Zoo Tycoon 2 : Animaux Disparus porte bien son nom. Dernière extension à Zoo Tycoon 2 sortie en 2007, il aura fallu attendre 2013 et la Xbox One pour retrouver la série de gestion de zoos née sur PC en 2001 (on occulte volontairement le version portable sortie sur DS en 2008, éditée par THQ, et on précise que ce nouveau Zoo Tycoon est également proposé sur Xbox 360). Alors quid de ce retour ? Les pandas se reproduisent-ils plus aisément sur One ? Lions et les gazelles vivent-ils en bonne harmonie sur next-gen ? Verdict !
Je ne sais pas pour vous, mais tout gamin, je voulais à la fois être archéologue et vétérinaire. Puis journaliste, mais ça c'est une autre histoire... Du coup, quand on me met dans les mains un jeu qui propose d'avoir son propre zoo, je suis tout content. Peut-être aussi parce que dans les années 90, SimCity, Theme Park ou autre Theme Hospital faisaient partie de ces jeux sur lesquels j'ai passé beaucoup de temps et qui sont depuis... passés de mode. De ces titres glorieux, et bien sûr de sa propre série, Zoo Tycoon reprend le système de gestion, avec cependant une apparence et une proposition bien plus grand public et moins rigolote, si ce n'est en permettant au sein de ses zoos de conduire des voiturettes aux couleurs de certains animaux sauvages et dont le son du klaxon reproduit le cri de l'animal, pour des courses endiablées en ligne, avec les dérapages qui vont bien. Car oui, Zoo Tycoon reste un jeu de gestion, mais magie d'aujourd'hui, on peut parcourir ses parcs animaliers à la troisième personne, avec de beaux graphismes, et on peut même interagir avec les bêbêtes grâce à Kinect, certainement le point fort du jeu.
L'excuse des enfants
Un peu comme dans la vraie vie, les parcs de Zoo Tycoon sont pour les petits et les grands. On l'achète d'abord pour les mioches et on se surprend à s'amuser avec. Ce Zoo Tycoon est spécial dans la série, plus hybride que ses prédécesseurs, avec du Kinectimals dedans, sûrement la seule manière envisagée par les développeurs et leurs commerciaux pour remettre le titre sur le devant de la scène, pour qu'il donne envie au plus grand nombre. Du coup, la gestion est moins profonde que dans les jeux précédents. Un changement d'orientation sur lequel il serait facile d'hurler, mais pourquoi ? Toujours assez fourni en termes de gestion, bien que très allégé par rapport aux jeux plus anciens, Zoo Tycoon délivre avec Kinect des interactions amusantes, et surtout, contrairement à un Kinectimals un peu neuneu sur les bords (sauf pour les plus petits), c'est de vraies informations, de vraies données sur les animaux du monde entier (plus de 100 espèces présentes dans le jeu) que pourront obtenir nos chères têtes blondes (et ma tête brune). En termes de gestion, il sera toujours question de construire des enclos, des attractions, des centres de recherche, pour veiller au bon soin de vos animaux et à l'intérêt de vos visiteurs. Il est toujours question de gagner de l'argent et d'avoir le plus de visiteurs possible, tout ça en gardant un niveau de qualité optimal. Prix des billets, personnalisation des espaces mais aussi embauche des employés, les fonctions de gestion sont encore assez nombreuses pour trouver suffisamment de profondeur, et des défis sont régulièrement proposés, même si un mode libre, sans contrainte, existe.
Du plaisir de nourrir les girafes
Mais au-delà d'une gestion satisfaisante, ce que tout le monde retiendra, ce sont bien entendu les interactions Kinect. Nourrir les girafes ou les éléphants, jouer avec les singes ou les bébés tigres, laver les ours ou les rhinocéros... autant d'interactions vraiment magiques qui fonctionnent nickel avec Kinect. Un capteur magique qui permet aussi d'utiliser la voix pour certains menus... mais trop peu ! En effet, c'est finalement le seul souci majeur de ce Zoo Tycoon : ces menus qui demandent des allers-retours incessants. On sent bien que les développeurs proposent une interface qui se veut plus claire par rapport à ce que l'on pourrait trouver sur PC (c'est aussi moins fourni) mais les manipulations sont souvent fastidieuses. Une interface qui aurait mérité d'être plus intuitive si elle voulait s'adresser uniquement aux enfants, forcément émerveillés par les beaux animaux du zoo. Là, on imagine mal un petit être humain jouer seul au titre. Tant pis ou tant mieux, parents et enfants y joueront ensemble. Ou pas.
Zoo Tycoon s'offre un joli retour sur Xbox One malgré une identité difficile à définir, entre gestion un peu trop allégée et interactions Kinect, certes adorables, mais qui manquent d'intérêt sur le long terme. Sauf pour distraire les enfants... mais comme eux même sont peut-être trop petits pour se dépatouiller dans Zoo Tycoon, alors le serpent se mord la queue. Sympathique, Zoo Tycoon ne saurait donc être considéré comme indispensable (mais quel jeu l'est à ce lancement ?) mais permet au moins d'avoir un jeu de gestion à l'ambiance apaisante et un premier joli aperçu des fonctionnalités de Kinect.