Dragon's Dogma est sorti il y a à peu près un an et peut-être êtes-vous passé à côté de ce jeu parfois sous-estimé. Non pas qu'il soit exempt de défauts mais bien parce que les joueurs qui geignent de ne pas voir de nouvelles licences, de nouveaux univers, ont vite fait d'être impitoyables dès qu'un titre avec un peu d'ambition cherche ses marques. Si j'ai touché un point sensible, vous avez l'occasion avec Dragon's Dogma : Dark Arisen de refaire le jeu original à petit prix et ensuite de m'envoyer manger mes morts si vous jugez que ce jeu est une plaie.
Dragon's Dogma : Dark Arisen, c'est quoi ? Eh bien il s'agit d'une extension à Dragon's Dogma, proposée avec le jeu original, plus du contenu inédit (armes, armures, habits...) pour environ trente euros prix public conseillé. Ainsi, ceux qui ont retourné cyclopes et autres chimères depuis l'année dernière pourront récupérer leur sauvegarde, bénéficieront de certains bonus et pourront se la donner sur l'extension Dark Arisen qui emmène l'Insurgé et sa troupe sur l'île de Bitterblack, où rôde, littéralement, la Grande Faucheuse, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler un de mes jeux chouchous de cette génération, l'adorable Dark Souls. Eh ouais.
Chic, du rab
Dark Arisen, c'est une forteresse souterraine bien glauque à visiter avec 25 nouveaux types d'ennemis déterminés à en faire votre résidence principale six pieds sous terre. Heureusement, si vous avez une sauvegarde à récupérer, 100.000 cristaux de faille sont offerts pour vous offrir les services des pions les plus puissants et acheter du matos correct. S'ajoute à ce bonus utile et sympa, une Transpierre à usage illimitée, plus que bienvenue pour se déplacer en un instant d'un endroit à un autre. Et pour toutes les nouveautés en très détaillé, vous pouvez jeter un oeil ici.
Un peu plus profond dans le noir
La nouvelle grosse quête Dark Arisen, c'est aussi un sacré parallèle avec Dark Souls, car il y a des clins d'oeil évidents. L'extension propose donc une plongée dans une sorte de forteresse sordide, aux petits couloirs, aux petits passages étriqués, ce qui était déjà le cas de bien des donjons dans Dragon's Dogma mais à l'image du jeu From Software, Dark Souls donc, on sent que les développeurs de chez Capcom se sont amusés à ajouter une petite dose de putasserie. Si Dragon's Dogma est bien entendu moins impitoyable (grâce au soutien des pions par exemple, qui peuvent désormais s'exprimer en japonais) et plus agréable à prendre en mains, plus orienté action, les bestioles bien reloues, planquées au détour d'un couloir, les sorciers hauts perchés qui vous snipent et les coffres maudits qui fatalisent ton personnage en un coup sont bien là ! Sans oublier la Faucheuse qui vient... faucher, sans possibilité de résurrection. Bon, dans le même temps, il s'agissait de pimenter un peu le game design pour des joueurs aguerris, car oui, mieux vaut avoir un peu bourlingué dans la quête principale (l'avoir finie même) avant de se rendre au village d'origine de l'Insurgé pour embarquer vers Bitterblack Isle, et pourquoi alors ne pas s'inspirer de ce qui se fait de mieux en termes de défi relevé ?
Plus complet, un peu revu et bien corrigé, Dragon's Dogma : Dark Arisen, s'il propose le jeu orginal en intégralité dans sa meilleure version, propose aussi un nouveau donjon à l'architecture bien tortueuse qui sera un défi de taille pour ceux venus au bout de Dragon's Dogma. Avec cette réédition, tout le monde s'y retrouve : les novices avec un jeu complet à petit prix et les anciens avec une extension sympa et assez de nouveautés et de corrections pour repartir dans l'obscurité avec ses potes ses pions, dans des batailles acharnées face à des ennemis colossaux et plus impitoyables que jamais. Assurément une bonne affaire de printemps plutôt qu'une réédition opportuniste un peu malaisée comme Capcom sait parfois le faire. Vous avez eu tort de passer à côté de Dragon's Dogma et à ce prix là, dans cette version-ci, ce serait encore plus le cas.