Toujours très ancré dans la culture moderne, ne serait-ce que par son héritage, Indiana Jones a eu le droit à quelques jeux d’action aventure plutôt classiques et à la qualité en dents de scie. Des titres qui auront tout de même offert des heures heureuses aux fans de l’archéologue avant de reprendre la poussière. On aura donc attendu 2024 pour que Bethesda décide de déterrer de nouveau la saga, alors qu’elle a au moins autant de rides que l’illustre Harrison Ford qui incarne le célèbre héros depuis toujours avec un charisme et un charme fou. Et pour cette nouvelle itération, on n’y va pas avec le dos de la cuillère. Les ambitions sont là et tout le monde semble s’être donné les moyens d’offrir un jeu à la hauteur de la légende. Indiana Jones et le Cercle Ancien compte bien offrir la meilleure adaptation à une licence finalement sous-exploitée et qui a pourtant servi de terreau à des sagas archi cultes comme Tomb Raider ou encore Uncharted, pour ne citer qu’eux. Après avoir gambadé aux quatre coins du monde avec plus d’une trentaine d’heures de voyage dans les pattes, et aucun jet lag, l’aventure ne m’a pas laissé indemne, mais bizarrement, je ne peux pas dire que je lui tire mon chapeau pour autant.

Tin tintin tiiinn tin tintiiiiinnnn ! (il faut fredonner, ou hurler de chez soi)

Derrière cette nouvelle aventure, canon et ancrée dans la légende cinématographique, quelque part coincée entre Indiana Jones : Les Aventuriers de l'Arche Perdue et La Dernière Croisade, on retrouve le studio MachineGames. Un choix des plus étranges pour le coup puisqu’on connaît surtout le studio pour son travail sur le reboot de la série Wolfenstein (New Order, New Colossus…). Sortir des sentiers battus, prendre des risques. C’est quelque chose que peu de studios sous l'étendard de très grosses structures peuvent se permettre. Sauf lorsque ces dernières leur commandent des jeux qu’ils doivent sortir de manière plutôt poussive. MachineGames se jette donc un peu dans le vide, loin, très loin de ses Wolfenstein.

Alors oui, il est bien question de se frotter aux nazis une fois encore et on sera aussi en vue subjective, mais avec Indiana Jones et le Cercle Ancien, le studio sort clairement de sa zone de confort. On le sentira tout au long du jeu d’ailleurs, plusieurs petites choses nous ramèneront sur terre bien souvent, mais ce qu’on va également ressentir c’est de l’amour, beaucoup d’amour, une tonne d’amour. On voit et on sent que les développeurs ont tout donné, non seulement pour rester fermement accrochés à l’ADN de la licence et de son personnage reconnaissable entre mille, mais aussi pour offrir un jeu d’aventure assez unique en son genre finalement.

Indiana Jones et le Cercle Ancien
Indy, le seul et l'unique ©KiKiToès pour Gameblog

Un excellent jeu qui sublime son propre héritage

Si comme moi vous êtes littéralement amoureux du genre et que vous avez Tomb Raider dans le sang et Uncharted dans la peau, cet Indiana Jones et le Cercle Ancien devrait très largement vous charmer. Il ne vous laissera pas de marbre tant sa proposition est une lettre d’amour à l’aventure, à l’exploration et au voyage. Pendant plusieurs dizaines d’heures, on en prend plein les yeux et on aura plaisir à mettre son nez partout. Pourtant, ce n’était pas gagné au départ.

S’il s’agit bien d’un jeu, le Cercle Ancien pourrait se présenter comme un chaînon manquant de la série de films. Déjà il se place dans la chronologie cinématographique en prenant bien soin d’être parfaitement cohérent et d’y trouver sa place, chose qu’il fait plutôt bien. Ensuite, il épouse parfaitement les codes de la saga dans sa mise en scène. Le jeu d'acteur de notre Indy virtuel est calqué à celui du Harrison Ford en chair et en os, un acteur que l’on prend plaisir à retrouver ici, puisque fidèlement modélisé. Indiana Jones n’a qu’un seul visage, le sien. Les fans seront clairement aux anges et la séquence d’ouverture devrait même leur donner quelques frissons.

La mise en bouche commence sous les plus beaux auspices et nous promet clairement le meilleur. Le fan est caressé dans le sens du poil et devrait même ronronner, tandis que les néophytes pourront découvrir le légendaire Indy dans une séquence désormais culte. Je ne dirai rien de plus pour que la découverte soit intacte pour ceux qui ne souhaitent pas être spoilés outre mesure.

