Habitués des jeux sur mobile, les australiens de The Voxel Agents se lancent dans bain des jeus consoles et ordinateur avec The Gardens Between qui sort sur PS4, Switch, Mac et PC. Est-ce que le grand saut est concluant ?
Depuis son annonce à la dernière Paris Games Week, The Gardens Between a enthousiasmé ceux qui ont pu le voir (y compris notre bon Thomas lorsqu'il s'y est essayé à la Gamescom). En effet, l'univers et le style de gameplay définitivement original a de quoi exciter la curiosité. Mais reste à savoir si dans sa version définitive le jeu confirme les bonnes impressions passées. Tournant autour de deux jeunes ados, Arina et Frendt, il nous plonge dans une sorte de voyage onirique composé de souvenirs de leur amitié. Ce périple se concrétise à l'écran par une série d'îles qui sont tout autant de niveaux jonchés d'énigmes qu'il faudra résoudre d'une manière pour le moins singulière.
Soyez sympas, rembobinez
La grande particularité du jeu vient du fait que l'on ne contrôle pas les deux personnages à l'écran, mais le temps qui s'écoule. Le stick sert à manipuler le temps, en rembobinant ou avançant comme dans une vidéo, d'une séquence dont les déplacements des personnages sont prédéfinis. Cela permettra d'influer sur certains éléments du décor dont les altérations modifieront la trajectoire de nos personnages afin de les amener au sommet de l'île, synonyme de fin de niveau. La jeune fille ne sert qu'à porter une sorte de lampe tempête qui devra nécessairement être allumée pour conclure le level tandis que le garçon pourra interagir sur la timeline particulière de certains objets du décor. Afin de vous faire une idée plus précise, sachez par exemple que pour un niveau dans lequel un bout de bois bouche le passage, il faudra laisser le temps s'écouler jusqu'à ce qu'un personnage saute sur la scie qui y est accrochée puis revenir en arrière et faire quelques allers-retours pour scier la planche et ainsi libérer le passage. Ce simple système de jeu dans lequel un seul bouton est utilisé pour les interactions avec les objets du garçon (en plus du stick qui manipule le temps) constitue l'intégralité du gameplay et n'évoluera pas jusqu'à la fin du jeu.
A Short Time Effect
De par un visuel magnifique, composé de décors léchés et délicieusement rétro-nostalgiques basés sur les années 80 et 90, ainsi qu'un principe de gameplay captivant, les premières secondes du jeu sont particulièrement enthousiasmantes, mais par la suite, le soufflé retombe un peu. En effet, la grande majorité des puzzles ne demandent pas un grand nombre de neurones hyperactifs pour en venir à bout. D'autant plus que les mécaniques n'évoluant pas d'un iota au cours du jeu, il n'y a aucune courbe de progression. Une fois que l'on a bien assimilé les mécaniques et la manière dont sont élaborés les puzzles, on déroule jusqu'au bout sans réelle surprise. Là où le bat blesse, c'est que le titre compte moins de vingt tableaux. En conséquence, on boucle l'aventure sans se presser en trois heures, sans avoir réellement connu un pic d'intensité ou un moment marquant. Et une fois bouclé, la replay value est quasiment nulle, puisqu'il n'y a aucun contenu additionnel en dehors de l'aventure principale. Au final, on se retrouve avec un jeu un peu maigre qui se contente d'une bonne idée qu'il déroule à l'infini.