En janvier dernier, Firaxis et 2K Games annonçaient conjointement leur prochain jeu issu de l'univers de Civilization : Beyond Earth, j'ai nommé Sid Meier's Starships, un jeu de stratégie au tour par tour. Nous avons pu l'essayer pour ainsi vous livrer nos impressions sur ce titre tant attendu. Que faut-il en attendre ?
L'espace, oui, mais ça se prépare avant !
Très proche de Civilization sur moult points, dans Starships il n'est plus question de gestion de peuple, mais de conquête spatiale, en dirigeant une flotte qu'il vous faudra faire évoluer durant votre périple intergalactique.
Bien entendu, avant la colonisation de l'univers, il vous faudra tout d'abord choisir votre affinité, plus précisément, cela consiste à choisir une classe parmi les trois proposées. Même si les personnages mis en avant ne diffèrent pas suivant les affinités, celles-ci vous donneront accès à des avantages.
Voici les 3 classes disponibles :
- Suprématie : permet de commencer avec une merveille aléatoire.
- Harmonie : coût des réparations des vaisseaux réduit de moitié.
- Pureté : la récompense de ressource perçue lors d'une mission réussie est doublée.
Une fois votre affinité choisie, il faudra donc choisir votre dirigeant suivant les 8 disponible. Celui-ci vous conférera un bonus supplémentaire pour votre partie.
Voici une petite liste des personnages en questions :
- Barre : réduit le coût des villes de 25%.
- Sochua : deux technologies aléatoires au début de partie.
- Filding : 50 crédits par ville à chaque tour.
- Kavitna : commence avec une ville supplémentaire.
Des bonus intéressants qu'il vous faudra choisir selon le type de partie que vous souhaitez effectuer. Notons d'ailleurs qu'outre le dirigeant, vous pourrez ajuster d'autres paramètres comme la taille de la carte : petit, moyen, grand ou encore épique. Bien entendu, plus l'univers est étendu, plus il devient compliqué de gérer toutes ses colonies.
Dans le rang des options de début de partie, vous pourrez aussi choisir le nombre d'adversaires sur la carte, cela va de 1 à 6 opposants. La difficulté peut elle aussi être paramétrée allant de facile (histoire de se faire la main pour les non-initiés au genre), en passant par difficile ou encore impossible, pour les gros casses-cou amateurs de parties corsées. La dernière chose à choisir avant de partir à la conquête de l'espace est la condition de victoire de partie, vous pouvez soit choisir la domination, soit avoir le plus de population, soit gagner en obtenant le plus de merveilles ou bien en ayant la plus grande avance technologique ou bien choisir "tout", englobant ainsi toutes les catégories citées.
Vers l'infini et au-delà
Le but de votre aventure est simple : voyager dans le système solaire pour accomplir des missions tout en remportant des l'influence. Pour se faire, vous devrez coloniser des planètes et y asseoir votre influence pour ainsi former une grande fédération.
Bien entendu, pour parvenir à vos fins, une flotte de deux vaisseaux vous est attribuée pour débuter. Pour appuyer votre influence, il vous faudra combattre des flottes aussi bien de pirates que de fédérations adverses. Concernant le début de partie, vous commencez avec une planète sous votre tutelle ainsi que d'autres plus ou moins loin, qu'il vous faudra généralement allez aider pour marquer votre influence et ainsi les conquérir.
Cela consiste à mener des missions comme aller sauver des colons ou bien repousser des ennemis menaçant la planète que vous souhaitez coloniser. Chacun des mondes à aider vous donnera accès à un bonus comme des ressources ou des technologies. Pour qu'un astre fasse entièrement partie de votre délégation, il faudra obtenir son influence à 100% (cela représente quatre quarts de cercle). Pour cela, il vous faut aider la planète, y construire une ou des villes ou encore y bâtir différentes manufactures (métaux, nourritures...).
