Marquez ce jour d'une pierre blanche : presque un an après sa sortie sur PS4 et Xbox One, Dragon Ball FighterZ débarque enfin sur la petite chouchoute des joueurs au coeur tendre, la Nintendo Switch. Nous avons pu le doser tout le week end, et nous vous livrons enfin notre verdict, implacable, intransigeant, et profondément amoureux !
Vous en aviez rêvé, Bandai Namco en avait après votre portefeuille, et ils l'ont fait. Il aura fallu attendre que la France soit championne du monde de Football et que le prince Harry se marie, mais ça y est : Plus besoin de nous demander si c'est prévu, ou quand est ce que ça va arriver. Elle est là, la vraie version de FighterZ, celle que l'on attendait tous. Enfin ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avons pas été déçus du voyage. Laissez-nous donc vous dire pourquoi.
Voici notre Test de la version parue sur PS4 et Xbox One en Janvier 2018
Goku Switch Sayan II
Déjà, la jouabilité "baston" de Dragon Ball FighterZ est toujours aussi accessible, avec ses combats en 3 contre 3, et l'ajout de commandes simples, sans aucun quart de cercle à sortir, pour un résultat assez surprenant, mais pas forcément plus facile à mémoriser. Les auto combos sont bien évidemment toujours de la partie, tout comme ce gameplay assez simple en apparence, mais profond lorsque l'on commence à creuser, malgré des personnages parfois assez similaires dans leur façon d'être joués, et le résultat final est toujours aussi bon quelques mois après sa sortie d'origine. Que ce soit dans les tutoriels ou la façon de jouer, de prendre les combattants par la main, l'ergonomie est encore poussée à fond. Après avoir ajouté ce genre d'options dans des titres tels que Blazblue ou Guilty Gear, et même plus récemment dans un certain Cross Tag Battle, Arc Sys a vraiment fait de FighterZ son cheval de bataille numéro un dans le but de convertir les joueurs du monde entier au jeu de combat 2D, ce qui a même poussé pas mal d'autres développeurs à revoir leur copie et à marcher sur les traces de ce que propose actuellement les orfèvres du studio de Yokohama.
Pour profiter de tous ces délices on retrouve les mêmes modes de jeu que les précédentes versions, à savoir des fonctionnalités en ligne très complètes, voire un peu trop avec ce mode arène dont on se demande toujours pourquoi il est là, mais aussi moult modes solo, avec le conséquent scénario, de l'arcade, du versus local mais aussi et surtout tout ce qu'il faut s'entraîner et de devenir un Super Sayan du joy-con. En ligne, ça fonctionne bien, même si on note une gestion du lag moins efficace (tout tourne au ralenti contre un adversaire lointain) et une fréquentation des serveurs pour l'instant assez compliquée : entre l'obligation de passer par l'abonnement Nintendo Switch Online pour jouer, que n'ont pas encore dû prendre beaucoup de joueurs, et le fait que pas mal d'autres avaient déjà le jeu, c'est compliqué. Et du coup, parfois, on galère un peu pour trouver un adversaire. Aussi, j'ai tenté l'expérience du jeu en ligne dans le bus via partage de connexion 4G, mais je me suis vu refuser l'entrée des combats à chaque fois.
Same player paye deux fois
A part ça, c'est simple, de base, sans les mises à jour, Dragon Ball FighterZ sur Switch propose le même contenu que les versions PS4 et Xbox one en janvier dernier. Oui, vous avez bien lu, et là, c'est le drame. Celui qui ne vous fera pas racheter le jeu une seconde fois : Le season pass n'est pas inclus ! Alors que nous avons l'habitude de voir débarquer des jeux en retard sur une machine, mais avec des bonus DLC, ici, en plus de votre achat de base, il faudra repasser à la caisse une seconde fois pour bénéficier de combattants supplémentaires et de musiques originales (ce qui est assez scandaleux, notamment pour les pistes sonores, on ne le dira jamais assez). Le procédé est rageant, mais après tout, compréhensible. On l'a dit en introduction : Bandai Namco en veut à votre portefeuille.
Superior Version
Attaquons maintenant la partie de ce test qui vous intéresse le plus, à savoir comment le jeu se comporte sur la petite hybride de Nintendo. Et bien sachez-le, c'est un pur plaisir ! Pour tout vous dire, on n'en revient pas encore vraiment. En mode portable, c'est simple, c'est visuellement complètement fou et avec un peu de mauvaise foi, on pense bien ne rien avoir vu d'aussi beau et pimpant sur Switch auparavant. La principale satisfaction est bien évidemment le fait que le jeu tourne en 60 FPS constant, avec tout le confort que cela peut apporter : Les effets visuels n'ont jamais été aussi démentiels et impressionnants que sur le petit écran de sa Switch dans le métro ! Un des gros points forts du jeu à sa sortie n'en est que sublimé, et ce malgré quelques défauts. Une résolution inférieure bien entendu, mais aussi et surtout un léger aliasing qui rend le jeu moins fin et plus grossier. On note aussi quelques ralentissements, mais uniquement dans le HUB d'accueil, ce qui reste un problème mineur. Le mode télé est bien entendu moins convainquant, la faible résolution et l'aliasing offrant un visuel un poil inférieur aux versions PS4 et Xbox One, mais ça reste tout de même parfaitement jouable et agréable du début à la fin. A titre de comparaison et avec des termes grossiers et simples, si la version PS4 était le HDMI, la version Switch est le YUV.
Cartes sur table
Aussi, pour une fois dans un jeu de baston Switch, les joy-con ne sont pas vraiment un obstacle : avec ses seuls quarts de cercle, pas une seule fois je n'ai pesté contre eux. Peut-être uniquement lorsque l'on doit se servir des sticks pour les déplacements en mode "mini-manette", mais après tout, pourquoi pas. Tout le monde est logé à la même enseigne... En effet, et c'est un ajout des plus substantiels de cette version : le mode versus sur table ! Ce dernier est tout simplement génial, et permet jusqu'à 6 joueurs de s'affronter dans des combats endiablés. La réassignation des manettes se fait très facilement ingame, et ce mode a aussi le mérite de m'avoir enfin pu laisser défier quelques potes qui "ne se rappelaient plus de leur ID PSN" en janvier dernier, au moment ou la hype et l'envie d'en découdre était la plus forte, tout en profitant d'une mousse et des derniers rayons de soleil de l'été sur nos belles terrasses parisiennes. Bon, au final, comme d'habitude, j'ai perdu, mais le fun, lui, était bien au rendez-vous.
Même en étant techniquement (un poil) inférieur aux versions de salon, ce Dragon Ball FighterZ sur Nintendo Switch est bel et bien, de part sa portabilité et son mode versus sur table, une version supérieure, et si vous ne possédez pas encore le jeu, c'est cet achat que nous vous conseillons. Si ce n'est pas le cas, la question reste un peu plus épineuse, et encore plus sans season pass inclus...