Comme vous le savez sans doute, Call of Duty et Battlefield se livrent chaque fin d'année une guerre sans merci. Si Call of Duty est toujours largement en tête des ventes, cette année toutefois, un constat s'impose : pour le moment, les deux séries accusent une sérieuse chute de leurs ventes. Décryptage.
Pour observer ce phénomène d'érosion des ventes de ces deux FPS-phares, rapide retour en arrière. Avant de s'intéresser aux ventes des épisodes sortis cette année, regardons quels résultats avaient enregistré les deux précédents volets, source VGC :
- Battlefield 3 : 16,13 millions (depuis octobre 2011)
- Call of Duty : Black Ops II : 24,40 millions (novembre 2012)
Du côté des sorties de 2013, voici les chiffres actuels :
- Battlefield 4 : 4 millions (depuis octobre 2013)
- Call of Duty : Ghosts : 10,90 millions (depuis novembre 2013)
Bien entendu, il s'est écoulé deux ans depuis la sortie de Battlefield 3 et un an depuis Black Ops II mais nous observons une évidente baisse des ventes des deux licences sur leurs premières semaines de commercialisation. Malgré l'arrivée des versions Next Gen, il paraît quasiment acquis que les versions de 2013, n'atteindront pas les volumes de leurs prédécesseurs.
Pour rappel, voici les chiffres de ventes de Black Ops II par machine pour sa première semaine de vente :
- Xbox 360 : 6,21 millions
- PS3 : 4,61 millions
- PC : 0,40 million
Soit un total de 11,22 millions de copies vendues. En somme, Call of Duty : Ghosts a en un mois réalisé un plus mauvais score que Black Ops II en une semaine. Mais comment pouvons-nous interpréter cette baisse des ventes ?
Comment expliquer ce déclin ?
Comme premier facteur nous pouvons mentionner que Black Ops II, lui-même, avait réalisé un score inférieur à Modern Warfare 3. Si nous parlons de 29,01 et 24,40 millions de jeux vendus respectivement, des ventes astronomiques, on remarque que Black Ops II a marqué le premier léger déclin de la série.
Même si les volumes restent élevés, c'est un fait : les joueurs semblent commencer à délaisser la licence d'Activision. Le rythme effréné des sorties, un épisode par an rappelons-le, et un certain manque de renouvellement de la formule semble être les deux raisons principales qui pourraient expliquer ce désintérêt grandissant pour Call of Duty.
De son côté, Battlefield ne bénéficie pas de la baisse de ventes de son concurrent et souffre lui aussi de cette érosion. Si Battlefield 3 s'était vendu à 5 millions d'exemplaires en seulement une semaine (voir : Battlefield 3 : déjà 5 millions !), Battefield 4 de son côté n'a séduit "que" 4 millions de joueurs plus d'un mois après sa sortie. Les bugs n'ont pas dû aider...
Une autre raison à avancer serait l'arrivée de la nouvelle génération de consoles. Des consoles de puissance inégale, des versions de qualité inégale, de quoi embrouiller les joueurs les plus hésitants. Si certains se contentent d'acheter une version current-gen, d'autres préféreront patienter pour se procurer une version PS4 ou Xbox One.
Mais dans le fond, et si les joueurs ne commençaient tout simplement pas à en avoir marre ?
Le début de la fin ?
Reste à voir comment les chiffres de ventes vont évoluer dans les semaines et mois à venir. Dans tous les cas, nous observons que les FPS d'Activision et d'Electronic Arts ne connaissent plus la même dynamique d'antan. Gardons tout de même en tête que 4 ou 10 millions de ventes demeurent évidemment des scores que beaucoup d'autres titres espéreraient atteindre.
Nul besoin d'annoncer la mort des FPS, mais peut-être que ces nouvelles tendances devraient inciter les développeurs à proposer des titres qui parviennent à renouveler l'intérêt des joueurs, visiblement lassés par des formules peinant à se renouveler.
Une certitude, les épisodes à venir auront intérêt à placer la barre beaucoup plus haute.