Alors que vous avez écumé les routes boueuses du premier MotorStorm, parcourant des milliers de kilomètres, et pulvérisant des centaines de véhicules, la suite tant attendue, est enfin là ! Un test plein d'adrénaline, rien que pour vous, parce que vous le valez bien. Parfois. Bref, que vaut vraiment ce nouvel épisode ? Faut-il vraiment investir dans cette "suite" ? Allez, on tente d'y répondre. Ou pas. Bon, OK je m'y mets.
Alors, oui mesdames et mesdames on pourrait penser qu'il s'agit là d'une version 1.5 du fameux titre de courses d'Evolution Studios, mais en fait euh... pas tout à fait. Presque, mais pas tout à fait, tant les changements apportés, aussi bien en termes techniques que du point de vue gameplay sont légions. Enfin, peut-être pas tant que cela pour le gameplay, mais ne boudons pas notre plaisir, ou je risque d'être un mec ultra aigri avant l'âge. Ce MotorStorm Pacific Rift propose comme son prédécesseur, des courses "off-road" à la pelle et des cascades encore plus spectaculaires. Le tout se déroulant sur une île, en plein milieu du... Pacifique. Bravo vous reviendrez en douzième semaine et demie. Évidemment, cette île magique regorge de terrains en tous genres : escarpés, volcaniques, boueux, boisés, ou alors de type "Etretat" avec des falaises géantes qui donneront le vertige aux plus flippés d'entre vous. Bref, sur le fond, rien ne change vraiment en vérité, mais sur la forme, là évidemment, c'est une jolie refonte que les développeurs nous ont servie sur un plateau d'argent en or massif. Oui, je sais c'est étrange comme formule. Mais je l'aime bien.
L'eau ça mouille
Bien sûr, comme je tentais de le dire plus haut, les quelques nouveautés disséminées un peu partout dans MotorStorm Pacific Rift, existent bel et bien. Et c'est même à cela qu'on reconnaît qu'il s'agit d'une suite franchement réussie, comme dirait Poutine. Ainsi, le Turbo est toujours présent, et se déclenche toujours 10 secondes après le départ. Cette fois, pourtant, vous pourrez, en cas de surchauffe de votre moteur (en restant appuyé longtemps sur le bouton "Croix" de la manette) refroidir l'ensemble de votre mécanique en passant sur des étendues d'eau, de préférence non profondes. C'est même obligatoire pour les "petits" véhicules de type "deux roues" ou Quads. Idéal pour ceux qui ont envie de ruser et de choisir des sentiers non battus. Et même si parfois, cela vous fera perdre un peu de temps, distance plus longue oblige, en termes de performances pures de votre bolide, vous y gagnerez. Sinon, des véritables garages à douche, en plein circuit, ont été aménagés pour refroidir là encore vos moteurs ! Un peu comme des Marathoniens qui viennent se désaltérer aux "buvettes" sur leur parcours. Parfois, il faudra toutefois les trouver, sur un raccourci par exemple. Bref, sympatoche.
Chevauchée fantastique !
Le jeu est divisé en quatre catégories précises, représentées fort intelligemment par les quatre éléments de la vie vivante : Terre, Eau, Air, Feu. Sur la ligne de départ, quelques conna... euh, pilotes de tous bords, dont les courses se débloquent au fil de vos victoires. Le but à chaque fois : finir dans les trois premiers, pour marquer des points. Ces points servent à passer dans la catégorie supérieure. Avec 8 types de véhicules : moto, quad, buggy, voiture de rallye, 4x4, camionnettes, Semi-remorques et désormais... le Monster Truck, qui défonce tout sur son passage. À débloquer peu de temps après le début des épreuves. Tout comme d'autres modes de jeu et de nouveaux pilotes, d'ailleurs. Car, oui des packs, il y en a un sacré paquet. Avec des couleurs à changer pour vos pilotes, homme ou femme, ou vos véhicules, aussi divers qu'étranges parfois. Au total, pas moins de 96 épreuves, réparties dans différents "rangs", qui sont donc autant de difficultés. Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre, mais ce n'est pas ultra flagrant. Et le plus important : oui, le syndrome de la difficulté exagérée a enfin disparu ! Finies les crises de nerfs pour avoir perdu sur le fil dix fois de suite la même course. Cette fois, il est assez fréquent de gagner dès sa première épreuve. Mais attention, pas tout le temps, hein. La difficulté s'avère cette fois bien mieux dosée, avec une progression crescendo au fil des épreuves. L'I.A. des autres pilotes reste agressive, mais pas insurmontable. Un coup de turbo bien placé, et hop on leur fait volontiers l'intérieur. Ou l'extérieur si vous êtes surpuissants. Attention à leur désormais fameux coup de carrosserie, c'est nouveau ça vient de sortir. Les Quadeux et les motards ne sont donc plus les seuls à donner des coups. Un gadget selon moi, mais si ça vous fait plaisir...
Et les modes de jeux ?
