La dualité constitue l'idée directrice de My Hidden Things. Ces choses que l'on (se) raconte et celles que l'on (se) cache, les rêves et leur signification. Deux facettes qui s'expriment dans l'aspect purement noir et blanc de cette oeuvre, mélange de roman visuel et de puzzle, accompagné d'une atmosphère musicale tantôt onirique, tantôt cauchemardesque. Il s'agit de piocher des objets dans les enchevêtrements de songes a priori insensés des différents personnages, puis de les décortiquer afin d'en reconstruire d'autres. Aussi libre soit l'interprétation de ces associations quant aux histoires respectives des protagonistes, laconiquement narrées, les combinaisons d'éléments s'avèrent donc imposées. En identifier les composantes malicieusement dissimulées à la façon d'images d'Épinal se révèle d'ailleurs une tâche délicate, surtout avec les variations parfois animées de l'environnement qui jouent sur les contrastes et les superpositions. Toutefois ces obstacles se montrent volontaires, contrairement aux petits soucis d'assemblage via le stick ou l'écran tactile, même avec le renfort des boutons de la croix pour les manipulations plus précises. Sans oublier quelques liens un peu abusifs, pour ne pas dire transgressifs, qui auraient mérité des indications supplémentaires si besoin, et bloquent par conséquent l'avancée dans cette aventure au demeurant plutôt courte. La production de Six Dots n'en reste pas moins humble par son propos grisonnant, qu'il convient donc de découvrir, et d'apprécier à sa modeste valeur.
TEST de My Hidden Things (Switch) : Le côté obscur des rêves
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18 janvier 2021