Depuis quelques années maintenant, Capcom rafraîchit son catalogue. En plus des portages récurrents et des collections à gogo, l’éditeur a passé la seconde avec sa série phare Resident Evil. En réalité, ça avait déjà commencé sur Gamecube avec RE Rebirth, remake du tout premier épisode, mais c’est vraiment avec Resident Evil 2 Remake que tout a explosé et si RE3 n’était pas folichon, le quatrième épisode est quant à lui une énorme claque. Alors, quand Capcom nous annonce le vrai/faux remake d’une autre de ses séries zombiesques, ça a tout de suite retenu l’attention des aficionados. Dead Rising Deluxe Remaster, un nom à rallonge qui pourrait être traduit en « un jeu qui a le cul entre deux chaises »
Dead Rising Deluxe Remaster ne sait jamais s’il doit vraiment franchir le cap de la modernité ou rester old school avec toutes ses qualités, mais aussi ses défauts et un sacré coup de vieux. Globalement, c’est tout ce que reflète l’expérience : du vieux dans un corps flambant neuf, mais qui est sans cesse rattrapé par des vieilleries d’une autre époque. Une époque où les roues des armes n’existaient pas, où la physique n’avait aucun sens, où les bugs (principalement de collision) étaient aussi nombreux que les zombies… L’ensemble se transforme alors en véritable nanar qui se prend beaucoup trop au sérieux. DRDR, comme s’amuse à l’appeler Capcom, ne s’adressera clairement pas à tout le monde et en cela, c’est une douche froide.
Du vieu dans du neuf, une recette qui fonctionne aussi bien que l’huile et l’eau
Il y a presque 20 ans, oui vous lisez bien, vingt piges, Dead Rising sortait sur Xbox 360. À l’époque, son lancement fait grand bruit. Capcom pondait une exclusivité sur la machine américaine, une nouvelle licence, et mettait les petits plats dans les grands pour nous en mettre plein les mirettes. La communication tournait essentiellement autour du nombre de zombies affichés à l’écran en simultané, des centaines, ou encore la possibilité de transformer tout ce qui nous passe sous la main en arme. Que ce soit un marteau, un couteau, un banc, un pot de fleurs ou un cintre… tout ce qui peut servir de projectile ou à frapper sur les zombies était une arme potentielle. Le résultat était convaincant. En 2006, on en avait pour notre argent en tout cas.
Le fait est que depuis, on a vu mieux à tous les niveaux. Les arguments qui étaient autrefois de vraies nouveautés sont désormais communs. Même la franchise elle-même a su se surpasser et ce, dès sa suite sortie en 2010. Quatre ans séparent les deux jeux et pourtant, c’est quasiment le jour et la nuit en termes de liberté, de zombies affichés, et tout ce que vous voulez. Alors en 2024, quand il y a eu quatre autres Dead Rising, toujours plus jusqu’au-boutistes, et des jeux aussi impressionnants que World War Z pour nous inonder de créatures mortes-vivantes, difficile de trouver quoi que ce soit de grisant dans Dead Rising Deluxe Remaster. Il fait malheureusement partie de ces jeux qui ont hyper mal vieillis, et le choix qu’a fait Capcom de reprendre l’expérience initiale à l’identique est une grossière erreur.
L’éditeur ne s’en est pas caché, à aucun moment il n’était question de revoir les fondamentaux. L’idée était simple : proposer une version plus propre d’un jeu qui accuse son âge, mais qui fait partie des œuvres cultes de l’éditeur. À quoi bon, alors que le premier Dead Rising a déjà eu droit à un remaster sur PS4 ? Grande question. En l’état, les nouveautés sont infimes et ne justifieront absolument pas un rachat, sauf pour les fans les plus hardcore ou celles et ceux qui ont vraiment raté le coche. Mais soyez bien sûrs de vous au moment de plonger et surtout, martelez-vous bien qu’il s’agit d’un vieux jeu, au visuel à peine dans l’ère du temps.
