Our World is Ended vient de débarquer sur les étals de tous vos revendeurs favoris, blisté avec un petit porte-clefs, sur Switch et PS4. Bien évidemment, la version VITA ne sera pas du voyage. Nous avons pu essayer une mouture digitale destinée à la console de salon de Sony, et on vous raconte tout !
Décidément, énormément de titres de niche japonnais débarquent aujourd'hui sous nos latitudes. Our World is Ended, un pur Visual Novel, fait partie du cheptel de jeux qui parviennent désormais à franchir nos frontières, ouvertes bien en grand, avec ici une traduction des textes en anglais uniquement, et les doublages Japonais d'origine, qui fonctionne très bien. En sera-t-il de même pour le reste de l'expérience proposée par Our World is Ended ? C'est ce que nous allons voir...
Our World is Virtual
Our World is Ended nous place d'un la peau d'un des membres d'une équipe qui s'occupe du développement de jeux vidéo. L'aventure commence d'ailleurs de façon bien triviale en pleine rue, avec une application insérée dans des lunettes de réalité augmentée qui simulent le fonctionnement de lunettes à rayons-X, et qui dénudent toutes les passantes devant nos yeux ébahis ! Mais très vite l'expérience dérape, et avec un bug dans la matrice, on se retrouve catapulté en VR dans un monde dévasté qui nous montre une funeste vision du futur, dans lequel on y croise une mystérieuse combattante...
Mais ce n'est que le début des soucis pour notre joyeuse équipe de développement, qui va se retrouver coincé en VR dans son quartier, entre le réel et le virtuel, avec impossibilité d'en sortir et l'obligation d'y combattre des monstres qu'ils ont eux même crées, ainsi que des nymphettes ultra sexy qui sortent elles aussi de leur imagination et de leurs jeux. Ils devront aussi participer à une épreuve avec décompte de points à la Gantz, croiser un ourson robot démoniaque qui nous rappellera un certain Monokuma, tout cela en suivant le fil rouge du destin de la mystérieuse combattante du début, qui va se faire une place de choix dans le scénario, notre joyeuse équipe cherchant par tous les moyens à la protéger de ce monde qui semble lui en vouloir, dans le réel comme le virtuel. Clairement, l'inspiration du scénario puise à droite et à gauche, mais au final, ça fonctionne et l'univers pourrait avoir de quoi séduire.
Our World is Saucy
Et ce d'autant plus que visuellement, ce n'est vraiment pas dégueulasse du tout. Les dessins des personnages, avec un style manga très particulier, sont plutôt flatteurs pour la rétine, et avec la musique, plutôt variée, avec des sonorités rock, pop, jazzy, ou encore électro selon les besoins, cela crée une ambiance urbaine à la Persona qui, là encore, pourrait en séduire plus d'un.
Mais malheureusement, la direction artistique d'Our World is Ended souffre d'un mal bien étrange, un peu hors de propos. Le casting des différents personnages est digne d'un harem manga, avec une mention spéciale aux membres masculins de l'équipe, tous plus pervers les uns que les autres. Les blagues salaces sont légion, l'humour à la Bigard, forcément très gras, et le jeu est presque rythmé autour de tout ça, ce qui donne un aspect très comique au titre, mais peut parfois choquer les plus sensibles d'entre vous. Le fan service est omniprésent, les allusions, les quiproquos fusent, presque à longueur de temps, au sujet d'engins cylindriques, tentaculaires, chauds et/ou gluants. L'ensemble est très libidineux, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. C'est dommage, et cela gâche un peu l'ambiance. Our World is Ended aurait très probablement gagné à montrer un peu plus de finesse et de sagesse. Il y perd du coup en "crédibilité" et en immersion.
Our World is Classic
C'est vraiment dommage, et on n'a vraiment pas l'impression que d'autres titres comme Song of Memories ou Punch Line y allaient aussi franchement dans ce délire, à ce niveau là. D'un point de vue du roman visuel, on reste en tout cas sur quelque chose d'un peu sérieux et classique ; la mise en scène est sommaire, avec quelques poses et expressions pour les sprites de personnages, beaucoup de descriptions, même dans les scènes d'action, et pas mal d'illustrations, notamment pour les passages de fan service.
Le système de choix de dialogue est plutôt original, avec moult réponses qui défilent devant nos yeux, avec peu de temps pour faire son choix et trouver la bonne réponse parmi les plus farfelues ! D'autres phases plus classiques de choix sans temps limite sont aussi de la partie, et le jeu propose plusieurs fins et divers degrés de réussite de l'entreprise globale du scénario. D'ailleurs, pour aller un peu plus vite après sa première partie, on pourra totalement zapper une section entre deux choix pour atteindre les fins dédiées à chaque personnage.
Our World is Ended rend donc une copie assez honorable, bien qu'entachée par une bien grosse marque bien visible.