Forcément ultra attendu, et pas seulement par les fans de course auto mais aussi quelques curieux, Project CARS, qui a finalement gardé son nom de code, a bel et bien vu le jour, aussi bien sur PC que sur PS4 et Xbox One, et ce après avoir été maintes fois repoussé. Nous avons pu enfin mettre les mains sur une version Test (Steam) ainsi que sur PS4 et Xbox One. Les quelques grands noms du jeu de course ont clairement du souci à se faire...
Par "grands noms" j'entends évidemment ceux des séries Forza Motorsport et Gran Turismo. Si ces deux superbes licences ont établi de nouvelles références dans le domaine du jeu de course, avec au passage un fort drainage des partisans des deux camps, force est de constater que l'arrivée du titre de Slightly Mad Studios semble remettre l'Eglise au milieu du Village. En quelque sorte, il renvoie dos à dos les deux titres cités, qui depuis bien longtemps déjà dominent les jeux de course sur nos consoles de salon. Avec ce nouveau venu en ville, des têtes vont tomber. Ou alors la référence vient de changer... Quoiqu'il en soit, ce "Community Assisted Racing Simulation" vient de faire bouger les lignes. "Backé" par plusieurs milliers de joueurs, préparé depuis maintenant de longues années, le pari tenté par le développeur semble avoir porté ses fruits.
Devenir une Légende
Après avoir inscrit votre nom, pseudo et autre numéro fétiche, vous voilà donc dans le vif du sujet, précisément sur la "page d'accueil" du titre. Faites attention à ce que vous allez faire, car cela déterminera précisément la suite de votre "Carrière". Et vu le nombre de possibilités, mieux vaut ne pas se tromper. Trois choix s'offrent en effet à vous. Des choix qui sont autant de manières de démarrer, et qui vous demandent de sélectionner l'une des huit catégories de jeu, correspondant à 8 Classes, soit finalement autant de possibilités d'appréhender le titre. Nous avons ainsi la catégorie "De Zéro à Héros" (Classe 8) qui a comme objectif de remporter le championnat du monde (CDM) de la catégorie LMP 1 en moins de 10 saisons, autrement dit gravir tous les échelons du jeu. Puis "CDM en titre" (objectif : défendre votre couronne trois fois à la suite, en commençant par la Classe 2 ou la Classe 1) et enfin "Triple Couronne" avec comme objectif de remporter trois CDM dans trois disciplines différentes (en commençant par la Classe 3, 2 ou 1). Bref, vous allez avoir du boulot, sachant que toutes les autres Classes sont également accessibles, et vous permettront de remporter d'autres championnats de diverses catégories.
200 courses
C'est bien simple, le jeu est titanesque. Si nous avions l'habitude de nous lancer dans de longues séries de courses au travers de (très) nombreux modes de jeux dans la série Gran Turismo, Project CARS a poussé le bouchon encore bien plus loin. Au total, pas moins de 200 courses sont au programme, le tout sur une trentaine de tracés différents et via 75 événements. Sachant que tout cela peut encore évoluer au fil du temps, avec d'autres DLC à venir, vous aurez d'emblée de quoi vous occuper ! Car il faudra en limer du bitume avant d'entrevoir la victoire au bout. Entre les sessions libres, les qualifs et la course (entre 2 et plusieurs tours), vous allez vraiment tourner. Mais dites-vous que c'est pour votre bien, qu'il vous faut au moins cela pour apprendre à maîtriser chaque véhicule ainsi que les différents tracés du calendrier. On trouvera ainsi des Prototypes, des Karts (qui m'ont clairement donné envie de vomir, littéralement...), des Superkarts, les GT, les voitures de Tourisme, les plus anciennes, des Stock Cars Américains ou encore des Formule 1... le tout dans des endroits de rêve pour les puristes.
Une IA défaillante
En effet, en fonction de vos multiples sollicitations de directeurs d'écurie, qui ne manqueront pas de vous remarquer en mode Carrière si vous réussissez vos nombreux défis, vous voyagerez à travers le monde pour assouvir votre passion de la vitesse. Entre les circuits mythiques de SPA Francorchamps, de Zölder ou encore de la Nordschleife et son immense circuit, Oberschleben, Monza (GP et court), Hockenheim, Imola, Circuit du Mans... D'autres tracés (en ligne ceux-là) sont aussi de la partie, notamment aux USA, histoire de changer un peu de la routine. Le circuit de Monaco est également présent et, bien entendu, superbement modélisé.