Plus vous étendez votre fédération, plus vous devenez puissant et donc vulnérable à des attaques venant de syndicats adverses. C'est par le biais de cet aspect que la diplomatie fait son arrivée. À la manière de Civilization, vous pourrez aller à la rencontre d'autres dirigeants, certains se révélant hostiles, d'autres plutôt neutres du moment que l'on ne colonise pas un de leurs astres. Il faudra d'ailleurs faire attention aux jeux des alliances pouvant vous faire ainsi entrer en guerre contre une ou plusieurs factions suivant le dirigeant que vous attaquez. Bien entendu, comme tout bon jeu de gestion, des négociations peuvent être effectuées pour demander à faire la paix.
Le combat est le nerf de la guerre !
Concernant les affrontements, une fois qu'une mission est acceptée vous êtes transférés sur la gestion de vos vaisseaux, tel un jeu de plateau, il vous faudra déplacer votre flotte sur des cases. Vous êtes limités à 7 déplacements par tour, suivant la direction que vous voulez. Une fois le déplacement effectué, vous pouvez dès lors soit tirer sur vos ennemis avec le choix de deux options :
- Tir laser, atteignant directement sa cible.
- Lancement d'une torpille pouvant mettre plusieurs tours à atteindre sa cible suivant la distance. Cependant, une fois lancée, si votre cible s'est déplacée, votre missile ne pourra pas changer de direction, vous avez alors l'option de la faire exploser pour espérer toucher votre adversaire ou lui faire perdre des points de vie.
Outre ces attaques, vous pouvez déployer une petite flotte constituée de 3 petits chasseurs pouvant assister votre bâtiment de guerre. Vos ennemis sont bien entendu soumis aux mêmes règles et il faudra parfois être bien équipé pour faire face aux différents opposants plus ou moins coriaces. La zone de combat, relativement étendu vous permettra de passer d'un point à un autre par le biais de trous de vers présents sur la map, utile lorsque qu'après d'intenses conflits, vous souhaitez réparer l'un de vos vaisseaux.
Bien sûr, la zone de conflit est limité et n'est pas gigantesque au point de fuir un ennemi, car vous êtes obligé de le détruire, ou bien de finir ad patres pour que la mission se terminer. Si l'un de vos vaisseaux est détruit, vous pourrez continuer à vous battre tant que le second est encore sur pied, même si cela s'avère être compliqué par la suite. Une des choses à savoir concernant le mode combat est le fait qu'il est possible de s'informer ses ennemis et ainsi se préparer en conséquence avant de partir guerroyer.
Une fois la mission achevée, vous revenez à l'écran du système solaire où vous pouvez déambuler de planète en planète ou bien réparer votre flotte en l'upgradant par ailleurs de boucliers, lasers ou propulseurs plus puissants. Une fois tous vos déplacements effectués il vous faudra passer le tour pour ainsi effectuer diverses actions et ainsi faire monter les compétences de votre dirigeant acquises durant les batailles.
Il est d'ailleurs important de savoir que la grande condition de victoire est le contrôle de 51 % de la galaxie. Une fois ce palier atteint vous remportez donc la partie. Il est à tout moment possible de demander des "conseils" ou vous informer sur le système solaire via le "Space Opedia". Permettant ainsi de connaitre un peu mieux les planètes colonisées et leur histoire.
Outre le gameplay, il faut bien entendu aborder la question de l'aspect technique du titre de Firaxis. Que dire, si ce n'est, rien de surprenant de ce côté-là, ce n'est pas le point fort, ni sa grande particularité tant le gameplay et riche est prenant. Toutefois, ce n'est pas non plus impressionnant tout en restant agréable à l'oeil, même si les textures ne sont pas non plus éblouissantes, mais restent passables pour toutes les personnes n'étant pas obnubilées par les prouesses technologiques.
ON L'ATTEND... BEAUCOUP
Le titre se veut très ambitieux à plein de niveaux et veut offrir une expérience galactique à la hauteur de nos attentes. Sid Meier's Starships repose pour le moment sur des bases solides pouvant amplement satisfaire les fans de Civilization notamment et plus globalement les amateurs de 4X. La gestion des planètes, de la diplomatie s'avère complète et facile d'utilisation et les phases de combats pourront être à la fois être prise en main rapidement, tout en proposant des situations parfois très...corsées. Reste désormais à voir quels liens seront présents entre le titre et son homologue Beyond Earth.