Indiana Jones et le Cercle Ancien
C'est quand même très beau quand ça veut ©KiKitoès pour Gameblog

Le meilleur jeu Indiana Jones et de loin

L’introduction fait donc dans le fan service. À défaut d’être subtile, elle sert clairement le jeu puisqu’elle fait office de tutoriel bienvenu, nous permettant à la fois de nous faire la main sur les mécaniques basiques, mais surtout de prendre la température concernant la vue subjective. Un choix étrange, il faut le dire. Alors oui, sur le papier, une vue à la première personne offre une plus grande immersion, et c’est le cas. Cette perspective reste également très rare pour un jeu d’aventure bardé d'énigmes avec quelques phases de plateformes. J’aurais donc tendance à dire qu’Indiana Jones et le Cercle Ancien tend vers l’originalité, mais impossible de ne pas être frustré de ne pas pouvoir voir son héros, celui qui a bercé une partie de notre enfance et/ou adolescence. Lorsque l’on tient un personnage aussi iconique et charismatique que le célèbre Indiana Jones, celui sans qui ni Lara Croft ni Nathan Drake n'exerceraient aujourd’hui, le cacher derrière une vue subjective est presque blasphématoire.

Je croise les doigts pour que MachineGames nous offre un de ces quatre un mode à la troisième personne, mais ça serait étonnant puisque le gameplay n’est clairement pas fait pour. Le jeu est taillé pour être vécu à la première personne, ou presque. On aura l’occasion de voir notre Indy de dos lors de quelques animations. Il suffit de grimper à une échelle, se suspendre à son fouet ou de faire de la grimpette à bout de bras pour que la caméra s’éloigne. Malheureusement, le visage d'Harrison Ford devait visiblement coûter trop cher à montrer puisqu’on ne le verra presque jamais, même à la troisième personne. Impossible de faire graviter la caméra autour du héros sans que ce dernier ne tourne la tête. Il faudra attendre qu’il joue les équilibristes en bord de falaise pour apercevoir les traits de son visage, ou lors des cinématiques. MachineGames ne veut pas que l’on accompagne notre héros, il souhaite qu’on l’incarne.

On a quelques points de vue vraiment jolis de temps en temps ©KiKiToès pour Gameblog

Un jeu d'aventure, loin d'hollywood

Et même si la caméra est frustrante et que j’ai beaucoup à redire concernant le choix de la vue subjective, je m’incline. Après plusieurs heures de jeu et un démarrage pourtant fastidieux, la magie a fonctionné. Je suppose que pour certains, les amoureux de la saga notamment, la mayonnaise prendra immédiatement, pour ma part il aura fallu que je laisse derrière moi le premier acte après quelques heures de jeu pour vraiment apprécier l’expérience. Le démarrage est lent et le rythme très particulier pour ne pas dire en dents de scie.

Indiana Jones n’est pas un Uncharted-like, ni un Tomb Raider, il est clairement plus posé, réaliste et orienté sur l’aventure que sur l’action. Le problème, c’est qu’après une introduction digne d’un véritable aventurier, Indy se transforme en Sherlock Holmes pendant plusieurs heures. La cassure est radicale et le rythme en prend un coup. La première destination que l’on visitera, le Vatican, m’a même profondément ennuyé. Son histoire capitvante, sa manière de dérouler la trame comme dans un film et ses quelques cutscenes m’ont tenu en haleine et heureusement puisque la suite de l’aventure m’a pris aux tripes.

Soyez prévenu, Indiana Jones et le Cercle Ancien n’est pas mené tambour battant comme peut l’être un Uncharted ou un Tomb Raider. Même si le jeu propose tout de même son lot de séquences d’action dignes de véritables blockbusters et complètement surréalistes, elles se comptent sur les doigts d’une seule main. Le principal attrait de cet Indiana Jones réside ailleurs :dans son ambiance et sa patte unique.

MachineGames sort une fois de plus de sa zone de confort ici. On oublie la mise en scène grandiloquente des Wolfenstein et l’action débridée. Indiana Jones préfère résoudre des énigmes et éviter le conflit autant que possible. Bien plus ouvert que les précédentes productions du studio, chaque destination se présente sous la forme d’une vaste zone explorable, parfois trop grande, comme bon nous semble. Notre aventure est dirigée par des objectifs principaux qui nous feront visiter la plupart des points d'intérêts, mais également des missions secondaires, des « Travaux de Terrain » qui, s’ils peuvent être ignorés, sont parfois (souvent) liés à la trame principale et apportent parfois un angle nouveau, ou encore davantage de contexte.