Comme un goût de rendez-vous raté, malgré le plaisir de la nostalgie
Ça veut dire que le jeu reste exactement le même. On incarne Frank West, un journaliste qui n’a pas peur de mouiller sa chemise pour un bon scoop. Il infiltre donc une ville mise en quarantaine par l’armée sans aucune explication. Il débarque en catastrophe dans un immense centre commercial dans lequel il devra survivre 72 avant l’arrivée des secours. L’objectif étant de comprendre ce qu’il se passe et de ramener un excellent article évidemment. Rien ne change, la trame est la même. Pas de surprise ici ni en ce qui concerne le gameplay qui ne bouge pas d’un iota. Comparé à Dead Rising 2, 3 et 4, c’est même une régression.
Pas d’armes combo, de mini-jeux ou de mise en scène un tantinet plus punchy. Pour celles et ceux qui ont poncé de long en large les derniers épisodes, un manque cruel va se faire ressentir. Les armes sont clairement moins diversifiées et semblent même carrément moins nombreuses que dans nos souvenirs. Le fait qu'il est impossible de combiner plusieurs objets pour en faire des armes loufoques et mortelles y est pour beaucoup. Le côté série B est beaucoup moins assumé que dans les derniers jeux. Dead Rising Deluxe Remaster nage entre deux eaux. Il se prend beaucoup trop au sérieux alors que certaines situations sont complètement WTF.
C’est par exemple le cas des psychopathes, complètement givrés, que l’on affrontera tout au long de notre périple. À l’époque, Capcom y allait à tâtons et on sentait que les développeurs n’y étaient pas allés à fond, chose qui changera dès le second épisode là encore. On aurait donc pu penser qu’après 18 ans et une volonté de redonner une seconde jeunesse au jeu, les choses changeraient. Non. La mise en scène est donc expéditive, vieillotte et premier degré. Les fans vont même chialer en voyant le redesign de certains ennemis (on ne dira pas lesquels, surprise), mais ça fait mal. Là encore, on comprend le process : les mœurs ont changé, certaines choses étaient un peu stigmatisantes et déplacées… mais tout de même.
Quitte à faire peau neuve sur certains aspects du jeu, comme le design de certains personnages, autant y aller à fond et proposer quelque chose d’honnête. Un parti pris que le studio assume, mais qui est difficile à expliquer. Dans le même esprit, The Last of Us Part 1 reprenait lui aussi le premier jeu à la même échelle et s’appuyait essentiellement sur une grosse refonte graphique. Cependant, il embarquait aussi avec lui des nouveautés et des améliorations apparues avec le second volet. Pas toutes, mais une bonne partie. L’expérience d’origine était alors nettement améliorée.
Là, si Dead Rising Deluxe Remaster avait les moyens de réellement moderniser sa formule, sans dénaturer les sensations d’antan, il a complètement raté le coche. Un rendez-vous raté qui aura un peu de mal à venir faire vibrer notre corde sensible de joueur nostalgique.
Quand Dead Rising Deluxe Remaster refait les mêmes erreurs qu’avant
Vieux, vieux, vieux. Ce bon Frank l’est aussi. Il est un peu plus vif qu’à l’époque, mais reste vraiment rigide. La physique est totalement à la ramasse, notamment lorsqu’on est envoyé dans le décor. D’après Capcom c’est voulu, histoire de conserver ce côté kitsch qui a fait la marque de fabrique du jeu. Sauf qu’à l’époque, ce n’était déjà pas une bonne idée. Voltiger sur 3 mètres en tourbillonnant sur soi-même, c’est marrant la première fois. Mais lorsque ça nous jette dans des zombies, ou dans une zone qui provoque un chargement non désiré, c’est insupportable. Il faudra pourtant faire avec.
