Bon. Je vous avoue que j'ai eu du mal à accoucher de ce Test de DiRT Showdown, tant je ne savais plus trop dans quelle direction aller. J'avais l'impression d'avoir déjà tout dit lors de la préview, même si elle était loin d'être complète, de nombreuses options étant encore en version "grisée". Après quelques heures de jeu supplémentaires, voici donc notre verdict, qui, sans surprise, est à la hauteur de la série version "new look", à savoir résolument "arcade", destruction et gymkhana à tous les étages... Le spin off de DiRT 3 va-t-il combler vos attentes ?
Comme nous vous le disions dans notre précédente preview, plusieurs modes de jeux sont au programme. Plein. Trop ? Peut-être pas pour les amateurs du genre, mais une chose est sûre, n'espérez pas retrouver des épreuves de rallye en bonne et due forme comme nous en avions il y a encore peu de temps, et notamment dans le dernier opus de la série. La perte de "Colin McRae" se fait bel et bien sentir au fil des ans. Et on imagine sans trop de souci que les joueurs veulent désormais CE genre de titre, facile à prendre en mains, pas forcément super évident à maîtriser pour tout "masteriser", mais pourvu de suffisamment de défis pour contenter même les plus exigeants, l'IA étant somme toute assez coriace au fil des épreuves.
Ca démarre fort
Eh oui, le titre fait le plein de modes de jeu comme nous vous le rappelions lors de la preview, le tout aggloméré dans un mode Carrière pas piqué des hannetons. Ce dernier est en effet divisé en quatre parties représentant en fait les niveaux de difficultés du jeu : Pro, All star, Champion et Legend. Dans chacun d'entre eux, on débloque différentes épreuves à condition de terminer parmi les premiers, sur le podium quoi. Au total, on a droit à 11 modes de jeux ultra complets qui devraient ravir les amateurs de destruction massive. Race-Off (course classique), Rampage (détruire le max d'adversaires avec le max de classe et de puissance), le mode Knock Out (qui, comme son nom l'indique vous demande de défoncer des voitures en hauteur et de les défenestrer si possible), Hard Target (il faut être le dernier à résister aux coups de boutoirs de vos adversaires), deux modes bien connus des amateurs de la série, comme Eliminator (le dernier de la course est éliminé à chaque tour), ou encore Dominator (faire le meilleur temps sur des portions du circuit) font également leur apparition. Quant au mode 8 ball (tracé en "8" comme son nom l'indique), est plutôt sympa et permet pas mal de "rencontres" sympathiques ! Ce n'est pas tout : le mode Head to Head (du gymkhana face çà un adversaire coriace, avec des figures relous à effectuer), mais également le mode Smash Hunter (détruire des cibles de couleurs de manière maîtrisée) et le mode Trick Rush (encore du Gymkhana en mode "libre" et bien ch...) sont aussi de la partie.
Pas très varié
Si le jeu de course de Codemasters est fignolé, agréable à l'oeil et bourré de challenges, il faut bien avouer qu'il ne s'adressera qu'aux fans purs et durs de la discipline. Ici, pas de virage au cordeau, pas de maîtrise outre mesure de votre véhicule, pas de vitesse démentielle, bref rien de ce qui peut rappeler de près ou de loin le Rallye comme on l'entend, mais plutôt le stock car façon Destruction Derby. Seuls compte les "percussions" de qualité sur vos adversaires pour les mettre hors d'état de nuire le plus vite possible, le tout saupoudré d'un peu de malice pour éviter les coups tordus, et le tour est joué. Un gameplay simple, voire simpliste par moment, mais paraît-il c'est le jeu qui veut ça. Bien sûr, on pourra toujours upgrader quelque peu sa caisse (sauf en gymkhana, juste les pubs sur la tôle), sur trois critères précis : puissance, force et maniabilité, mais en réalité, cela ne change pas grand chose. La conduite demeure arcade, avec une jauge de boost qui se remplit petit à petit, et une jauge de "santé" qui se dégrade à chaque choc, plus ou moins vite selon l'impact, l'angle etc. Dommage également que les sensations de ressenti, que ce soit sur asphalte, neige ou terre, soit là même.
RaceNet et cie
A l'époque des réseaux sociaux, il fallait bien que Codemasters s'y mette aussi... Ainsi, si le mode Multi en écran splitté (ou via Xbox Live et PSN) est plutôt plaisant et toujours intéressant, vous avez en sus la possibilité via son service en ligne RaceNet, de vous mesurer à des adversaires via des défis toujours sympathiques. Autre petit plus intéressant, celui d'envoyer les vidéos de vos exploits directement sur Youtube. Quelle classe. Cela est-il pour autant suffisant pour vous plaire ? Je l'ignore de le savoir...
Si vous aimez les collisions de brute épaisse, si la vue cockpit absente ne vous rebute pas, si les courses répétitives ne vous dérangent pas, si les temps de chargement n'auront pas raison de votre patience et enfin si vous avez les moyens de mettre 60 euros dans un spin off arcade/ bourrin de la série DiRT originelle, alors ce DiRT Showdown pourrait bien vous plaire. Si en plus vous prenez votre pied en Multi, alors foncez. Mais vous savez ce qui vous attend ici...