en sont les limites ?
Un niveau peut s'étendre sur 27 carrés de haut, et jusqu'à 300 de large, tandis que l'on compte une soixantaine d'éléments, du bloc "P" aux pièces en passant par les rails. En outre, ces objets sont combinables et susceptibles d'interagir de façon surprenante les uns avec les autres, ce qui engendre des concept inédits, pour ne pas dire fantaisistes dans l'architecture des stages ou la nature des ennemis.
Ainsi pourquoi ne pas imaginer un stage sous-marin parmi les nuages, et réduit à un seul écran, face à un Bowser gigantesque doté d'ailes ? Évidemment, il reste quelques limitations, certains éléments n'étant pas compatibles entre eux, à l'instar de certains power-ups qui changent en fonction de l'univers (pas de Super Feuille dans le cadre de Super Marios Bros. par exemple).
4. Mieux qu'une sorte de recyclage de matériaux usagés ?
La plupart des éléments graphiques et les musiques proviennent en effet des épisodes précédemment cités, jouant par la même occasion sur la corde de la nostalgie. Néanmoins Super Mario Maker introduit quelques composantes supplémentaires, à commencer par la sonothèque. Cette dernière permet d'intégrer une multitude de bruitages accompagnés de petites animations qui se déclenchent lors du passage de Mario. Et il est même possible d'enregistrer de brèves séquences sonores avec le micro !
Autre nouveauté, les amiibo, même s'ils ne sont synonymes que de costumes alternatifs, exception faite du Mario pixellisé pour fêter son 30ème anniversaire qui transforme notre plombier en géant et affuble ses ennemis d'une moustache.
5. Comment les niveaux se partagent-ils ?
Là encore, la simplicité est de mise, car la publication d'un niveau s'effectue en un clin d'oeil, dès lors qu'on lui a donné un nom et qu'il a été parcouru de bout en bout, afin de vérifier sa faisabilité. Ensuite on accède à cette dimension en ligne par le biais du mode "stages du monde" qui comporte l'ensemble des niveaux créés aux quatre coins de la planète.
Cette liste peut-être affinée suivant différents paramètres, tels que la popularité, la région d'origine ou la difficulté. Ensuite on a loisir de les tester, de les télécharger (en quelques secondes) et éventuellement de les modifier à sa guise, sans oublier la possibilité de donner son avis. A noter d'ailleurs qu'un classement met les meilleurs créateurs à l'honneur, de quoi stimuler davantage notre imagination.
ON L'ATTEND... BEAUCOUP !
Super Mario Maker permet déjà de construire des niveaux avec une simplicité effarante, GamePad à l'appui, sans paraître trop limité pour autant. Mais cette occupation résolument créative demeure-t-elle intéressante à long terme ? Verdict très bientôt, dans le test complet !