Tout cela est évidemment bien beau, mais malheureusement entaché par une intelligence artificielle comme on dit parfois, encore bien loin de donner entière satisfaction. Les adversaires ne font rien pour vous éviter si vous êtes en perdition en plein milieu d'un virage ou d'une ligne droite, et semblent prendre un temps fou avant de comprendre ce qu'il se passe. Le fait qu'ils persistent à suivre cette fameuse ligne de trajectoire n'y semble pas étranger. Dommage, car il arrive bien souvent, alors que vous êtes en pleine remontée, qu'un des bolides vous percute et vous mette hors jeu alors que vous n'aviez rien demandé à personne. Ca fera toujours un élément de plus à corriger pour le prochain épisode... En revanche, au niveau de leur "force", quantifiée de Novice à AS, on vous conseille de mettre leur puissance à 80% max pour avoir un peu de challenge, sinon mettez à 100% pour être pleinement défié, et à 50% pour piloter le coude à la portière ou presque.
Résolument Simu
Sachant que chacune de ces caisses se pilote de manière bien différente, non seulement en fonction de ses particularités propres mais également de différents paramètres techniques tels que la "chaleur" des pneus (en température souvent après le premier tour, mais pas avant), les caractéristiques de la piste, la motricité, l'aérodynamique, le freinage... avec un comportement physique de tout premier choix. Pas autant qu'un certain Assetto Corsa selon ceux qui ont joué à ce titre, mais tout de même dans la même veine. Sans oublier le paramètre de la météo sur lequel on reviendra plus loin et qui est évidemment loin d'être négligeable. Bref, expérimenter tout cela demandera du temps, mais reste quoiqu'il en soit accessible à tout un chacun, pour peu qu'on ait l'habitude des jeux de course évidemment. Inutile de vous préciser que pour les fous du volant, le jeu semble les accepter TOUS sans exception. Ceci étant dit, même si Project CARS est résolument tourné vers la simulation, le fait de changer les paramètres d'aide au pilotage feront que vous aurez plus ou moins de mal à aller de l'avant. Aide au freinage, ABS, Direction Assistée... vous savez où vous allez. Libre à vous de les enlever progressivement.
Visuellement bluffant !
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Si l'on pensait (échaudés que nous sommes), que les très nombreuses images distillées au compte-goutte par Slightly Mad Studios relevaient a minima de la tromperie, avouons que nous en avons pour nos frais aujourd'hui. Le rendu est tout simplement impeccable et véritablement bluffant. A tel point que je me suis surpris à vouloir nettoyer mon écran... alors qu'il s'agissait en réalité de saleté "virtuelle" posée sur le pare-brise de ma voiture... Tous ces petits détails graphiques sont d'ailleurs paramétrables, aussi bien sur PC que sur consoles, pour vous apporter encore plus de réalisme en jeu. Il va sans dire que sur ordi, mieux vaut ne pas trop en demander à votre machinerie si vous ne voulez pas de plantages récurrents (pour peu que vous ayez une bécane un peu "just"). Nous en fûmes témoins mais pas seulement sur PC puisque les versions consoles semblent également "souffrir" de la gourmandise du jeu. A ce propos, sachez que pour les versions consoles, si les deux titres sont globalement fort réussis, sur Xbox One l'aliasing est un peu plus prononcé, tout comme le tearing (image qui se "déchire"). La version PS4 quant à elle semble avoir une petite astuce technique : un effet de motion-blur avec une image dédoublée qui adoucit l'aliasing et qui a pour effet de masquer la faible présence de tearing (voire notre comparatif PC / PS4 / Xbox One).
Apocalypse Météo
D'autant plus que lorsque les éléments météo, entièrement paramétrables également, se déchaînent, c'est votre bécane qui trinque ! Bon, on peut dire que ça se passe tout de même très bien la plupart du temps, mais parfois c'est limite. Là encore, vérifiez votre config. Quoiqu'il en soit, les éléments météo sont un facteur très important ici. Rarement elle n'aura été aussi incroyablement implémentée dans un jeu de course. Si elle peut être mise de manière aléatoire, et ainsi vous surprendre en pleine bourre, vous pouvez tout de même tenter de la contrôler en la réglant sur l'un des 14 types prévus : Dégagé, Brumeux, Brouillard léger, Brouillard épais, Oirage, Tempête, Nuageux, Sombre... Bref tout est possible. Même demander qu'elle change en fonction de l'heure, du temps réel qu'il fait ou que sais-je encore. De quoi pimenter plus encore les courses, notamment en solo ou bien en ligne.
S'il nous a été difficile de jouer longtemps en réseau, le jeu n'étant pas encore disponible au moment du Test, le peu que nous avons pu faire fut fort stable et sans souci. Mais hélas trop peu de monde pour réellement jauger de la qualité du réseau sur une plus longue durée...
Inutile de vous faire un dessin, vous avez parfaitement compris ce que Project CARS est en train d'apporter à la course auto virtuelle. Si les Gran Turismo et autres Forza ont laissé des empreintes indélébiles au genre sur consoles, Project CARS les prend de vitesse. Une énorme surprise, qui devrait assurément faire réagir les studios nippon et américain dans les prochains mois.
Project CARS est disponible
a 39,99€ en téléchargement
sur la plateforme Gamesplanet