Satire politique parue en 1945, Animal Farm mérite, comme tant d'autres oeuvres de George Orwell, d'être lu et relu. Son adaptation en jeu vidéo, que l'on n'avait pas forcément vue venir a cela de bénéfique : elle donne à nouveau envie de s'intéresser à cette parabole qui ramène au régime soviétique du milieu du XXème siècle et aux rêves brisés de la Révolution. Orwell's Animal Farm offre aussi une approche assez intéressante, entre Visual Novel et jeu de gestion, sans complication. La fidélité du propos original - la révolte des animaux de la ferme, menée par des cochons aux visions et méthodes différentes, qui tourne lentement mais sûrement au vinaigre - ne se dilue jamais. La réécriture est possible en gérant différemment les ouvriers, la fidélité aux commandements, les réserves, la propagande, la surveillance, la défense... Et même si elle vous éloigne du chemin de l'histoire originale, vous y retrouvez quand même tout ce qui en fait son sel. Avec une représentation visuelle, enfantine mais assez élégante, une ambiance sonore soignée, un narrateur dans le ton (Abubakar Salim, le Bayek d'Assassin's Creed Origins), le jeu de Nerial donne envie, malgré une redondance certaine, de découvrir ses huit fins et d'aller si possible au bout des sept années prévues. Peut-être aurait-il pu se montrer plus clair sur ses intentions et certains mécanismes. Histoire que nous soyons tous égaux.
TEST d'Orwell's Animal Farm : Et cochon qui s'en dédie ?
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17 décembre 2020