Même chose pour les imprécisions récurrentes avec les interactions dès que plusieurs d’entre elles se chevauchent. C’est le cas notamment quand on veut choisir une arme planquée sous un tas d’autres objets éparpillés au sol ou lorsqu’un PNJ est trop près d’une porte ou d’un interrupteur que l’on ne peut plus activer du coup. On se retrouve à tourner en rond, à sautiller ou à hurler sur les survivants pour libérer la place. Des survivants qui ont toujours deux de QI d’ailleurs. Pourtant, Capcom affirme avoir fait des efforts sur le sujet, on les cherche encore. On peut bien leur donner des objets dits “favoris” afin de renforcer nos liens avec eux. Ils sont alors censés mieux réagir, nous écouter et être plus débrouillards.
Pourtant, même après avoir gavé l’un d’eux de toute la nourriture qu’il réclamait et lui avoir donné une mitraillette, ça ne l’a pas empêché d’aller s’empaler sur une voiture de lui-même. Il est même récurrent de les voir, sabre à la main, regarder les zombies dans le blanc des yeux en attendant de se faire mordre. Tous les sauvetages se ressembleront donc : on passera son temps à hurler 3 phrases préenregistrées toutes les 20 secondes, lorsque nos PNJ auront fait un tour de bocal et oublié qu’il fallait bouger pour survivre. En 2024, Dead Rising Deluxe Remaster n’est pas un jeu hyper accessible ni agréable à prendre en main. C’est approximatif et terriblement vieillot.
Back to 2006
Le gameplay n’est pas la seule chose à sentir le renfermé, la structure du jeu aussi. Le centre commercial de Willamette, notre terrain de jeu, est relativement vaste, même si clairement, il fait pâle figure comparé à ce que nous a proposé la licence par la suite. Plusieurs ailes, plusieurs étages, tout un tas de boutiques et une zone extérieure, on aura de quoi bien se balader. À l’époque, lorsque l’on passait d’une zone à l’autre, même pour pousser une pauvre porte, on avait droit à un écran noir et un temps de chargement.
Faire le voyage vers la salle de sécurité, notre havre de paix, c’était devoir se taper pas moins de 3 écrans de transition minimum. On devait même parfois faire des allers-retours lorsqu’on escortait des survivants puisque les bougres n’étaient pas foutus de nous coller aux basques et ne prenaient pas la “téléportation”. Idem lorsqu’on laisse un véhicule dans un tunnel infesté de zombies, que l’on passe une porte dans un petit local, puisqu’en revenant on constate que le temps de chargement a fait réapparaitre tous les ennemis en effaçant notre moyen de locomotion, sagement téléporté sur sa place de parking…
En 2024, c’est toujours là et inutile de vous dire que ça ronge les nerfs. Heureusement, les chargements sont désormais bien plus rapides, mais à l’heure où les consoles PS5 et Xbox Series vantent leur SSD et où presque n’importe quel PC fait mieux qu’une Xbox 360, c’est incompréhensible. Ça l’est d’autant plus que ça n’apporte rien du tout, si ce n'est nous donner l’heure pour nous rappeler que le temps presse. Et bien justement, si on ne perdait pas autant de temps à combattre une jouabilité et une structure aussi vieillottes, on aurait bien moins de soucis à se faire.
Techniquement, c'est pas la folie
Et ce ne sont pas les seuls écueils techniques dont le jeu souffre. Le framerate est heureusement bien au-dessus de l’opus original, mais on se tape quand même de vilaines chutes de temps en temps. Ce qui est hallucinant, c’est que ça ne survient pas spécialement lorsqu’il y a foule à l’écran. En plus les zombies apparaissent littéralement à l'écran a quelques dizaines de mètre de nous comme si ne rien n'était, une honte d'autant qu'il ne sont pas si nombreux que ça. Là-dessus, si pour l’époque avoir 200 zombies à l’écran c’était impressionnant, à l’heure d’aujourd’hui ça ne l’est plus du tout, d'autant plus que les autres Dead Rising ont tapé très fort. Là, DRDR fait comme à l’époque une fois encore. Pas un mort-vivant de plus, rien. Du coup, ça paraît parfois bien vide, littéralement. Alors oui, plus on avance dans le jeu et plus les ennemis sont nombreux. Oui, les tunnels sont toujours un enfer sur terre, mais les machines de 2024 peuvent encaisser bien plus que ça, et là encore le studio n’a pas jugé utile d’essayer de nous en mettre plein la vue.
