C'était sans grande impatience après deux épisodes quelques peu décevants, que l'on attendait le retour de la belle Lara Croft dans nos salons obscurs. C'était sans compter les bonnes surprises de gameplay et le coup de jeune insufflé par Crystal Dynamics, qui propose avec Lara Croft : The Guardian of Light, un spin-off version hack'n slash rythmé des aventures de l'aventurière au poom poom short le plus sexy de la décennie.
De prime abord, on serait tenté d'être quelques peu sceptiques face à ce nouvel épisode. Un jeu XBLA en 3D isométrique : voilà qui est bien éloigné de ce que l'on avait l'habitude de voir dans la saga Croft. Et pourtant...
Lara Croft and the Guardian of Light démarre sur une histoire pas franchement révolutionnaire, à base de démon réveillé et très énervé, de mondes parsemés de ruines piégées et de créatures démoniaques prêtes à tout pour exterminer Lara et son acolyte Totec. Ce qui en revanche fait mouche, c'est la fluidité du gameplay qui permet d'aborder sereinement les phases plates-formes, combat et puzzle.
Pour ce qui est des phases puzzle, on se retrouve avec Guardian of Light face à un gameplay très rythmé qui reprend les codes de ses aînés. Ainsi, s'il faudra pousser des boules de pierre, tirer des leviers, et éviter de se faire empaler par des flèches actionnées par des mécanismes pervers, il faudra également composer de manière ingénieuse avec deux armes : le grappin et la lance, afin d'atteindre les endroits les plus inaccessibles.
Lara passion baston
En parlant d'armes, la palette d'artillerie lourde de Lara s'avère très bien pensée et odieusement efficace. En effet, les phases de combat de ce hack'n slash sont nombreuses et il ne sera pas rare de se retrouver encerclé par des ennemis à la rapidité, aux pouvoirs et aux capacités de régénération divers et variés. Ainsi, la possibilité d'alterner fusil à pompe, lance-flamme ou lances prêtées par le guerrier Totec ou encore bombes déclenchables à distance font que les combats se succèdent mais ne se ressemblent pas.
De plus, tout le long du jeu, des items seront à récupérer à travers différents achievements qui permettront d'améliorer les jauges de santé, de munitions ou encore les compétences des armes (tirs multiples, bombes plus efficaces etc.). A noter cependant que certains items ne sont pas flagrants d'intérêt voir totalement inutiles, mais pèseront quand même dans le tableau des scores de chaque fin de niveau.
Quant au level design, il est tout simplement impressionnant de diversité. Si les premiers niveaux du jeu se concentrent dans des décors de ruines antiques, Lara sera très vite amenée au beau milieu d'une jungle hostile, puis d'un temple sujet aux éboulements, jusqu'au coeur d'un volcan en éruption, pour le plus grand plaisir des amateurs de phases de plates-formes épileptiques.
A la recherche du Totec perdu
Enfin, la force de Lara Croft and The Guardian of Light réside non seulement indéniablement dans son mode coop', qui permet d'incarner le guerrier Totec, mais aussi et surtout de se refaire le jeu en appréhendant les puzzles et phases de combat sous un tout autre angle. En effet, si le mode solo impose à Lara de se débrouiller seule avec sa lance pour escalader d'un saut de chat les murs les plus abruptes, la compagnie de l'homme au bouclier redistribue totalement les cartes et impose une vraie interaction entre les deux joueurs. D'autant que la difficulté, dans ce mode-ci, est un peu plus corsée.
En bref, Lara Croft and the Guardian of Light s'impose comme un spin-off réellement divertissant à la prise en main rapide et fluide, offrant un vrai coup de jeune - et je ne parle pas du physique étrangement teenage de Lara - à la saga. La difficulté est au rendez-vous, la durée de vie est plus qu'honorable, et l'on finit par apprécier la 3D iso... avec néanmoins la nostalgie du temps où l'on pouvait encore admirer frontalement les courbes généreuses de la belle aventurière.
Note : rappelons que les versions PC et PSN sortiront le 28 septembre prochain.