Après le reboot de 2018, c'est au tour de God of War ragnarok de revenir, plus beau que jamais, sur PC. L'occasion parfaite pour découvrir ou re-découvrir un jeu d'exception.
Alors que cela était inimaginable il y a encore quelques années, voir les grosses exclusivités PlayStation débarquer sur PC est désormais une pratique courante, en attestent des jeux comme Horizon Zero Dawn et Forbidden West, Days Gone, Spider-Man ou encore The Last of Us. Parmi cette liste, nous retrouvons également le reboot de God of War, sorti initialement en 2018 sur PlayStation 4. Auréolé du titre de jeu de l’année, il sera porté quatre ans plus tard sur PC. C’est donc en toute logique que God of War Ragnarok profite à son tour d’une adaptation sur ordinateur, que l’on peut actuellement considérer comme la version ultime et la plus aboutie des aventures de Kratos et Atreus (en attendant la PS5 Pro ?). Améliorations techniques exclusives, contenu et même nouvelles fonctionnalités, nous avons essayé pour vous God of War Ragnarok dans sa version PC.
Kratos sous son plus beau jour
De la même manière que pouvait le proposer son prédécesseur, le portage de God of War Ragnarok tire profit de la puissance et des technologies du PC pour peaufiner son rendu visuel. Déjà magnifique sur PlayStation 5, et ce malgré le choix imposé de la qualité à 30fps ou de la performance à 60 images par secondes, il atteint ici son summum graphique sur les meilleures configurations, tout en restant accessible aux équipements plus modestes, notamment grâce à l’implémentation du DLSS 3.7 jumelé au Frame Generation pour les cartes graphiques NVIDIA, ainsi que le FSR 3.1 chez AMD. De notre côté, c’est sur une solide config sur base de RTX 4080 que nous avons pu tâter le jeu en poussant l’ensemble des paramètres à leur maximum.
Premier constat, God of War Ragnarok bénéficie d’une bonne optimisation, ce qui n’a pas toujours été le cas lors du lancement de certains portages de la firme nipponne. Le puissant GPU embarqué n’y est évidemment pas étranger et ne tremble même pas face au Dieu de la Guerre, permettant d’afficher une résolution en 4K native (et non pas upscalée comme sur consoles) et 60fps au minimum, sans utilisation de technologies tierces. L’expérience maximale en somme, pour un rendu franchement impressionnant. Finesse des textures, gestion des éclairages et effets en tous genres en mettent plein la vue. Il faut tout de même reconnaître que la version PS5 n’a clairement pas à rougir de la comparaison, et il est véritablement bluffant de constater à quel point les exclusivités Sony peuvent être abouties sur une console pourtant, sur le papier, bien moins puissante. Clairement, des jeux comme God of War ou The Last of Us 2 nous prouvent que la PlayStation 5 est encore sous-exploitée sur bon nombre de ses titres tiers…
Il est tout à fait possible d’exploser la barre des 60 images par seconde, désormais débridée, en faisant appel au DLSS ou son cousin le FSR, deux technologies d’upscalling au service également des setups moins performants, au prix d’une potentielle baisse de netteté selon le degré d’utilisation. Il est d’ailleurs à noter que God of War Ragnarök est d’ores et déjà certifié “Steam Deck Verified”, une bonne nouvelle pour les joueurs nomades. Grâce à l’utilisation du FSR 3.1 et des presets en low, la machine vieillissante de Valve parvient à afficher un framerate allant jusqu’à 60fps dans les zones fermées, mais subissant par contre une chute à 40 voir 30 images par secondes dans les environnements les plus vastes. Le tout reste parfaitement jouable et même plutôt joli, une fois bien réglé et capé à 40 fps, et met une fois de plus en évidence la bonne optimisation du soft.
