Arrivé pour Halloween sur PC, c'est finalement en plein confinement que Moons of Madness a fait son apparition sur nos consoles. Jeu d'horreur mâtiné d'énigmes en huis clos, il colle pile à l'actu, plongeant joueur et joueuse dans les couloirs inquiétants d'une station martienne en proie à la folie claustrophobique d'une atmosphère lovecraftienne. Tout un programme.
Mais entre le menu et ce qu'on a dans l'assiette, le résultat n'est pas toujours forcément le même. Le programme de Moons of Madness est clairement délimité et malheureusement bien vite aussi limité. La faute à deux éléments en particulier : tout d'abord, mettant volontiers l'emphase sur le récit, le déroulé des événements de Moons of Madness s'avère très convenu dans son déroulé. Récupérer ce passe, ouvrir cette porte, se retrouver coincé, faire demi-tour, lire ce document, pour au final dans une routine de gameplay, ne pas être surpris de ne pas sursauter face à cette entité maléfique qui donne l'impression d'avoir déjà été rencontrée dans bien des jeux auparavant. Tout ça semble malheureusement trop familier, sans surprise, malgré le soin apporté à la création des décors de cette station martienne mais qui ne permet pas de sortir de l'ordinaire.
Confiné sur Mars, mais confiné quand même
De la station d'ailleurs, il ne sera pas question d'en sortir au regard des énigmes qui, quand elles ne sont pas juste évidentes, se révèlent quasi-insolubles par un manque de logique entre les différents éléments présentés au joueur. Alors on explore, inlassablement, et le temps a l'air encore un peu plus long sur la planète rouge que sur le plancher des vaches terriennes. Un comble lorsqu'on sait comme le temps peut parfois être long en ce moment... Un vrai problème de rythme qui empêche toute immersion convaincante, déçu régulièrement par les puzzles qui jalonnent l'aventure malgré l'ambiance lovecraftienne et le contexte de science-fiction qui sur le papier, a pourtant, évidemment, de quoi séduire. Sans réel danger, l'exploration s'avère dirigiste au point de faire soupirer plutôt que bondir. Il manque ce supplément d'âme qui fait d'une aventure qui se veut atmosphérique une expérience que l'on retient, ce qui sera à l'évidence pas le cas ici.