La grimpette comme c'est vraiment trop lent ©KiKiToès pour Gameblog

Trop de remplissage tue le remplissage

Ces missions secondaires sont en général agréables à suivre puisqu’elles sont finalement dans la lignée des principales, mais plus courtes. En revanche, difficile de trouver un quelconque intérêt à tout le reste. Chaque région est envahie de collectibles et de quêtes annexes, disons-le insipides au possible. Résoudre les puzzles, qu’ils soient associés à la trame principale, reste un vrai plaisir surtout qu’ils sont extrêmement diversifiés. D’ailleurs, les développeurs ont eu une idée de génie pour éviter de nous coller un héros ou un acolyte trop bavard qui spoile les solutions : l’appareil photo.

Si ce dernier sert principalement à collectionner des clichés un peu partout dans le monde pour gagner de l’expérience, il est aussi et surtout utile pour la résolution d'énigmes si jamais vous êtes coincé. Il suffira de prendre en photo quelques éléments clés pour que Indy les étudie et donne de lui-même des indices de plus en plus précis. Une très bonne idée pour les joueurs pas spécialement à l’aise avec les puzzles, même s’ils ne sont clairement pas difficiles. On a vu bien plus compliqué ailleurs, mais ils restent stimulants, nous poussent à avoir l'œil et à utiliser notre matière grise, mais rien de bien complexe. On saluera tout de même leur intelligence et leur diversité, pourtant ce n’était pas donné vu qu’il y en a plusieurs dizaines.

Indiana Jones test xbox series
C'est bourré de détails ©KiKiToès pour Gameblog

Les énigmes seront en tout cas l’une des activités les plus amusantes lors de l’exploration, mais pour le reste, accumuler des photos en pagaille, ramasser des artefacts un peu partout, collectionner des documents à gogo ou encore trouver des médicaments, ce n’est pas vraiment passionnant, pour ne pas dire mécanique et redondant. Des dizaines de choses à récupérer, parfois même une centaine, sur chaque carte, tout le temps… Et on a beau voyager à travers le monde, ce sont en plus les mêmes collectibles à chaque fois. Certains rétorqueront que c’est comme ça dans beaucoup de jeux, et ils auraient raison. Mais Indiana Jones et le Cercle Ancien en fait trop, c’est l’overdose. Si ramasser les quelques artefacts et documents des récents Tomb Raider ça vous gonfle, sachez qu’ici vous pouvez aisément multiplier la quantité par quinze, minimum.

En prime, autant les environnements sont chouettes à visiter, autant ça manque cruellement de vie. Les locaux semblent errer, leurs gestuelles et leurs occupations sont très robotiques, peu naturelles. L’ambiance sonore n’est pas toujours au rendez-vous non plus et ça manque là aussi d’un peu plus de profondeur pour être envoûtant. En revanche, visuellement c’est hyper bien retranscrit, peu importe la destination que l’on soit en Italie, en Afrique ou en Asie, c’est superbe. Il y a pas mal de détails, c’est graphiquement très propre et la direction artistique réaliste fait le taf. Par contre, ne cherchez pas d’incroyables panoramas ou d’invitation au grand voyage, ce n’est pas le genre de la maison non plus, même si l’on aura le droit à quelques plans très sympas mine de rien. Indiana Jones et le Cercle Ancien est une fois encore très sage, trop peut-être.

Indiana Jones test xbox series
Les cinématiques sont très réussies ©KiKiToès pour Gameblog

Une exploration récompensée et parfois intéressante

Heureusement, on n’explore pas pour rien. Déjà, le studio a rendu le tout diablement cohérent. Les documents que l’on récupère donnent des informations parfois très intéressantes, même si c’est seulement pour ajouter du contexte à notre aventure. Indy réagit même parfois à ce qui est écrit, c’est bien fichu, bien amené et ça fait vraiment naturel. Mais surtout, on a le droit à une multitude de récompenses. L’exploration est clairement récompensée. Outre l’argent et l’xp que l’on gagnera en remplissant des objectifs ou en multipliant les découvertes, on pourra à l’occasion trouver des livres de compétence qui permettent d’améliorer les capacités de notre aventurier. Plus de dégâts au combat, des armes de fortune plus résistantes, un bonus d’endurance, etc. Un peu de lecture, et notre archéologue deviendra de plus en plus performant. N’imaginez pas vous transformer en surhomme pour autant. Si les effets offerts par les bonus sont bien palpables, rien ne viendra bousculer nos habitudes pour autant. Indiana ne va pas se mettre à défourailler du nazis comme Blazko après avoir lu trois bouquins, jamais. Indy n’aime pas les armes de toute façon.