C’est vraiment dommage puisque ce Dead Rising Deluxe Remaster aurait pu profiter de l’occasion pour assumer son statut de remake et apporter une vraie plus-value autre qu’un lifting graphique et lui offrir une refonte bien méritée. Le retour des armes combo, des nouvelles mêmes, une vraie mise en scène, l’abolition de ces temps de chargement inutiles, pourquoi pas même une revisite légère du centre commercial qui semble bien plus petit qu’à l'époque. De l’eau a coulé sous les ponts, beaucoup de choses se sont passées pour la licence et sur la scène vidéoludique. Dead Rising Deluxe Remaster est totalement dépassé.
Une vraie refonte graphique, mais il y a encore un mais…
Et ce n’est pas la chirurgie plastique au RE Engine qui viendra sauver la mise. Le jeu est plus joli et détaillé qu’à l'époque, c’est évident, mais il est loin des standards que Capcom s’est imposé lui-même. Resident Evil 2 Remake et RE 4 Remake en tête, tous deux nettement plus beaux. Que l’on ne vienne pas me dire qu’ils ne sont pas comparables car vu la taille de ce DRDR, ils le sont largement. Le RE Engine n’est clairement pas aussi bien utilisé que dans les autres productions de l’éditeur. Les visages manquent de détails, les animations ne sont pas au niveau et on a même des bugs de collisions (les mêmes qu’à l'époque) qui sont présents comme des mains qui passent à travers les vêtements, des objets à travers les murs, etc.. Expérience old school garantie.
Qui dit nouveau moteur, dit aussi nouveau design et les psychopathes ne tiennent pas tous la forme. Le boucher a changé, le fou du bricomarché est risible et le clown, pourtant star de cet opus, fait des bonds comme un gibbon, mais avec la souplesse d’une brique. Je l’ai d’ailleurs tué après qu’il se soit bloqué dans le décor tout seul, sans même que je ne bouge. Celui qui a pris le plus cher dans le lot par contre, c’est .
Le bon Frankie est visiblement allé à la même salle de gym que Chris Redfield à l’époque de Resident Evil 5. Le journaliste n’était pas maigrelet, il avait une petite carrure quand même à l’époque, mais là, c’est devenu une armoire à glace. Avec certains costumes, c’est même disproportionné. Aucune raison à cela, tout le monde semble avoir pris des bras, ou un peu de poitrine dans le cas des personnages secondaires féminins, qui ont toujours droit aux plans de caméra bien lourds, à l’ancienne. A noter que la censure est passée par là sur quelques points puisque par exemple, certaines survivantes sont un peu plus habillées que dans le jeu d'origine et les photos de catégorie “érotique” sont passées à la trappe.
C’est quand même dommage puisque si c’était bien puéril et débile, c’était surtout second degré et moins gênant qu’une caméra qui vient systématiquement caresser la plastique de haut en bas de ces dames dès qu’elles arrivent à l'écran. Ne vous en faites pas, l’appareil photo est toujours là, toujours utile, et les autres catégories sont bien présentes. Vous pourrez donc toujours prendre des photos bien gores, flippantes ou très drôles en ridiculisant les mort-vivants. Parce que oui, on peut toujours s’amuser à maltraiter ces pauvres bougres, juste pour se marrer.
