Quand j'étais petit, les fourmis me fascinaient. Plutôt que de sauvagement les écraser comme le faisaient d'autres horribles gosses, je jouais au grand horloger pour ces petites bestioles travailleuses, en leur traçant des routes, leur improvisant des ponts, leur offrant des bouts de Palmito. Et puis un jour, chez un copain, j'ai découvert SimCity.
En 2013 sortira sur PC SimCity, soit dix ans après SimCity 4, le dernier épisode en date du plus célèbre city-builder, né en 1989. Avec un titre qui s'affranchit de tout numéro, c'est un nouveau souffle, une nouvelle ambition que les équipes créatives de Maxis veulent donner à SimCity. Bonne nouvelle : la petite présentation d'une demi-heure qui nous en a été faite à Londres, lors du récent EA Showcase, était des plus réjouissantes.
Je suis ton maire
Dans ce nouveau SimCity, les fondamentaux ne changent pas, et il sera toujours question de construire une ville, de l'administrer, de la faire prospérer. Cependant, en une dizaine d'années, les nouvelles idées ont germé pour rendre le joueur encore plus impliqué dans son rôle de maire. Ainsi, on constate d'emblée que des actions élémentaires dans la série comme le fait de construire des routes, des virages, des lignes électriques ou encore de définir des zones d'habitations gagnent en souplesse. Ainsi, c'est avec une grande aisance que notre démonstratrice déposait de petits bâtonnets pour autant de maisons qui verraient bientôt le jour autour d'un bras de route. Et en effet, quelques temps plus tard, des petits ouvriers terminaient déjà leur ouvrage.
Street cred'
Des petites animations de ce genre, il y en a partout dans ce nouveau SimCity, et ce même si la version présentée n'était encore finalement qu'une ébauche du jeu qui sortira en 2013. Pour voir ses petits citoyens qui vaquent à leurs occupations (on pourra afficher des petits smileys au dessus de leurs habitations pour afficher leur niveau de satisfaction), le joueur bénéficiera d'une vue à "hauteur de trottoirs" et pourra ainsi également profiter de toutes les petites particularités des bâtiments, des enseignes des magasins. Et justement, la gestion des industries se densifie dans ce titre avec la possibilité de spécialiser sa ville dans un genre de productions, les marchandises pouvant être échangées avec les autres villes, dans ce SimCity qui se veut résolument multijoueurs, nous y reviendrons. Libre au joueur de faire de sa ville une cité riche en industrie ou encore une véritable cité du divertissement, façon Las Vegas, mais dans ce cas, gare à la criminalité. Petit détail amusant, les méfaits, plutôt que d'être relayés par le traditionnel fil d'infos, pourront directement être appréhendés par le joueur, avec un quartier dont les murs des habitations seront par exemple recouverts de graffitis.
Un monde globalisé
Les ressources naturelles feront également l'objet d'une gestion poussée pour le joueur. Ainsi, un tas de charbon plus ou moins conséquent sera disponible dans les usines électriques si le joueur met la main à la pâte. Ce genre de bâtiments (c'est aussi le cas de la caserne de pompiers par exemple) pourra être optimisé avec le rajout de cheminées. Mais attention à la pollution ! Si une ville trop peu soucieuse de l'écologie verra un impact direct sur la satisfaction de ses habitants, cela pourra aussi jouer dans les bons rapports que l'on entretient avec ses voisins. Car si les détails sont minces pour le moment, ce SimCity ne cloisonne pas le joueur dans une bulle et l'interaction que le maire entretiendra avec ces voisins sera grande. Ainsi, si dans votre région la ville d'à côté est un repère à malfrats, un pyromane, comme cela nous a été présenté dans cette courte session de démo, pourra venir mettre le dawa dans votre belle cité. A vous de bien répartir les commissariats, l'influence de ce genre de batiments de services publics étant visible à l'écran par un code couleur : là où c'est rouges, les flics ne font pas la loi, là où c'est vert, les citoyens peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Enfin, petit final du plus bel effet qui nous a été présenté, la ville de nuit permet d'avoir une vue d'ensemble lumineuse de sa cité mais aussi de juger où le manquement en raccordements électriques se fait sentir. D'un coup d'oeil sur sa ville, le maire pourra ainsi réaliser ce dont sa ville a besoin.
Avec ce côté Pixar qui caractérise les productions Maxis, beaucoup d'humour pour des thématiques fascinantes telle que la gestion d'une cité, ce nouveau SimCity semble bien capable de redonner toute sa superbe à la série éditée par Electronic Arts. Les bases de jeu sont intelligemment repensées, les petites nouveautés vraiment réjouissantes, l'aspect multijoueurs encore peu dévoilé donnent envie et finalement, le sentiment qu'encore peu de choses nous a été montré est vraiment excitant. SimCity devrait en dévoiler un peu plus à l'E3, et bon dieu, on a hâte !