Les rumeurs allaient bon train depuis plusieurs mois sur la séparation entre Vivendi, principal actionnaire d'Activision Blizzard, et ce dernier. Le premier éditeur de jeu vidéo mondial vient d'annoncer son intention de racheter ses propres actions à Vivendi pour un montant total de 6,2 milliards d'euros.
C'est en deux rachats d'actions qu'Activision-Blizzard a annoncé retrouver son indépendance.
La société américaine a en effet annoncé ce matin l'acquisition de 429 millions de ses propres actions à sa maison mère Vivendi. Ce ne sont pas moins de 5,89 milliards de dollars en numéraire que la société consacrera ainsi elle-même à ce rachat, tandis que 2,34 milliards de dollars supplémentaires seront investis par ASAC II, groupe d'investissement détenu par Bobby Kotick (actuel PDG d'Activision-Blizzard) et Brian Kelly (actuel chairman).
Une fois cette double opération entérinée, Activision Blizzard redeviendra donc un éditeur indépendant, puisque Vivendi ne détiendra plus que 12% du capital (83 millions d'actions). Le français, jusqu'à maintenant, détenait 61% d'Activision Blizzard, et récupère donc au travers de cette opération 6,2 milliards d'euros, un apport qui devrait permettre au groupe de conserver sa notation crédit actuelle "BBB" et à renforcer son bilan.
Bobby Kotick, de son côté, s'en félicite :
Ces transactions représentent ensemble une fabuleuse opportunité pour Activision Blizzard et tous ses actionnaires, y compris Vivendi. Nous devrions en ressortir encore plus forts - une société indépendante dotée d'un des meilleurs portfolios et forte d'objectifs et d'une flexibilité qui conduiront la valeur à long-terme de l'action et étendront notre position de leadership en tant qu'une des plus importantes sociétés de divertissement au monde. Les transactions annoncées aujourd'hui nous permettront de tirer parti de marchés financiers attractifs tout en conservant plus de 3 milliards de dollars de liquidités disponibles pour préserver [notre] stabilité financière.
Les parties espèrent finaliser ces opérations d'ici fin septembre. Les 83 millions d'actions de Vivendi restantes font l'objet d'une clause de blocage qui en empêche toute cession avant 15 mois.