Avec une discrétion qui n'a d'égal que sa délicatesse, The Lion's Song continue son petit bonhomme de chemin avec un troisième chapitre un peu moins porté sur le rapport à l'artistique. Mais qui pourrait faire passer une craie et un tableau pour des instruments.
Emma est mathématicienne. Travaillant sur une théorie ayant trait au changement, elle imagine pouvoir être accueillie par d'éminents confrères d'un cercle privé et exposer ses travaux, discuter, échanger... Mais dans ce Vienne du début du XXème siècle, la place des femmes est... compliquée. Une demoiselle qui en compterait aux grands esprits masculins ?! C'est impossible. Hors de question. Hors de propos. Jugée illégitime à cause de son sexe, Emma - que vous aviez croisé auparavant, sans le savoir - va se faire rembarrer. Mais comme Wilma et Franz dans les volets précédents de The Lion's Song, elle est déterminée. Et inventive.
Emma t'es là
Sans spoiler, disons que grâce à un subterfuge un peu risqué, elle va se trouver en mesure d'approcher ce microcosme étroit d'esprit sans encombres, faire avancer ses recherches par des fulgurances liées, et réussir à nouer des amitiés en dépit des apparences. Mais aussi à susciter la crainte. Certaines personnes considèrent que si quelqu'un d'autre brille, ça leur fait de l'ombre. Ce qui peut entraîner des situations pires que le rejet. Une fois encore, jusqu'à un dénouement ravissant, certaines décisions vous aideront à voir comment surmonter l'adversité. Et c'est bien vous qui déciderez de la façon dont vous renverserez la vapeur.
Le changement ? C'est...
Si vous êtes déjà familier de The Lion's Song, vous n'aurez aucune surprise : le très chic cadre sepia et Pixel Art, léger et efficace, ne bouge pas. Et votre tête non plus puisqu'il n'est pas question une seule seconde vous agresser - même les "antagonistes" sont montrés sous un jour qui ne permet pas de les détester. L'histoire est belle, a un sens plus politisé puisque l'on traite tout de même de l'évidence de l'égalité homme-femme, et fait passer une heure agréable. Quand bien même l'aspect ludique se montre limité, les "puzzles" se résolvant de façon automatique, ça ne se boude pas.