The Creative Assembly, telle une mère transie par son enfant, semble avoir bien du mal à délaisser son jeu Total War : Rome II, qui est pourtant à la traîne côté mécaniques de jeu comparé à un certain Total War : Warhammer. Comme un dernier soubresaut, le studio britannique nous offre tout de même la possibilité de tester Desert Kingdoms, qui s'attarde sur les dernières cultures antiques qui n'ont pas encore été traitées. Qu'en est t-il en jeu ? C'est ce que nous allons voir immédiatement dans ce test.
The Creative Assembly est un peu sur tout les fronts avec son bébé Total War. Entre Three Kingdoms, Britannia et Warhammer II, on ne sait plus vraiment où donner de la tête. Pire, Total War Rome II, qui date tout de même de 2013, continue encore d'être alimenté en contenus et on espère vraiment que ce n'est pas au détriment des jeux attendus. Le DLC Desert Kingdoms débarque ainsi pour le tarif rondelet (pour son contenu) de 8,99 euros, mais est accompagné d'une mise à jour gratuite.
Desert Kingdoms s'attarde donc sur des cultures que l'on a peu l'occasion d'aborder dans les livres d'Histoire de nos écoles françaises, et encore moins dans les jeux vidéo. Il s'agit du Royaume de Koush, de Nabatée, Saba et la Numidie qui, comme l'indique le titre du DLC, sont des factions "désertiques". C'est par exemple aux Nabatéens que l'on doit la merveille architecturale de la Cité de Pétra, en actuelle Jordanie. Comme toujours avec les récents Total War, les factions proposent leurs propres arbres technologiques et les 4 nouvelles n'y échappent pas.
David contre Goliath
Se trouvant aux confins des terres à l'Est, à la limite de l'Empire Séleucide, les nabatéens tentent de résister à leur voisin géant. Cela passe par divers bonus commerciaux comme 15% de revenu supplémentaire et des facilités diplomatiques permettant de trouver un allié salvateur dans la région. C'est sûrement l'une des nouvelles factions les plus difficiles à maîtriser de part sa situation géographique. Tout l'inverse du Royaume de Saba qui n'a pas de belligérants directs à proximité et qui peut se développer tranquillement sans craindre de se faire avaler tout cru par une civilisation avec un fort désir d'expansion. Etant surtout une faction marchande, il sera possible d'avoir des bonus de recrutement de mercenaire en cas d'absolue nécessité.
Si vous avez envie d'une approche plus agressive de la campagne, alors la Numidie est faite pour vous. Sa cavalerie, célèbre de part le monde antique, est réputée comme l'une des meilleures du Monde Connu. On se souviendra par exemple de leur grande utilité lors des Guerres Puniques, comme mercenaire dans le rang de Carthage, avant de rejoindre les rangs des auxiliaires romains. Des bâtiments octroient des bonus à la cavalerie, et s'il y a une nation guerrière à retenir dans le DLC, c'est bien celle-ci.
Enfin vous pourrez aussi compter sur le Royaume de Kouch qui se considère un peu comme l'héritier légitime de l'Egypte pré-ptolémaïque (avant l'arrivée d'Alexandre le Grand, donc). C'est via cette faction que le DLC gratuit sur les femmes prend tout son sens. On pourra ainsi avoir des reines, des femmes dans les différents organes politiques, et même en tant que généraux dans les armées. Une faction "girl-power" donc, très intéressante à jouer.
"On peut tromper une personne mille fois..."
Malgré tout, le DLC manque de profondeur et on aurait aimé quelque chose de plus massif et volumineux pour traiter ces nouvelles cultures. D'autant que la plupart d'entre elles sont jouables gratuitement via des mods depuis belle lurette. Il aurait peut-être été plus judicieux de proposer un tarif plus élevé mais avec un vrai contenu dépassant celui des moddeurs amateurs plutôt que de s'arrêter en si bon chemin...