Cela n'aura échappé à personne, ou presque : la Coupe du Monde de Rugby vient de débuter aujourd'hui, sous les latitudes néo-zélandaises. Pour l'occasion, un jeu vidéo officiel de cet évènement planétaire, est sorti à la fin de la semaine dernière, sous le nom fort judicieux de Rugby World Cup 2011. Développé par HB Studios, il devrait ravir les amateurs de ce sport de "brutes", mais pas forcément contenter les fans qui attendaient sans doute plus de cette "simu" de sport. Bref, voici un rapide tour d'horizon de ce qui vous attend ici... en bien et en moins bien.
On ne va pas bouder le fait qu'une vraie "simu" de Rugby voit enfin le jour sur une console HD. Ce serait tout simplement impoli tant le nombre de jeux traitant de ce sport est famélique. Soulignons tout de même le fait que c'est le même développeur qui avait déjà créé Rugby 2008 qui s'y colle de nouveau. Il n'y a pas de hasard, ma bonne dame. Bon, que les choses soient claires d'entrée : on a affaire ici non pas à une simulation pure et dure (bien que toutes les règles soient respectées à la lettre) mais plutôt à de l'arcade comme on pouvait s'en douter. Facile à prendre en mains, même pour un néophyte (on pourra toutefois se perdre au départ sur les nombreuses touches à assimiler), Rugby World Cup 2011 (RWC 11), demeure néanmoins suffisamment complet pour faire vivre une Coupe du Monde virtuelle de qualité.
Alors, c'est complet ?
Oui et non. Difficile de prétendre que RWC 2011 est archi-complet en termes de modes de jeu purs, puisqu'on aurait aimé avoir différents championnats, plus de compétitions nationales et internationales etc. Mais vous l'aurez compris, il se concentre avant tout sur la Coupe du Monde. Pour les à-côtés, il faudra donc repasser. Nous avons donc droit ici à un tournoi complet, un test match international, un tournoi de préparation, ou des séances de tirs aux buts. Ainsi, si certaines équipes (Afrique du Sud, Angleterre, Argentine, Canada, Ecosse, Etats-Unis, France, Galles, Irlande et Italie) possèdent leurs propres noms de joueurs, en revanche ce n'est pas le cas pour d'autres (Australie, Fidji, Géorgie, Japon, Namibie, Nouvelle-Zélande, Roumanie, Russie, Samoa et Tonga). Même si nous connaissions déjà le souci depuis longtemps, force est de constater que sur le terrain, la frustration peut prendre le dessus, si vous êtes amateurs éclairés de ce sport de contacts.
Visuellement pauvre
D'autant que visuellement en effet, nous ne sommes pas vraiment en présence d'un titre d'une qualité digne d'un jeu du XXIème siècle. Même s'il est vrai qu'il a fallu des années à EA Sports pour peaufiner sa série des FIFA, et qu'il faut donc avoir pas mal d'indulgence avec RWC 2011, il faut tout de même avouer qu'on a parfois du mal à reconnaître certains visages (on peut cependant éditer les joueurs et les changer de A à Z ou presque). Nous sommes loin du photo-réalisme, donc. Autre point graphique d'importance cependant, les conditions météo. Elles sont fort heureusement implémentées avec le choix d'avoir de la pluie ou du beau temps, et même des matches de Jour ou de Nuit. Il n'a pourtant pas l'aura en termes de "spectacle", d'un jeu comme FIFA, avec une entrée des joueurs sur le terrain plutôt minimaliste, des hymnes nationaux absents (en revanche, le World in Union, musique officielle de la CDM, tourne en boucle dans chaque menu...), des commentaires d'Eric Bayle et de Philippe Sella plutôt sympathiques, mais assez peu nombreux...
Du QTE à la rescousse
Attention cependant : même si graphiquement, nous sommes loin des standards actuels, le gameplay global n'est pas à jeter à la poubelle. Il fait certes la part belle à la simplicité (parfois désuète) avec des QTE lors des mêlées notamment, mais offre tout de même ce qu'il faut aux spécialistes du Rugby passes sautées, doublées etc, et demandera toutefois d'assimiler toutes les touches. pas forcément une sinécure lorsqu'on débute. Accessible donc, mais assez technique par moment. Le risque de s'embrouiller n'est donc pas loin, mais avec un peu de pratique, l'affaire devrait être dans le sac. Les touches permettent également de jouer long, moyen ou court, ou même de jouer rapidement si vous avez le réflexe de le faire. L'I.A. sera différente aussi entre les différentes équipes du jeu, tout comme leur style de jeu plutôt bien retranscrit. Le jeu en ligne est malheureusement réduit à sa plus simple expression, avec du "un contre un" plutôt stable, malgré quelques ralentissements par moment, mais pas de Coupe du Monde au programme, malheureusement.
Rugby World Cup 2011 aurait pu être davantage réussi si l'emballage global avait été à la hauteur. In fine, nous avons là un titre qui remplit certes son rôle de divertissement "vite fait", mais est loin d'avoir la profondeur d'un jeu "fini". Certes, toutes les règles et les phases de jeu y sont, mais la réalisation ne suit pas forcément. Le spectacle s'en trouve appauvri et rend le jeu assez confus par moment. Néanmoins, dans le genre, il demeure le meilleur de sa catégorie à ce jour. En attendant Jonah Lomu Rugby Challenge, prévu prochainement ?