Une bonne optimisation, mais des bugs parfois importants
Le tableau technique de God of War Ragnarök est pourtant entaché par quelques problèmes majeurs au moment où nous rédigeons ces lignes. Dans un premier temps, de nombreux joueurs semblent faire face à un problème d’écran noir au lancement du jeu, le rendant de ce fait tout simplement injouable. Une solution provisoire consiste à désactiver la connexion internet du PC avant le lancement de l'exécutable. Le deuxième problème auquel nous avons été confrontés concerne le DLC Valhalla intégré dans cette édition PC. Un bug intervient dès l’ouverture du coffre “tuto” de la première arène de combat, affichant le contenu de ce dernier tout en superposant le menu d’option, rendant toute action potentiellement impossible. Nous avons dû relancer le jeu plusieurs fois avant de réussir à enfin contourner le problème. Aussi bon soit-il, le Rogue-Lite à la sauce God of War nécessite un petit réglage de mise au point. Enfin, nous avons décelé un bug mineur à l’utilisation du mode photo, où il nous était impossible de bouger la caméra. Il ne fait aucun doute sur le fait qu’une mise à jour sera très rapidement déployée, mais en l’état, nous nous devons de vous mentionner ces ratés pouvant carrément rendre votre jeu inutilisable.
Un Atreus moins bavard et une Dualsense rebelle
Les possesseurs d’écrans panoramiques ne sont pas oubliés par les améliorations de God of War Ragnarok. La prise en charge des formats Widescreen et Ultra Widescreen leur permettra d’admirer les paysages et décors façon “grand angle”, des moments de contemplation désormais bien moins interrompus par un Atreus hyperactif. Sans doute l’un des principaux point noir soulevé par les joueurs PlayStation, la fréquence des indices donnés par le rejeton de Kratos est désormais personnalisable. Il n’était en effet pas rare que ce dernier nous indique le chemin ou la solution à une énigme de progression avant même que nous n’ayons eu le temps de l’analyser, gâchant de ce fait l’expérience de jeu de manière particulièrement frustrante… Un équilibrage qui sera là aussi apporté à la version consoles prochainement.
Puisque nous parlons de la prise en charge matérielle, God of War Ragnarok PC permet l'utilisation du combo clavier/souris, mais aussi de manettes, dont la Dualshock 4 et la Dualsense, avec l’intégration de ses fonctionnalités haptiques et adaptatives. Et là, autant vous dire que ce fut pour nous la croix et la bannière pour y parvenir… que ce soit en filaire ou non, tenter d’activer ces dernières aura entraîné des bugs sonores in game, créé des conflits entre les différentes sources audio du PC (les retours haptiques utilisant le son du jeu) et ce malgré la désactivation de Steam Imput. Au final, nous aurons utilisé notre manette Xbox Elite V2 qui, à défaut d’intégrer de l’haptique et des gâchettes adaptatives, a eu au moins le mérite de transmettre des vibrations, absentes sur notre Dualsense. Nous ne tiendrons cependant pas compte de ce problème de compatibilité totalement indépendant de God of War Ragnarok, et finalement contournable via l’utilisation d’un logiciel non officiel, bien que cela ne devrait en théorie pas être nécessaire.
Une volonté d'accès au plus grand nombre
Le dernier ajout différenciant cette version PC à ses homologues consoles concerne les options d'accessibilité. Avec des jeux modèles dans le domaine, à l'image de The Last of Us 2, Sony poursuit sa volonté d'accès pour tous en intégrant à God of War Ragnarok toute une panoplie de paramètres inédits, bien que eux aussi promis prochainement sur PlayStation. Des aides visuelles et auditives peuvent permettre de modifier les contrastes des éléments importants, des textes ou des personnages à l’écran, tout en utilisant des sons additionnels, comme par exemple lors des combats, pour signaler une attaque ennemie hors champ de vision. Un gameplay simplifié et une réduction des mouvements de caméra sont aussi proposés si nécessaire. Bien entendu toutes ces options sont entièrement personnalisables pour convenir aux besoins de chaque joueur. Les jeux vidéo se penchent de plus en plus sur le sujet de l’accessibilité et de l’inclusion, et cela fait véritablement plaisir à constater. Une démarche qui ferait bien de servir de modèle pour d’autres, aussi bien dans le domaine du divertissement que du monde des médias en général.