Dead Rising Deluxe Remaster reste tout de même un bon défouloir, un plaisir coupable
Le fun est quand même toujours bien présent, même si c’est moins marqué qu’attendu. Le premier degré prend trop le dessus et ça déteint complètement avec le reste. Ça m'a un peu rappelé Dead Rising 3 à ce niveau. Et c’est surtout la faute à la fameuse refonte graphique qui a par la même occasion retouché un peu la direction artistique, plus terne, aux couleurs plus réalistes qu’à l'époque. Ici encore, ça nous ramène au réel alors qu’à côté, le scénario tient sur un post-it, qu’on est en pleine série Z assumée et que le jeu devient même complètement WTF lorsqu’il s’agit de tuer ou d’humilier des zombies.
Le simple fait de pouvoir leur mettre des masques, ou de leur brûler le visage pour les voir gesticuler, les pousser les uns contre les autres, ou leur faire une prise de catch est amusant. Il y a même une chose qui est encore plus drôle qu’à l’époque finalement, c’est lorsqu’on s’éclate à travestir notre personnage, en lui faisant porter n'importe quoi. C’est simple, en moins de 30 minutes, Frankie pourra laisser tomber sa veste en cuir pour porter des talons, un masque de cheval et une tenue de jeune fille. Avec une DA et des graphismes qui s’orientent davantage vers le réel, et des cinématiques qui se prennent au sérieux, voir débarquer un Frank West en vieille dame qui joue aux héros devient littéralement hilarant.
Plus globalement, le jeu reste fun et complètement décomplexé. Les choses horribles s’enchaînent pourtant à l’écran et le jeu reste sanglant, même si l’on pestera sur le fait que ça manque de tripailles et qu’on ne se couvre même plus de sang. C’est toujours aussi jouissif et jubilatoire de massacrer les morts-vivants avec tout ce qui passe.
Et les nouveautés de ce Dead Rising Deluxe Remaster dans tout ça ?
Dead Rising Deluxe Remaster apporte également quelques nouveautés, malheureusement pas vraiment game changers, mais tout de même présentes. La plus importante et la plus notable est sans aucun doute le doublage intégral en français. C’est très rare dans les jeux de Capcom, mais l’éditeur fait de gros efforts depuis quelques années. Malheureusement ici, on s’en serait bien passé tant il n’est pas à la hauteur. Les acteurs font ce qu'ils peuvent, mais la synchro labiale ne suit pas du tout, les animations et la mise en scène non plus d’ailleurs. Après, certains jeux d’acteurs sont bien trop forcés et tournent carrément au ridicule, et il arrive aussi que les voix ne collent absolument pas. Là on pointe du doigt principalement le clown psychopathe ou encore la plupart des survivants.
Heureusement, les autres nouveautés, trop discrètes malheureusement, sont bienvenues, notamment la sauvegarde automatique qui fait un bien fou. On pourra aussi opter pour des contrôles « modernisés » qui permettent juste de se déplacer un peu en tirant. L’interface a également été retouchée pour être plus lisible, les menus sont un peu plus clairs et descriptifs et l’on peut désormais avoir le plein d’informations sur la collection de costumes à déverrouiller (emplacements, conditions de déblocage, etc.). Quelques défis clairs et nets viennent aussi ponctuer le tout, rendant la chasse aux trophées ou aux récompenses bien plus accessible et précise qu’à l’époque.
D’ailleurs, dans cette optique, le mode Survie que l’on déverrouille après avoir fait un premier tour du scénario est toujours de la partie, mais permet cette fois de sauvegarder son avancée à certains moments clés. La difficulté en elle-même ne change pas, il faudra toujours bien veiller à se nourrir, et ne surtout pas trépasser sous peine de perdre la partie et devoir tout recommencer. Toutefois, l’obtention du trophée nous forçant à survivre une semaine complète (plus d’une dizaine d’heures de jeu) pourra enfin se faire en plusieurs fois. Plus la peine de rester collé à son écran et de se laisser fondre dans son fauteuil. Une très bonne chose, bien plus saine.