Nous avons eu l'opportunité de tester avant la sortie le très mignon et rafraîchissant Party Animals. Un party game qui s'inspire des meilleurs du genre, tout en apportant sa propre touche. Un futur hit du Xbox Game Pass et Steam ?
Soyons parfaitement honnêtes, de loin, Party Animals donne vaguement l'impression d'être un Fall Guys mais avec des animaux. S'il y a un fond de vérité, il est en réalité bien plus que ça. Il se démarque avec sa propre atmosphère et, surtout, ses propres mécaniques.
Un jeu vraiment drôle
Commençons par là : cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas autant ri en jouant à un jeu vidéo. Et cela commence dès le chargement, qui est entièrement interactif et nous permet de diriger un animal tout mignon et un peu pataud ayant l'apparence d'un chien. Une fois dans le menu, on passe inévitablement par le tutoriel, rapide mais essentiel pour bien comprendre dans quoi on s'embarque. Ou plutôt "dans quoi on met les pattes". L'objectif est simple : plusieurs joueurs ou IA s'affrontent dans des décors totalement fous et le dernier à rester en vie remporte la victoire. Dans les cartes, on retrouve des inspirations de jeux comme Crash Bash, mais en plus poussé bien entendu. Au sein du tutoriel, on apprend que notre personnage peut sauter, courir, rouler, frapper, et s'accrocher à n'importe quoi, n'importe où. Entièrement basé sur la physique, Party Animals est complètement délirant et offre une bonne tranche de rire dès les premiers instants.
Nous avons à notre disposition une large galerie de personnages, tous plus mignons les uns que les autres. Et ce n'est qu'un début puisqu'on imagine aisément que les développeurs en ajouteront bien plus à l'avenir. Pour le moment, on trouve des chats, des chiens, des singes, des canards, des oies, des crocodiles, des chauves-souris, des chouettes, des tigres et même des requins. Chacun d'eux possède en plus son propre lot de costumes, comme le canard avec un simili-costume de Dark Vador, une chouette avec les lunettes et l'écharpe d'Harry Potter, un crocodile en serviette de bain... Bref, c'est totalement hilarant et le design est extrêmement réussi. Chaque animal est expressif comme il faut et possède sa propre démarche. C'est franchement tordant à jouer et à regarder. Notre toute première approche du jeu s'est pourtant faite dans la souffrance, sur une carte de sous-marin où le dernier à rester en vie (entendez, à la surface) pouvait remporter la victoire. Dans ce submersible, on trouve des pièges tels que des trappes laissant passer des missiles, mais aussi les autres IA/joueurs qui tentent de vous éliminer.
C’est d’autant plus amusant que c’est en décalage complet avec les animaux tous mignons qui se dandinent. Voir un Corgi essayer de vous assommer avec une batte de baseball, c’est risible. Et c’est bien parce que c’est risible que ça fonctionne aussi bien. Le contraste entre le propos (une bagarre à mort) et la forme est parfait. La physique de Party Animals offre en plus un tel rendu qu’on a l’impression que tous nos personnages sont alcoolisés. L’oie qui essaye de donner un coup de tête, c’est désopilant. Vous pouvez même sauter pour prendre votre élan dans votre coup de poing ou effectuer une roulade pour échapper à un ennemi trop collant.
Du grand spectacle
C'est là que le grand spectacle de cirque commence : une véritable fête à neuneus. Nous incarnons un adorable lapin blanc et sommes rapidement poursuivis par un chat en smoking qui essaie de nous assommer avec un marteau géant. En effet, en plus de pouvoir assommer les adversaires avec vos poings, pattes, becs ou nageoires, vous pouvez aussi ramasser des objets qui apparaissent de manière aléatoire sur la carte. Ils se divisent en plusieurs catégories : les armes pour assommer comme les marteaux, les armes de jet comme les boomerangs, et les armes pour paralyser comme le taser.
À utiliser avec parcimonie, car il peut vous électrocuter si vous approchez d'un adversaire électrifié. Plus le temps passe, plus le sous-marin s'enfonce, réduisant ainsi votre surface de jeu. Ce qui force les joueurs à se rassembler au même endroit pour une baston générale. Quand on tombe à l'eau, il est toujours possible de s'agripper au rebord du sous-marin pour tenter de remonter, mais certains joueurs vicieux (ou IA) n'hésitent pas à vous attendre sur le rebord pour vous empêcher de grimper. Certains suicidaires n'hésitent d'ailleurs pas à sauter à l'eau pour s'accrocher à vous et vous empêcher de vivre. C'est complètement fou et tout simplement génial, malgré le principe très simple. Les solutions pour gagner sont multiples. On peut attendre qu'un adversaire soit K.O pour le lancer dans le vide ou même rentrer dans la mêlée pour faire parler les poings. Dans tous les cas, l'IA, agressive, n'hésitera pas à vous faire la peau. Et dans le cas des joueurs, forcément, le défi est encore plus grand. Il faut généralement 5 bonnes minutes pour terminer un round, au moins 10 pour remplir un objectif sur le mode de jeu éponyme. Rapide et efficace. Dommage que les chargements soient si longs. C’est le seul point noir au tableau.
Génial de bout en bout
Le génie de Party Animals est d'autant plus grand que chaque carte est géniale. On retrouve la banquise qui craque et qui fait glisser, le pont suspendu qui rompt sous notre poids, l'avion qui penche pour nous faire tomber... Bref, un délice visuel, auditif et de gameplay qu'il est difficile de bouder. Pour le moment, il existe trois modes de jeux : Last Man Standing (le plus attrayant), un mode objectif et un mode arcade, qui se transforme en une baston générale. Pour remporter la victoire sur le premier d'entre eux, il faut enchaîner trois victoires pour notre équipe, sachant que chacune est composée de plusieurs équipes de deux personnages. Et remporter la victoire n'est pas une mince affaire ; il arrive fréquemment de perdre au dernier moment, souvent à cause d'un saut mal calculé ou d'un adversaire particulièrement fourbe.
Ça pousse à la coopération et on assiste alors à des scènes ubuesques où l’on finit par s'accrocher tous les deux à une corde pour ne pas se faire aspirer par un trou noir géant. On ne vous en dit pas davantage, vous allez adorer. Après avoir subi un certain nombre de dégâts, vous êtes temporairement assommé. C'est là que d'autres animaux peuvent vous porter et vous lancer dans le vide (ou dans une zone dangereuse) pour vous tuer. Mais attention, car après un certain nombre de coups, il est aussi possible de mourir sans être hors jeu (dans l'eau, dans le vide, etc). Cela arrive après certains coups de marteau ou K.O.
Si le mode "Last Man Standing" est le plus excitant et haletant, le plus amusant est sans aucun doute le mode objectif. Il permet notamment de jouer une partie de football et d'explorer d'autres subtilités du genre. Chaque map a sa propre identité et ambiance, notamment grâce à une DA très efficace, soutenue par un moteur graphique bluffant. Le moteur Unity donne tout ce qu'il peut. C'est beau, très beau. On retrouve en plus de très nombreuses références à la pop culture comme Game of Thrones ou encore Matrix.
Un jeu pour tout le monde
Party Animals ne se prend jamais au sérieux mais semble réussir tout ce qu'il entreprend. Car en plus du design, même la bande son est réussie. La musique est très amusante et fonctionne parfaitement. Même combat du côté des effets sonores, mention spéciale au "coin coin" du canard quand il se fait assommer. Un sans-faute. On rit souvent, on s'énerve parfois, mais rien de bien méchant. C'est un jeu idéal pour se changer les idées, du genre qu'on lance pour une bonne soirée entre amis. On peut déjà parier que les streamers vont se l’accaparer. C’est un jeu qui s’adresse à tous, petits et grands, et peu importe votre genre de prédilection. Party Animals a pour objectif de rassembler, et c’est un pari plus que réussi. Le jeu est très facilement maniable et compréhensible, même pour quelqu'un qui n'est pas un joueur régulier. En cela, il a toutes les cartes en main pour briller comme Fall Guys en son temps.
On retrouve aussi un Item Shop, non disponible dans la version test du jeu, mais dans lequel on peut déjà voir la possibilité d’acheter des skins via la monnaie que l’on gagne durant les parties (des “cookies”), elle-même débloquable plus facilement avec de l’argent réel. Rien de dramatique là-dedans, de base, les choix d’animaux sont suffisamment nombreux pour faire plaisir à tout le monde. Party Animals sera disponible le 20 septembre sur le Xbox Game Pass et Steam pour 17,99€ .