Et ce n’est pas plus mal puisque si les Wolfenstein étaient vraiment cool en termes de sensations de tir, ici ce n’est pas le cas. L'archéologue n’aime pas les pétoires, mais les pétoires ne l’aiment pas non plus. On pourra trouver de temps à autre un fusil ou une mitraillette, mais leur utilisation est non seulement peu intuitive (le rechargement sur la même touche que le tir, je n’étais pas prêt), et en plus ce n’est pas franchement utile. Ouvrir le feu rameute tous les ennemis des alentours et non seulement on n’aura jamais assez de munitions puisqu’une fois le chargeur vide on peut jeter l’arme et en changer, mais en plus on trépasse à vitesse grand V. Quelques balles et c’est terminé. N’espérez pas non plus vous soigner en vous cachant, l’utilisation des objets est une purge et ce n’est vraiment pas étudié pour. Il faut faire dérouler l’inventaire, prendre l’objet en main puis l’utiliser en attendant la petite animation.

Indiana Jones test xbox series
©KiKiToès pour Gameblog

Indiana Jones manque parfois de patate

Clairement, Indiana Jones et le Cercle Ancien n’est pas conçu pour être un jeu vif. Là je prends pour exemple l’utilisation d'armes à feu (on ne peut pas appeler ça des gunfights), mais j’aurais très bien pu parler des animations d’exploration en général. Tout ce qui sera plus haut que les épaules d’Indy nécessitera une petite animation pour être franchi. S’accrocher à bout de bras à un rebord, se balancer à son fouet ou… ouvrir un simple tiroir demandera là aussi une animation spécifique. Le problème étant que c’est terriblement mou. Déjà, obliger le joueur à sortir une clé (en lâchant son arme), l’insérer manuellement dans la serrure puis faire glisser la poignée avec le joystick, ou faire des gestes pour ouvrir le tiroir d’un bureau, je n’avais pas vu ça depuis Amnesia, et ce n’est clairement pas une référence en termes de fluidité de gameplay.

Au final, Indiana Jones semble terriblement lourd. Au cumul, on perd un temps monstre à singer les mouvements pour ouvrir une porte ou à jeter notre arme dès que l’on prend un bandage pour ensuite la ramasser de nouveau. On comprend la démarche, mais ne serait-ce qu’accélérer les animations n’aurait pas été de trop. Quant à cette histoire d'armes destructibles, c’est amusant sur le papier, mais que sur le papier. Pour se défendre, Indy peut compter sur ses poings, mais aussi sur tout ce qui l'entoure. Un balai, une poêle, un tuyau ou encore une pelle font l’affaire. Tout ce qui traîne peut être utilisé comme arme à une main (légère) ou à deux mains (lourde).

Indiana Jones test xbox series
©KiKiToès pour Gameblog

Avec ça on assomera nos adversaires comme un fourbe de dos pour être discret, ou comme un aventurier de pleine face pendant une bagarre. Dans un cas comme dans l’autre nos armes cassent au bout d’un moment, la durabilité varie bien évidemment suivant l’objet. Ça nous oblige à sans cesse changer de moyen de défense, et limite une fois encore les affrontements, tout en faisant évidemment échos aux films. Dans les longs-métrages, Indiana Jones joue des poings et n'hésite pas à utiliser son environnement à son avantage, c’est le cas ici aussi. Le problème, c’est que c’est à double tranchant.

Normalement, c’est censé éviter que l’on décime les camps nazis comme un sauvage et c’est conçu pour nous pousser à la jouer fine. Le problème, c’est que l’IA ne nous le permettra pas vraiment. Soit elle est totalement idiote au point que l’on puisse rétamer nos adversaires à coups de poing en faisant un bordel monstre sans que personne ne nous grille, soit elle est omnisciente et nous repère même à travers les toiles de tente (c’est arrivé plus d’une fois). Ici généralement, on ne s’en sort plus. À partir de là il n’y a plus que deux scénarios possibles, l’alarme est lancée et on a des dizaines d’ennemis aux trousses, ou alors ils arrivent tous à la chaîne et s'alignent les uns après les autres pour prendre une raclée. Dans les deux cas, ça vire à la baston générale et c’est interminable. On se résignera souvent à se laisser assommer, ou à relancer le dernier checkpoint histoire d’accélérer là encore les choses.

