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La CESA, association regroupant la majeure partie des éditeurs de jeux japonais, vient de diffuser son rapport pour l'année 2013. Et les nouvelles sont mauvaises pour les constructeurs de consoles et les éditeurs qui commercialisent des jeux sur ces mêmes consoles. En effet, le marché japonais du jeu vidéo sur console (qui regroupe les ventes de consoles et de jeux) est passé de 4,8 milliards de dollars (environ 3,6 milliards d'euros) de chiffre d'affaires en 2012 à 4 milliards de dollars (environ 3 milliards d'euros) en 2013.

Toujours d'après la CESA, relayée par le site de l'analyste Dr. Serkan Toto, la famille de consoles DS (3DS y compris) est la console qui a dominé le marché de l'archipel avec 46,7% des ventes en 2013, jeux et consoles inclus. La PS3 arrivait en deuxième position avec 21,8%, tandis que la PS Vita complétait le podium avec 11,7% des ventes.

Les temps changent

Face à une telle diminution, il serait faux de déduire que les Japonais se désintéressent du jeu vidéo. En effet, le marché du jeu vidéo sur mobile (smartphones et téléphones portables classiques inclus) a généré 5,1 milliards de dollars de chiffre d'affaires (environ 3,8 milliards d'euros) en 2013. Si la CESA n'indique pas les chiffres de ce segment du marché en 2012, l'association précise qu'en 2011, le jeu mobile représentait 370 millions de dollars (environ 276 millions d'euros). En deux ans, la hausse est donc plus que conséquente.

En 2013 au Japon, le jeu vidéo mobile a donc rapporté 1,1 milliard de dollars (environ 822 millions d'euros) de plus que le jeu vidéo sur console. Lorsque Sony commente le démarrage compliqué de sa PS4 au Japon, le constructeur évoque toujours l'absence de jeux spécifiquement destinés au marché japonais. De telles statistiques permettent néanmoins de montrer que si les consommateurs nippons ne se jettent pas sur la PS4, c'est en partie parce qu'ils se détournent de plus en plus des fournisseurs de jeux "classiques."