Inutile de le nier : Electronic Arts a repoussé son NBA Elite 11 pour éviter un affrontement qui s'annonçait clairement à l'avantage de NBA 2K11. Comme prévu par les Astres et la profession, le titre de 2K Sports est tout simplement dantesque, fidèle à son habitude de leader depuis quelques épisodes sur le créneau du basket. Cette version 2011 ne déroge donc pas à la règle, et enfonce même un peu plus le clou. Avec, pour la première fois, en vedette américaine, la présence de la légende des parquets, j'ai nommé Sa Majesté Michael "Air" Jordan. Mais ce n'est pas tout, loin de là...
Les versions PS3 et Xbox 360 étant similaires, les tests le sont également.
Si le jeu ne tourne pas forcément totalement autour de "His Airness", ce dernier est toutefois en très bonne position dans cet opus 2011. Plus que cela même : un menu tout entier lui est carrément dédié ! MJ prend d'abord toute la place dans l'intro du jeu, puis on débute directement (si on le souhaite tout du moins) dans un match de légende entre les Bulls de Chicago et les Los Angeles Lakers d'Earvin "Magic" Johnson, version 1991. Match durant lequel le légendaire n°23 avait une fois de plus brillé de mille feux. 2K Sports annonce donc la couleur : Michael Jordan représentera bien le "fil rouge" de cet épisode, que nombre de fans attendaient avec angoisse et impatience... Les Bulls (8 équipes en tout, de 1986 à 1998) ne sont évidemment pas venus seuls, puisque les autres franchises mythiques de Larry Bird (Celtics 85-86), mais également les Hawks de 89-90, les Cavaliers et les Pistons de 89-90, les Lakers de 90-91, les Trail Blazers de 91-92, les Knicks de 94-95, les Sonics de 95-96 et les Jazz de 96-97 et de 97-98... Bref, il y a du lourd sur les parquets de la NBA !
Michael Jordan, LA légende
Car, il faut bien l'avouer, la "caution" Jordan pouvait faire peur. Les voies du marketing étant impénétrables, pour une fois, nous saluons platement l'intégration du joueur mythique des Bulls. Non seulement la star est jouable, mais en plus le développeur (Visual Concepts) lui a carrément dédié pas moins de 10 épreuves redoutables qui vont de 1986 (Bulls vs. Celtics) à 1998 (avec les Bulls face aux Jazz). 10 Défis à relever pour pouvoir, par la suite, s'amuser avec lui dans un tout nouveau mode de jeu : "Une légende en action". Ce dernier proposera tout simplement de vivre la carrière de Michael Jordan au complet, et d'en faire un redoutable marqueur... ou pas. Tout dépendra en effet de votre dextérité. Il sera même possible, si vous le souhaitez, de le transférer dans une équipe dans laquelle il n'a jamais joué dans la réalité ! Bien entendu, MJ est sans doute le meilleur joueur de tout le jeu, pour peu que vous sachiez utiliser ses aptitude hors normes. Même LeBron James ne fait pas le poids (snirf). Détente, adresse, vista... il sait tout faire. En revanche, sachez-le, ces défis sont vraiment très difficiles (ou alors je suis très mauvais, ce qui est aussi une possibilité). Surtout pour quelqu'un qui ne joue pas régulièrement aux titres NBA 2K. Un challenge vraiment relevé donc... et un poil frustrant même, en ce qui me concerne, mon niveau n'étant visiblement pas encore à la hauteur du titre. Quand il s'agit, lors du premier de ces défis (on peut les faire dans le désordre), de marquer 63 points, d'avoir 50% de réussite et de faire 6 passes décisives tout en gagnant évidemment le match, vous comprendrez aisément la difficulté de la chose... même si les quart-temps sont plus longs que ceux des matches de base. Fort heureusement, il est possible de sauvegarder le match à n'importe quel moment pour y revenir plus tard. Merci !
Un gameplay de dingue
Si l'on a pu rester sur sa faim dans NBA 2K10, avec des menus trop bordéliques, des animations pas forcément parfaites et quelques petits défauts de-ci, de-là, il faut bien avouer que cette version 2011 atteint presque la perfection. En plus du fameux mode "Jordan" (et ses milliards de chaussures éponymes à récupérer après avoir gagné autant de matches), nous avons les habituels modes "Association" (carrière très complète), "Blacktop" (concours de dunks), Match ou Championnat en ligne ou encore "Playoffs", "Saison complète" (29, 58 ou carrément 82 matches), "Situation" (des matches historiques à refaire), "Entraînement" (44 phases précises à faire et à refaire pour tout comprendre des énormes possibilités qu'offre le jeu), mais aussi "Mon Joueur", "Création de Joueur"... Et bien entendu, les effectifs de la saison sont modifiés en temps réel à condition d'être connecté au net. Au niveau du jeu, là encore c'est tout simplement dantesque : on a l'impression de pouvoir tout faire avec le ballon. Grâce au système IsoMotion, il est en effet possible de faire énormément de dribbles de manière fluide, mais également de conserver la balle (les deux gâchettes en même temps), ou encore de dunker, de shooter (changer de main au dernier moment... quel pied !), de faire des cross-over de ouf (gâchette gauche + stick gauche) de passer en mode Halley-Oop... bref, tout semble possible !
Mais... ça tue la gueule ce jeu !
Eh oui, bien vu l'aveugle. Cela n'aura échappé à personne : NBA 2K11 est une pure merveille de jeu de basket. Je dirai même plus : une pure merveille de jeu de sport tout court. Des animations seules et contextuelles de grande qualité (ok, j'aimerai en avoir encore un peu plus, il est vrai), moult façons de pénétrer la défense adverse (même si ce n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire)... et puis la possibilité de modifier le "niveau" du jeu, en changeant nombre de paramètres dans le menu adéquat pour se faciliter la vie, mais seulement en mode normal et face à la console. J'ai ainsi pu remporter des matches 160 à 20 par exemple... Oui, c'est de la "triche", j'avoue, mais c'est tellement bon de dominer un match ! Et puis ce n'est pas comme si ça fonctionnait dans les défis "Jordanesques"... Et c'est tant mieux. Sur le terrain, les systèmes de jeu sont évidement nombreux et combleront les fans de basket scientifique. Si le jeu demeure cohérent dans l'ensemble, il reste toutefois encore quelques lacunes, notamment avec des interceptions assez "miraculeuses" et systématiques des joueurs adverses, ou encore les shoots qui paraissent faciles et qui ne rentrent pas... Même à deux mètres du panier avec "The Chosen One" (alias LeBron James) ! Mouais... j'ai bien fait d'ajuster son adresse à la hausse, tiens. Le jeu enfin en ligne est tout à fait correct, même si j'ai vécu quelques périodes de lag et une ou deux déconnexions. Sans doute dues à mon réseau Wi-Fi situé à 12 mètres 50 de la console ? Je l'ignore de le savoir, mais faisez gaffe quand même...
In your Face, baby !
Côté sonore, c'est là encore un sans-faute, avec des commentateurs américains de haute volée, qui n'arrêtent pas de jacasser et d'intervenir au moindre petit shoot. Sympathique, ma foi. Niveau bande-son, on a droit à du Snoop Dogg ou encore à du Two Door Cinema Club ou du Kid Cudi. Le public est évidemment omniprésent et n'hésitera pas à soutenir son équipe et à haïr l'autre comme il se doit. Foule qui crie, musiques d'ambiance, nouvelle intervenante... Ah oui, petit bémol toutefois : si globalement les progrès graphiques sont évidents, avec des visages reproduits de manière très réaliste, ce n'est pas la révolution non plus. Et encore moins avec les pom-pom girls (cheerleaders), totalement bâclées. Quant à l'habillage NBA, lui est totalement réussi, avec des statistiques par centaines, un montage vidéo à la fin du match, un zoom en images et en vidéo sur l'homme du match, les moments-clefs (avec clin d'oeil au sponsor au passage), en vidéo également... bref, n'en jetez plus, la coupe est archi-pleine !
Si vous n'avez pas encore compris que ce NBA 2K11 est LE jeu de sport collectif le plus impressionnant qui soit, alors je ne peux plus rien pour vous. Plus complet, tu meurs ; plus réussi en termes d'ambiance, d'animation et de possibilités, on n'a encore jamais vu. Si j'ajoute la présence de la légende Michael "Air" Jordan, qui a tout simplement une place de choix dans cet opus, alors vous n'aurez plus aucune excuse. Il FAUT vous procurer ce joyaux de la simulation de basket.
Sur ce, bonjour chez vous.