Ces derniers temps, il fleurit de plus en plus de titres de course tout-terrains. Bon, en fait il n'y en a pas tant que cela, à part MotorStorm (et quelques daubes), dont la suite est prévue le 12 novembre prochain. Mais Pure pourrait bien lui damer le pion, tant les qualités intrinsèques du titre de Disney Interactive sont légion. Quelques explications pour mieux comprendre le pourquoi du comment. Et du bidule aussi.
Disney Interactive Studios risque bien de devenir une valeur sûre dans les années à venir, en termes de développement de jeu. Il faut dire que les moyens financiers mis en œuvre, que l'on dit colossaux, n'y sont pas étrangers. Black Rock Studio qui a conçu ce nouveau titre Off-Road, dans le monde magique et enchanté du Quad, ne démentira pas. Avec ce premier "vrai" titre édité par la firme US, les débuts sont déjà fracassants.
Mister Mecano
Et si on commençait par le début ? Au départ, vous n'aurez d'autre choix que de saisir à pleines mains un des Quad proposés de base, ou bien de vous en construire un, avec une facilité déconcertante. Un bouton unique est même là pour vous rendre la tâche encore plus simple : il vous suffira d'appuyer dessus ! Pour les férus de mécanique toutefois, de nombreuses pièces sont à agencer (vraiment, PLEIN), dans un vaste jeu de type "Mecano", qui vous permettra notamment, au fil des courses, de vous construire "votre" bolide chéri, et de l'adapter à votre style de pilotage et / ou vos préférences artistiques. Ensuite, c'est le choix entre 6 pilotes (hommes ou femmes) munis de deux tenues différentes pour chacun, au départ.
De la Pure, mec !
Une fois les présentations faites, il faut se lancer dans le grand bain de la vie. Là plusieurs modes de jeux s'offrent à vous : la course Classique, course Sprint ou bien course Freestyle pour les tafioles. Je plaisante, détendez-vous. Evidemment, chaque Quad ayant ses propres qualités intrinsèques (maniement, vitesse d'exécution des figures ou encore accélération, vitesse max et type de Boost), il vous faudra composer avec ce que vous aurez entre les mimines pour tenter de faire bonne figure durant les épreuves. La course classique, comme son nom l'indique, vous demandera tout simplement de finir dans la meilleure position possible, en utilisant à bon escient votre fameux "Boost" (ou "barre de sensations fortes"...). Ce gain de puissance intense ne tombe pas du ciel : il est directement délivré par le type et le nombre de figures que vous effectuerez. Hé ouais, c'est ça la grande classe. En mode Sprint, pas besoin d'utiliser votre boost, et surtout pas le temps de faire des figures (sauf de rares fois), le but étant d'arriver premier sur des tracés ultra rapides et en un laps de temps ultra court ; Enfin, en Freestyle, le but est de marquer le plus possible de points avec des tricks à sortir à tout bout de champ bosselé (ou via des tremplins donc), tout en gardant un œil sur la jauge d'essence, qui pourrait bien vous coûter l'élimination.
Figure-toi que...
Pour remplir sa jauge de "boost", rien de plus simple : avant chaque bosse ou tremplin (en mode Freestyle), il vous suffira de combiner un bouton de la manette avec une direction au stick. Préalablement, il aura fallu correctement incliner le stick afin de décoller suffisamment haut. Ceci vous permettra d'enchaîner le plus possible de figures. Attention toutefois. Au fur et à mesure de vos tricks, vous aller "débloquer" un autre bouton de la manette, et l'utiliser pour des figures qui rapportent encore plus de boost. Et ainsi de suite, jusqu'à utiliser les deux tranches de la manette pour un super trick venu tout droit de l'enfer Davilien. Chaque pilote possède son propre signature-boost, et en débloquera bien plus en suite, glanés dans le World Tour). Si vous utilisez le boost ou si vous chutez comme une grosse bouse humide entre-temps, il est évidemment perdu. Il faudra recommencer. Dit comme cela, ça a l'air simple, mais face à 15 concurrents fous furieux, et de plus en plus féroces au fur et à mesure des courses, c'est plus compliqué que cela en a l'air, croyez-moi sur parole !!! Hum. Mais c'est tout ce qu'on aime, comme dirait un slogan d'une chaîne de restaurant dont le nom m'échappe. Mieux vaut avoir des I.A. travailleuses que des feignasses, hein ? Alors, ne nous plaignons guère.
"Graphisquement ?" Cela tue !
Les sensations sont en effet incroyables au guidon de ces engins motorisés (dire que j'ai un pote qui en possède deux... quelle classe !). La prise en mains est également aisée et ne demande pas de CV particulier. Il faudra juste vous habituer à venir vous frotter à vos collègues qui ne s'en laissent pas compter, et à appréhender les différents aspects du circuit. Les dénivelés sont souvent nombreux, de même que les embranchements et / ou pistes alternatives. On se demande parfois si on prend la bonne piste ! Mais en fait, oui. Toujours. Car j'ai un GPS dans le ciboulot, t'entends ? Bref. Cerise sur le gâteau de Grand-Mère Donald, visuellement, Pure fracasse les rétines et vous met sur votre gros séant. C'est carrément digne d'une superproduction Hollywoodienne, même si ça na rien à voir. Le moteur 4D tue méchamment la tronche, sans un seul pet de ralentissement, même à ouatemille à l'écran. Ajoutez à cela un mode en ligne jouable jusqu'à 16 (mais pas de mode local en écran partagé), des dizaines de circuits dans des environnements éclectiques et vous obtiendrez assurément un jeu ultra complet, à faire et à refaire.
Pour ma part, je déplorerai toutefois l'absence de vue subjective (et d'autres), des levés de bras après un saut et des réactions verbales débiles de la part des pilotes, un nombre insuffisant de circuits (35 en tout dans 7 environnements différents), pas de "radar" digne de ce nom à l'écran, et euh... c'est tout. Pure, c'est tout simplement une excellente surprise, et les deux versions (Xbox 360 et PS3) sont quasiment identiques. Allez-y les yeux fermés, ce titre, c'est de la bonne, de la pure, mon frère !