Il y a un an maintenant, je revenais de la GamesCom 2011 sans avoir vu Dragon Commander, un jeu de Larian Studios dont j'avais entendu plusieurs fois du bien. Eh bien ce coup-ci je ne l'ai pas raté, puisqu'il était à nouveau présenté sous le nom Divinity Dragon Commander. Il eut été dommage de manquer ce STR/RPG/Action original et plein d'humour.
Dragon Commander va-t-il bientôt sortir ? Difficile à dire puisque le code est parti avec l'un des deux PC volés sur le stand business de Larian lors de la Gamescom2012. Si le jeu déboule sur le net, cela risque de compromettre la sortie de ce sympathique titre. Sinon tant mieux. A priori, personne n'a retrouvé la trace du voleur pour l'instant, cette enflure. Bref, Dragon Commander, c'est un titre très particulier se déroulant bien avant tous les autres jeux de la série Divinity (1000 ans avant le premier, je crois), et qui raconte une guerre sans merci entre deux chevaliers dragon : le jeune prince dont le père a été assassiné parce qu'il s'opposait à une nouvelle religion, et la vilaine prêtresse à la tête de cette même secte. Ces êtres possèdent le pouvoir de se transformer en dragon pour intervenir sur le champ de bataille. Ça va faire mal.
En cieux troubles
On découvre d'abord Dragon Commander sous forme de plateau, sur lequel le monde de Divinity est divisé en régions qu'il faudra conquérir. Chaque territoire rapporte des sous grâce aux taxes, mais attention à ne pas énerver la population qui appartient à l'une des factions : elfes, nains, lézards, diablotins, ou morts-vivants. Or les ambassadeurs de ces peuples, qui squattent votre vaisseau mère dans les airs, le Raven, ont souvent des demandes qui vous obligent à trancher dans les goûts des uns et les opinions des autres. Si les nains souhaitent monter un commerce d'organes par exemple, les elfes trouveront cela barbare. Les morts vivants resteront neutres pas contre, vu que l'idée de vouloir garder ses organes vitaux leur semble assez étrangère. Les dilemmes seront nombreux et vous ne pourrez contenter tout le monde. Or, la réputation que vous atteindrez ainsi auprès de chacun affectera une pléthore d'éléments du jeu : les technologies débloquées, les compétences apprises, ou bien encore quelle princesse vous épouserez...
Company of antiheroes
Dans votre QG volant traînent aussi des personnages importants que vous enverrez en mission ici et là selon les événements et les quêtes annexes qui apparaîtront à chaque tour. Ces héros possèdent chacun leur propre personnalité et il faudra bien les sélectionner. Larian donne l'exemple d'un lézard hyper raciste et d'un humain ne faisant confiance à personne, que le conseiller vous propose de faire partir en équipe. Comme ils ne s'entendent pas du tout, cela semble une mauvaise idée, donc vous pouvez faire d'autres choix, mais en vrai, ils auraient travaillé très efficacement ensemble malgré leur divergence, et même changé leurs points de vue par la suite, ce qui peut les diriger vers des scénarios totalement différents. Des éléments de roleplay, donc, dans ce titre à plusieurs facettes qui promet d'être étoffé et très humoristique.
Chutes de débris à prévoir
Côté combat, il s'agit de stratégie temps réel pouvant se faire affronter 1 à 4 joueurs en multi. Sur le plateau, tout le monde bouge ses unités en même temps, sans savoir ce que font les autres, puis il faut gagner les batailles ainsi engagées. On peut les résoudre automatiquement, mais si vous les disputez manuellement, vous débutez en choisissant cinq cartes parmi un deck construit au fur et à mesure du jeu, en terminant des quêtes. Ces cartes donnent des avantages divers et vous pourrez en garder deux secrètes sur les cinq. Ensuite c'est baston dans les airs ! Toutes les unités sont volantes, mais vous trouverez chasseurs, artillerie, etc. Il existe trois niveaux d'altitude à prendre en compte dans votre stratégie : les unités qui montent seront plus lentes et plus puissantes, celles qui descendent se montreront en revanche bien plus rapides, mais faibles et vulnérables.
Dragon on dragon action
Les ordres se donnent comme dans tout STR mais, histoire de mettre un peu de piment, votre héros, s'il participe à cette bataille en particulier, aura l'occasion de prendre sa forme draconique pour harceler et détruire des cibles en mode action (jetpacks !) Le temps pour agir s'avère assez court cependant et si vous mourez vous ne pourrez plus revenir avant une courte période, sauf si vous payez. Un mécanisme sympathique pour dynamiser le combat, surtout qu'il peut servir à occuper un joueur qui ne serait pas concerné par un affrontement, mais qui ne voudrait pas attendre tout seul sur la carte principale qu'il se termine. En effet, si l'envie lui en prend, il débarquera dans la bataille pour foutre le feu. Larian réfléchit même à un mécanisme pour que les adversaires en lice puissent tenter de le recruter en payant.
Voilà pour les divers aspects de Divinity Dragon Commander, un peu STR, un peu action, un peu RPG, et un peu de plateau. Tellement, en fait, que Larian a conçu un véritable jeu de plateau fonctionnel qui sera produit et inclus dans la version collector. Classe non ? En espérant que les déboires de Larian ne les freinent pas, Divinity Dragon Commander nous attaquera sur PC avant tout.