Nous avons pu nous jeter corps et âme dans Tunic. Le Zelda-like (en fait plus que cela) dont on vous parle sur Gameblog depuis quelques années déjà. Enfin disponible après pas mal de péripéties, il est temps de vous livrer un test en bonne et due forme.
Tunic se veut être une ode aux jeux d'aventures de l'ère 8 bits et 16 bits en rendant hommage à des grands noms du genre tel que l'inoubliable Zelda A Link to the Past. Mais plus qu'un simple jeu hommage qui ne fait finalement que jouer avec la nostalgie des joueurs, c'est avant tout une expérience assez extraordinaire. Et cela à bien des égards. Son créateur, Andrew Shouldice, a voulu y mettre tout son cœur.
La poésie au détour d'un chemin
Le jeu débute dans un monde aux apparences idylliques et vous place dans la peau d'un renard anthropomorphe. Très vite, les habitués de Zelda trouveront leurs marques avec une collecte de d'item, et un équipement qui prend de plus en plus d'importance. Comme les plus grands jeux du genre, Tunic force à l'exploration. C'est même un élément capital et une notion de gameplay à part entière qui vous fera découvrir de merveilleux endroits sur la vaste carte qui s'offre à vous. Le jeu propose une multitudes d'énigmes et de mystères à découvrir et à résoudre et ne mise clairement pas tout sur son combat. Ici nulle question de princesse à sauver, mais Tunic reprend quand même la même base scénaristique avec une étrange entité à libérer.
Libre comme l'air
Le jeu est un peu à l'opposé de ce qui se fait de nos jours dans les titres d'aventure, à savoir que Tunic ne vous prend pas par la main. Très rapidement au contraire, il a tendance à vous la lâcher sans ménagement en vous disant grosso-modo de vous débrouiller seul. Entièrement en 3D isométrique, Tunic ne ménage pas le joueur en lui refusant par exemple toute mini map ou tout journal de quête. Pour se repérer et trouver vos objectifs, seulement quelques panneaux en langue étrange sur votre route. Il ne faut donc pas s'attendre à une aventure linéaire puisqu'en fait c'est un peu le joueur qui décide de comment évoluer/progresser.
Souls-like mais pas trop
Pour autant le combat s'éloigne un peu du maitre Zelda et se rapproche plus volontiers d'un "Souls-like" (avec le plus possible de guillemets de circonstances). En ce sens où il est primordial d'avoir une parfaite gestion du timing pour remporter la victoire face aux adversaires. Il est donc question d'effectuer des roulades ou des parades au moment opportun au risque de mourir extrêmement vite. Le jeu est assez intransigeant et la moindre erreur vous fera réapparaitre au checkpoint précédant, qui fait un peu office de feu de camp.
Un délice visuel
Le jeu est un véritable petit délice graphique, visuel et artistique. Car outre le coté chatoyant de la 3D isométrique, on retrouve une direction artistique soignée qui permet de servir directement le gameplay en proposant moult raccourcies ou chemins pour atteindre un but. Forêts profondes, ruines suspendus, grottes obscures, étendues enneigées... Ca reste classique dans sa proposition mais rondement bien mené et permettant d'offrir aux fans d'explorations enfin un jeu à la hauteur.
L'exploration et le mystère, partout, tout le temps !
Le visuel est accompagné en plus d'une bande originale assez somptueux qui permet de renforcer le coté idyllique et mystérieux du monde que l'on explore. Tout dans Tunic est propice à la rêverie et à l'émerveillement. L'un des éléments les plus représentatifs de cette boulimie d'exploration est la présence d'un parchemin qui est à la fois un manuel pour comprendre l'univers du jeu tout en donnant des solutions à certains mystères. Assez difficiles à trouver, chaque page est un enchantement et permet d'apporter au titre un challenge supplémentaire.
Se terminant en une quinzaine d'heure en prenant son temps, Tunic est décidément une magnifique surprise de 2022 et un jeu qui est difficile à oublier. Si vous êtes allergique à l'exploration, passez votre chemin. En revanche si vous aimez découvrir de multiples secrets, et que vous aimez l'aventure, foncez !