Paru initialement en 2005 sur Xbox, La Fureur de l'Étranger, avait confirmé, si besoin était, que la bande Lorne Lanning et Sherry McKenna avait du talent à revendre, et au creux de la main un univers merveilleux. Presque quinze ans jour pour jour ont passé. Voilà qu'Oddworld : La Fureur de l'Étranger HD se fait une virée sur Nintendo Switch, dont les possesseurs ont l'opportunité de (re)découvrir l'histoire de ce chasseur de primes au lourd secret, d'enchaîner les missions pour une poignée de dollars en faisant parler - LA grande idée du jeu - ses munitions vivantes qui aideront à capturer les gredins morts ou vifs. Si le charme de son atmosphère western peut encore opérer, impossible de s'ôter de l'esprit que ce mix entre action et plate-forme à la troisième personne et FPS a pris un sacré coup de vieux - comme ses cinématiques un peu trop dans leur jus. Une prise en mains parfois laborieuse, un manque de renouvellement certain, une structure d'autant peu amusante qu'il n'y a aucune incitation à explorer un monde plutôt vide, une réalisation globale peu engageante, un dosage de la difficulté ahurissant... L'Étranger mérite toujours la curiosité, pour la culture ou la nostalgie. Mais sans petite pilule bleue ingérée au préalable, il apparaît rouillé et trop vieux jeu pour 2020. On préférera lui souhaiter un lifting et une remise en forme. Cela a bien réussi à son copain Abe.
TEST d'Oddworld La Fureur de l'Étranger (Switch) : Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
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23 janvier 2020