Oui, parlons-en tiens, pendant que nous y sommes. Oh pas grand-chose de plus à vrai dire, hein, ne vous attendez pas à des tonnes de challenges supplémentaires, mais deux autres épreuves, en plus des courses classiques à 16 en même temps, viendront quelque peu casser le rythme un peu trop "monotone" des courses du Festival. L'une se nomme "Eliminator", et comme son nom l'indique, vous devrez être le dernier à rester en piste, pendant un laps de temps donné. Encore une fois, il faudra finir dans les trois premiers du classement pour prétendre marquer des points, toujours selon le même sacro-saint barème "100, 75 et 50 points". L'autre épreuve, celle de "Vitesse" vous invite tout simplement à passer entre les drapeaux (souvent 30 au total) disséminés sur un parcours, en un délai de temps raisonnable. Et c'est justement ce bonus de temps à l'arrivée qui déterminera vos points : 100 points si vous avez réussi à avoir au moins 15 secondes d'avance, ou bien 75 points si vous en avez gardé au moins 8. Enfin, 50 points si vous n'avez pas glané de temps, mais que vous avez réussi à faire le parcours, sans oublier de passer entre les drapeaux. Sympathique, car vous êtes seul en piste, et ça permet de "souffler" un peu entre les épreuves de bourrin du mode Festival.
Jeu en ligne et local à 4 !
Évidemment, vous pourrez toujours jouer pour le "Fun", dans la catégorie du même nom, avec du jeu en ligne à la pelle, toujours aussi plaisant, mais surtout la possibilité de jouer jusqu'à quatre en même temps... en local. Des fois que vous avez 3 autres manettes et surtout 3 vrais potes sous la main. Non, en fait, oubliez la notion de potos ici. Ce sera chacun pour sa caboche ! L'écran est alors partagé et, même si graphiquement, le 1080p en prend un coup, le jeu en vaut vraiment la chandelle. Enfin, si vous aimez la convivialidad, les humiliations, les cris de singe, les fins de course sur le fil à la Lewis Hamilton, le suspense, le danger, les copines de vos potes, ou encore les bonnes bitures de fin de soirée. Eh oué, conduire bourré devant un jeu vidéo, c'est (encore) autorisé ! Très peu pour moi, mais vous, vous faites ce que vous voulez, hein.
Les défauts tiens...
Oui, parce que bon, faire l'éloge d'un jeu du début à la fin d'un article c'est assez pompeux. Et chiant. Et surtout pas toujours très honnête. Alors, oui, MotorStorm Pacific Rift n'est pas exempt de défauts, mais je les qualifierais volontiers de mineurs, tant ils n'entravent pas le pied que l'on prend à défoncer des caisses à tout va et à faire des sauts de plusieurs centaines de mètres pour se retrouver en contrebas ! Mais tout de même : la notion de freinage, je me demande si les développeurs savent ce que c'est. C'est simple, y'en a pas, ou presque pas. Pas assez en tout cas pour tenter un freinage tardif, quel que soit la caisse utilisée. Et comme j'aime freiner tard, comme dans la vraie vie, dans les virages en épingle, eh bien, ça me frustre. Première chose donc. Second one : quelques mini ralentissements lorsque des milliards de gens et des décors fournis sont affichés. Mais là encore, c'est très rare. J'en ai subi, allez... trois ou quatre sur de nombreuses heures, donc, c'est "peanuts". Enfin, deux derniers points à souligner de deux traits rouge vif : il n'y a toujours pas de mini-carte à l'écran (sans doute pour plus de gamelles...), et encore moins de nouvelles vues. Deux seulement, en tout et pour tout, et pour ma part, juste la vue intérieure d'utilisée. Exactement comme dans Pure. C'est vraiment frustrant. Mais évidemment, on s'y fait aussi, faute de mieux. Espérons que pour la troisième version (oui, c'est un mega scoop !) ce défaut aura enfin disparu...
Un goût de Pacifique
Techniquement irréprochable ou presque, MotorStorm Pacific Rift propose tout ce que l'on aime dans un jeu d'arcade off road : du fun, de l'adrénaline, de la convivialité, du suspense, du sex... euh non attends, des tonnes de circuits ultra variés, du Multi en ligne et à 4 en écran partagé, une difficulté bien dosée, des accidents ultra spectaculaires à la pelle... Bref, de quoi combler durant de longues heures, vos journées vides comme mes poches. Les développeurs ont fait de gros progrès avec la maîtrise de la console, et cela se sent. Ils ont aussi, sans aucun doute, eu plus de temps pour le finir dans les temps. Un "must have" sur PS3, pour les amateurs d'art contemporain, de type œuvres de feu César.
Si vous aimez le trip Quad et tricks, avec plus de subtilités à la clé dans la conduite, préférez Pure. Pour les amateurs de sensations fortes, de cascades et de destruction massive, c'est vers MotorStorm 2 qu'il vaut mieux se tourner. Deux titres pour deux gameplays différents, en somme, mais chacun avec ses spécificités propres. Ne vous trompez pas ! En tout cas, le Pacifique a vraiment bon goût : j'y replongerai bien une petite tête, tiens !