Avec son casting de robots qui emprunte autant à Gundam qu'à Power Rangers pour ne citer que ces deux références en la matière, Override : Mech City Brawl, avec son enrobage naïf de dessin-animé du samedi matin, semble avoir tous les atours pour séduire à la fois les nostalgiques de Goldorak, les passionnés de kaïjus, ou encore les cinéphiles forcément amateurs de Pacific Rim. Malheureusement, si son aura est éminemment sympathique, sa prise en mains est un frein à l'enthousiasme...
Avec Override : Mech City Brawl, le studio brésilien Modus a la bonne idée de proposer des affrontements de robots géants dans des arènes fermées et entièrement destructibles... de quoi réveiller des souvenirs de parties de King of the Monsters. Le titre s'articule autour d'une aventure qui met la joueuse ou le joueur face à une invasion de gigantesques bestioles, mais comme dans le jeu précédemment cité, c'est d'abord le combat entre les différents robots, en ligne, en local ou face à l'ordinateur, qui est mis en avant.
Parmi la douzaine de personnages jouables, il y en a pour tous les goûts, du classique géant japonais à celui aux airs de Mechagodzilla, en passant par les gabarits plus menus et mignons de robots féminins. En plus, tous ces robots bénéficient de skins à gagner au fil des affrontements, autant de clins d'oeil pour les plus âgées et de manières de personnaliser son combattant pour les plus jeunes, à qui s'adresse d'abord ce titre.
Eh Mech ! Il est où le malaise ?
De manière originale, Override : Mech City Brawl propose également la possibilité d'embarquer à deux dans un robot. En effet, coups de poing et de pied ne s'effectuent pas avec les touches en façade de la manette mais bien avec les gâchettes, qu'on peut se partager jusqu'à quatre en deux contre deux, avec chacun son contrôleur dans les mains. Chaque robot possède des caractéristiques qui lui sont propres ainsi qu'une attaque spéciale et spectaculaire. Mais malgré ces idées aussi sympathiques qu'originales, c'est bien manettes en mains que la déception se fait sentir.
En effet, les sensations procurées sont loin de celles qu'on peut attendre d'affrontements de titans de métal, aux quatre coins du monde. Les personnages ont cette fâcheuse tendance à glisser plus qu'ils ne marchent, ils sont mous, pas aidés par une caméra bien souvent à la bourre sur l'action, et l'impact des coups, flottant, fini de renforcer ce manque de sensation. On s'interroge aussi sur l'absence de vibrations dans nos manettes analogiques, les fonctions haptiques jouant un rôle fondamental dans ce genre d'expériences, comme le prouve les vibrations très convaincantes de la Switch lors de combats au sein du cador Super Smash Bros. Ultimate.
En plus de ce manque de sensation, de profondeur de jeu, on reste assez déçus face à la modélisation et la destruction bien trop sommaire des destinations proposés comme arènes, à l'image du Japon, de l'Egypte, de la Norvège, etc. Soit plus de soin aurait dû être apporté à ces arènes très limitées, ou alors il aurait fallu pousser encore un peu plus dans une représentation loufoque. En tant que tel, ce n'est pas satisfaisant et comme on a affaire à un jeu vidéo et non à un dessin animé, forcément, c'est décevant.