©KiKiToès pour Gameblog

Des combats qui souffle le chaud et le froid

Pourtant, le système de combat est amusant. On joue des gâchettes pour frapper du gauche, lancer une bonne droite ou se protéger, on utilise donc les armes qui traînent un peu partout et on peut évidemment jouer du fouet pour sonner nos adversaires, les faire tomber ou les amener à nous. Dommage là encore que la lourdeur du gameplay rende le tout un peu brouillon parce que quand les planètes sont alignées, c’est grisant. Mais majoritairement, les combats ne sont pas folichons du tout, c’est d’autant plus vrai lors des affrontements de « boss », qui sont juste des ennemis plus résistants que d’autres.

Par contre, l’ADN d’Indiana Jones est intact, même lorsqu’il se bastonne, il ne peut s'empêcher de lancer une punchline bien sentie. Le studio a poussé le curseur au maximum pour capter l'essence du héros et de la licence. Les cinématiques en sont l’exemple le plus probant. Le jeu de notre héros est similaire à celui des longs-métrages. Du petit rictus au regard unique d’Harrisson Ford, on y est. On a même le droit à un nombre incalculable de situations amusantes qui n’ont rien à envier aux films, notamment en ce qui concerne la phobie de notre aventurier, décidément pas copain avec les serpents. Et que dire de l’OST absolument parfaite pour ne pas dire divine. Très clairement, c’est peut-être ce qui est le plus marquant ici tant la fidélité sonore est extrêmement détaillée.

Indiana Jones test xbox series
©KiKiToès pour Gameblog

L'ADN d'Indiana Jones est partout

Chaque note et tonalité font partie de la danse, rien n’est laissé au hasard. Indiana Jones et le Cercle Ancien se greffe sans mal à la saga cinématographique et pourrait faire office d’excellent opus. On s’amusera d’ailleurs à retrouver une galerie de personnages connus, mais aussi de nouvelles têtes, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Que ce soit leur traitement ou leur doublage, tout est aux petits oignons. J’en profite pour saluer le travail d'orfèvre, encore une fois, des acteurs et actrices de voix FR qui donnent tout. Que ce soit Indy, qui a le droit à sa voix officielle, ou les seconds couteaux, tous sont incarnés, vivants et plus que naturels. Pour ma part c’est aussi leur travail qui m’a poussé à continuer l’aventure tant je prenais plaisir à les écouter et à voir mes héros vivre à l’écran, interagissant ensemble avec un naturel fou. Un joli travail de doublage, mais aussi d’écriture donc. Dommage que ni la synchro labiale, ni les animations faciales ne rendent honneur à tout ce boulot.

Indiana Jones et le Cercle Ancien est beau. Ce n’est pas un étalon graphique, mais il est ultra fluide en toute circonstance sur Xbox Series, et n’a clairement pas à rougir face aux autres productions. Les jeux de lumière sont notamment très jolis au même titre que la modélisation des environnements et le nombre vertigineux de détails qui dessinent chaque centimètre des bâtiments et autres ruines qui nous entourent. Par contre, la modélisation des visages et les animations laissent à désirer. Alors oui, on reconnait les personnages connus du premier coup d'œil, Harrison Ford n’a jamais été aussi jeune et aussi beau, mais qu’il est lisse !

Indiana Jones test xbox series
©KiKiToès pour Gameblog

On dirait parfois même une poupée, au même titre que ses acolytes d’ailleurs. Sans parler que les expressions sont parfois exagérées, les yeux s'écarquillent trop, les sourires déboitent les mâchoires… ce n’est pas toujours juste. Pourtant, le jeu est capable de nous envoyer du bois de temps en temps lors de scènes cinématiques savamment ficelées. C’est comme si certaines séquences avaient été ajoutées au chausse-pied. Toutes ne sont pas au niveau et globalement, ça donne une sensation étrange de manque de finition. Je vais tout de même tempérer en précisant que même lorsqu’il semble être faiblard, le jeu reste largement au niveau de la concurrence, souvent au-dessus même.

Indiana Jones et le Cercle Ancien assure clairement le spectacle et promet de très nombreuses heures de jeu. Comptez un peu plus d'une vingtaine sans trop forcer pour voir le bout en faisant quelques zigzags, et vous pouvez largement doubler pour le 100%. Une durée de vie conséquente qui saura très largement satisfaire le fan de la première heure, reste à voir maintenant si le profane accroche. Mais si comme moi le démarrage vous refroidit, je ne peux que vous conseiller de lui laisser une vraie chance parce que la suite mérite vraiment le détour et ce serait se priver d’une des meilleures exclusivités Xbox de ces dernières années.