Alors que la Xbox One s'apprête à fêter son premier anniversaire, Phil Spencer doit déjà répondre à des questions qui pourraient être posées au sujet d'une console en fin de vie.
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Lorsque la Xbox One a été commercialisée à la fin de l'année dernière, Phil Spencer était le président des Microsoft Worldwide Studios. Il n'était donc impliqué "que" dans le côté software de la console.
Après plusieurs changements appliqués par Microsoft à sa vision pour la Xbox One (vis-à-vis du contrôle de l'occasion par exemple) et le départ de Don Mattrick, Phil Spencer s'est retrouvé promu à la tête de la division Xbox. Cela signifie qu'il gère désormais tout ce qui touche à la Xbox One.
Invité du Podcast Unlocked d'IGN, Phil Spencer a été interrogé au sujet de la configuration de la Xbox One. Le responsable de la branche Xbox a expliqué s'il aurait fait de la Xbox One une console plus puissante s'il avait été impliqué dans sa création :
Je ne sais pas. Je connais les gens qui prennent ces décisions mais je ne connais pas les réalités des situations dans lesquelles ils étaient quand ils ont pris ces décisions. Il serait donc simple pour moi de revenir là-dessus maintenant et dire 'ok, nous aurions construit une box de trois téraflops que nous aurions vendue 99 dollars.' Mais je ne sais pas.
Je ne connais pas les compromis qu'ils ont fait. Nous autres membres de la 'leadership team' ne prenions pas toutes les décisions. Je prenais des décisions en rapport avec le contenu. Je pense donc qu'il serait injuste de ma part de revenir sur une décision en particulier et de dire par exemple 'hé, quel type de RAM devons-nous choisir ?' ou de revenir sur le cas de l'ESRAM, de l'entrée HDMI, de ce que nous avons fait avec Kinect, ou d'autres sujets et dire 'oh, je sais tout et vu le point où nous en sommes actuellement, j'aurais modifié ces décisions.'
Je pense que c'est une situation compliquée pour moi... Si je me contentais de dire oui, cela renverrait une bonne image de moi, mais je ne sais pas. Si je tiens compte du contexte de l'époque, je ne sais pas. Je dirais que le travail effectué par l'équipe plate-forme est fait pour mettre autant de puissance que possible dans les mains des développeurs. Ce travail a eu un impact incroyable au cours des six derniers mois, et j'en suis très fier.
Pour ce qui est de la box (la Xbox One, ndlr), sa fiabilité est bien meilleure que celle de la Xbox 360 lors de son lancement et c'est génial. J'ai traversé l'époque du red ring sur 360 et d'autres choses du genre après tout. Je n'ai pas honte du hardware que nous avons et si quelqu'un me demande 'devrais-je acheter une Xbox One ?' je peux véritablement leur dire 'oui' vu le contenu, la plate-forme, les services, et le hardware que nous avons.
Je peux leur assurer qu'ils achètent une plate-forme vis-à-vis de laquelle je suis engagé à tous les niveaux. Et nous allons rendre cette plate-forme aussi géniale que possible.
Ce type de discours n'est finalement pas surprenant. Revenir sur les décisions en matière de politique prises par ses prédécesseurs est un moyen de s'attirer les faveurs des joueurs qui ont été déçus. La problématique est toute autre lorsqu'il est question des capacités de la console.
La Xbox One est une machine en pleine exploitation commerciale. Un désaveu public de la puissance de la machine de la part de son responsable renverrait l'image d'une console dans laquelle les joueurs n'ont pas intérêt à investir. Si même ses créateurs en disaient du mal, quelles raisons auraient les consommateurs de mettre la main au porte-monnaie ?