Cinq ans après le premier Monster Hunter Stories sur 3DS, Capcom lui offre une suite sur PC et Nintendo Switch, baptisée Wings of Ruin. Pour coïncider avec la sortie du Remaster du premier opus, le studio japonais en profite également pour le porter sur PS4/PS5.
Il s’agit en l’occurrence bel et bien d’un portage, et non d’un Remaster comme son aîné. Il ne s’agit donc pas de revenir entièrement sur notre test original de Monster Hunter Stories 2: Wings of Ruin, mais plutôt de se concentrer sur la qualité de sa version PS4/PS5. Que vaut-elle donc, trois ans après celles sur PC et Nintendo Switch ? Voici notre avis dans ce test.
Une formule Monster Hunter Stories mieux maîtrisée, mais pas sur le plan visuel
Il convient cela dit de rappeler rapidement ce qu’apporte Monster Hunter Stories 2 par rapport au premier opus. Tout d’abord, le gameplay a gagné en complexité, notamment avec des armes tranchantes, contondantes ou perçantes plus ou moins efficaces selon notre adversaire, ainsi que de nouvelles interactions en combinaison avec notre équipe de monstres. Nous avons également la possibilité de se battre avec d’autres compagnons. Enfin, le roster de Monsties à adopter s’est grandement étendu. Ainsi, le titre reste intéressant pour celles et ceux ne disposant pas d’autres consoles ou d’un PC pour profiter d’un titre par ailleurs plutôt solide.
D’un point de vue visuel, ce second opus a forcément connu quelques évolutions à sa sortie en 2021 par rapport au jeu original sorti sur 3DS en 2016, avec plus de détails, de meilleurs éclairages et des animations plus poussées. Malheureusement, on sentait déjà il y a trois ans que Stories 2 était d’abord pensé pour la Switch, et le titre a plutôt mal vieilli en 2024. Si les monstres et personnages sont globalement bien modélisés et animés, ce n’est en revanche pas le cas pour des décors d’assez mauvaise qualité. Pire encore, des détails comme l’herbe sont modélisés de manière assez disgracieuse en 2D, avec du clipping même à quelques centimètres de notre personnage. On remarque par ailleurs de l’aliasing, là encore même sur des éléments proches de la caméra. Graphiquement, ce portage PS4/PS5 se montre même moins propre que le Remaster du premier opus. Un comble. Surtout si l’on prend en compte un ticket d’entrée à 40 euros, que nous estimons plutôt excessif pour ce que le jeu propose sur sa partie purement visuelle.
Un portage heureusement bien optimisé, mais chiche en réglages
Cette version à destination des consoles de Sony se rattrape heureusement sur la partie technique. Puisque Monster Hunter Stories 2 n’est pas une vitrine graphique, la fluidité est au rendez-vous, avec un affichage relativement propre, même en 4K. De fait, contrairement aux jeux dernièrement sortis, pas besoin de modes Qualité ou Performances, le jeu tournant parfaitement bien en l’état.
On peut par extension reprocher à ce portage PS4/PS5 d’être justement assez chiche en réglages. Mis à part la luminosité, c’est bien tout ce que l’on peut paramétrer concernant l’affichage. Pour le reste, on retrouve ce qui existait déjà sur la version originale sur PC et Nintendo Switch. À savoir quelques options pour améliorer l’expérience de jeu, ou des réglages sonores ou de « gameplay » comme le fait d’afficher ou non le casque de notre personnage.
De même, les fonctionnalités de la manette DualSense sur PS5 ne sont pas exploitées, ce qui peut constituer un manque à gagner pour le portage du jeu sur les consoles PlayStation.
Une sympathique expérience avec d’autres Riders
Nonobstant une performance graphique qui selon nous laisse à désirer sur cette version PS4/PS5 de Monster Hunter Stories, le jeu demeure malgré tout globalement agréable à jouer, grâce à des fondations solides. D’autant que l’aventure peut-être appréciée en coopération avec un ami. Gageons même que l’expérience sera alors encore plus plaisante, tant en local qu’en ligne.