Quatrième épisode d'une série qui a séduit seulement sur les deux premiers, FlatOut 4 : Total Insanity tente donc un retour gagnant en caressant dans le sens du poil les fans de courses sauvages, où le fun se compte en décors détruits, en contacts virils avec les adversaires ou encore en jauges turbo qu'on vide et remplit sans cesse... Malheureusement, le résultat ne m'a pas franchement convaincu.
Si le jeu jouit d'une réalisation à peu près convenable (malgré un aliasing et un popping prononcés), variant les décors et les situations pour empêcher la lassitude de s'installer, il échoue dans cette mission pour cause de sensations de conduite assez moyennes (malgré la vitesse) et de modes de jeu très variables en termes d'intérêt. Quant aux quelques morceaux de fun qu'on retire des courses "classiques", il est très souvent annihilé par une gestion des contacts hyper frustrante avec le décor et surtout les adversaires...
En effet, voyant que les concurrents vous font partir en tête-à-queue à la moindre petite touchette, vous vous dites qu'il ne reste plus qu'à faire la même chose... sauf que c'est à sens unique : tout contact ou presque est à l'avantage de l'adversaire ! Le jeu vous engage en vous vendant le côté "sauvage", mais autant dire que vous essayerez plutôt d'éviter les autres. Et dans une moindre mesure c'est un peu la même chose avec les décors, qu'on vous oblige à casser pour avoir du boost et de bonnes sensations bourrinnes, sauf que des éléments bloquants dans des zones remplies d'objets destructibles pourront vous stopper net et finiront encore une fois par vous convaincre de choisir la voie plus sage du tracé ordinaire. Un comble dans un jeu qui veut favoriser le contraire.
Bref, inutile de tourner autour du pot pendant des heures : FlatOut 4 : Total Insanity fait mieux que l'épisode précédent (il n'est pas si moche, rapide, et il sait même parfois délivrer un peu de fun en solo comme en multi), mais il manque de constance, de folie malgré les apparences, et souffre clairement de son game design un brin contradictoire.