The Galigula Effect : Overdose n'est pas vraiment un nouveau jeu. C'est la version améliorée d'un titre sorti à l'origine sur PS Vita, et qui débarque donc à nouveau sur toutes les machines du moment... sauf la Xbox One (et la PS Vita, forcément). Pour les besoins de ce Test, nous avons pu jouer à la version Switch de ce jeu signé Aquria, un développeur à qui l'on doit quelques un des derniers jeux Sword Art Online. D'ailleurs, il faut croire qu'ils se sont inspirés du célèbres manga, puisqu'encore une fois nos héros se retrouvent coincés dans un univers virtuel !

Persoverdose

The Caligula Effect : Overdose commence le jour de la rentrée scolaire. Après avoir choisi le sexe de son héros, on le voit se lancer dans un petit discours au gymase, devant ses camarades, alors que d'étranges "bugs dans la matrice" surviennent et l'obligent à fuir. Mais impossible de s'échapper ! Nous sommes coincés dans cet univers et c'est en combattant d'autres joueurs infectés qu'on pourra s'en sortir. L'ensemble nous est narré avec des textes anglais et des voix japonaises, ainsi qu'avec quelques séquences en dessin animé du plus bel effet - même si le gros des cinématiques usent du moteur du jeu, et sont donc bien plus sommaires en termes d'animation des personnages, avec des panneaux de roman visuel qui affichent les sprites assez détaillés des protagonistes.

Notre héros est muet, mais s'exprimera via quelques questions à choix multiples. Le design est plutôt coloré et semble être une version plus "classe" de son modèle, mais il peine à vraiment convaincre, que ce soit par ses protagonistes, tous des écoliers en uniforme qui se différencient via de petits détails (les méchants sont plus variés), ou par son univers, très générique, urbain et japonisant au possible. Aussi, les musiques pop qui accompagnent votre progression sont assez insipides et répétitives, ce qui peut vraiment agacer. Malgré le fait que cet univers ait bénéficié d'une adaptation en animé tirée du jeu, franchement, il a vraiment peiné à nous convaincre, restant bien plusieurs cran en dessous de ce qui se fait de mieux en la matière.

Néanmoins, pour ce qui est de la mécanique de social link, cette dernière est assez poussée ! La galerie de personnage est assez démentielle, avec plusieurs centaines de camarades à découvrir et avec qui se lier ! On discute avec eux sur son portable, on les croise dans le jeu et on discute pour devenir leurs amis, ce qui fera gagner quelques petits bonus... Le système embarque aussi une gestion des liens de causalité : pour accéder aux connaissances de ses amis, on pourra passer par eux. Les liens avancent et on devient potes en deux secondes montre en main, et ces PNJ peuvent quitter leur statut de personnage figé dans le jeu pour devenir un membre de la team de combat ! C'est assez amusant de créer tous ces liens, et franchement, il y aura de quoi faire jusqu'à l'écoeurement sur ce point.

Vite, la pilule rouge !

Au niveau du gameplay, le jeu prend la forme d'un dungeon crawler avec des combats au tour par tour assez originaux. Les mécaniques nous sont enseignées dans des tutoriels vidéo, et on découvre alors un système de combat au tour par tour on l'on prévoit ses actions 3 par 3, et où l'on doit anticiper les réactions ennemies pour ne pas envoyer un coup dans le vent sur un mob déjà mort, ou sur un méchant qui va se protéger ! C'est donc un peu imprévisible, même si on arrive tout de même pas mal à mélanger les différentes techniques des héros jouables pour parvenir à nos fins. L'un qui envoie un ennemi dans les airs pendant que l'autre l'aligne à distance et qu'un troisième suit au contact ! Le système est assez bien fichu, notamment la phase de simulation qui se déroule rarement aussi bien en vrai juste après. C'est assez intéressant, mais malheureusement, on roule un peu sur le jeu en normal, et les combats deviennent très redondant quand on fonce dans le tas sans réfléchir. De toutes façons, on pourra allègrement zapper tout un tas de combats - sans même que cela nous pénalise plus que ça contre les boss - car les ennemis des donjons ont un des pires skill de repérage des ennemis jamais vu dans un jeu vidéo ! Attention tout de même à bien sauvegarder, car en cas de game over, il n'y a pas de checkpoint. L'exploration des donjons est quant à elle assez insipide, avec une grande succession de couloirs dans lesquels on va nous demander de faire des allers-retour. Donc au final, ce n'est pas plus mal que ça de profiter des largesses de la détection des ennemis ! Niveau RPG, c'est assez complet avec moult skill et accessoires à paramétrer pour progresser dans les combats.

Techniquement, sur la version Nintendo Switch que nous avons pu tester, le bilan est asez peu flatteur. The Caligula Effet : Overdose est aliasé et flou, les textures sont de très basse définition et on vous déconseille de découvrir ce jeu autrement qu'en mode portable, comme pour la version originale PS VITA. Sur la télé, vous risqueriez de faire saigner vos yeux. Vous l'aurez donc compris à la lecture de ces quelques lignes, si le jeu à quelques arguments à faire valoir, ce n'est pas sûr qu'ils suffisent à faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre...