Darksiders Genesis est disponible depuis quelques temps déjà sur Switch, PS4, Xbox One, PC et même sur Stadia, pour les plus courageux d'entre-vous. Après un premier contact sans prétention lors de la dernière PGW, voici l'heure de notre TEST !
Alors que la série semblait morte et enterrée après la disparition de THQ en 2013, voici qu'un second jeu estampillé Darksiders voit le jour en deux ans. Les fans sont aux anges, et ce même si le troisième épisode souffrait d'une certaine obsolescence. Qu'en sera-t-il avec ce spin-off, qui marque le retour de la licence entre les mains de son créateur, le dessinateur Joe Madureira, et abandonne la formule "Zelda-like" classique de la saga pour un Hack'n'slash en vue du dessus ?
Le genèse de la page sombre
Après avoir proposé de jouer trois des quatre cavaliers de l'apocalypse dans la trilogie disponible, on découvre que, dans Genesis, ils seront deux ! En effet, on va retrouver Guerre, le héros du premier Darksiders, mais aussi Discorde, celui qui n'a pas encore eu droit à son propre jeu ! On va donc pouvoir faire sa connaissance et jouer avec lui une première fois... avant un éventuel quatrième épisode ? En tous cas, nous avons affaire à un sacré fanfaron, bien plus cool et classe que ses frères et sa soeur, et qui utilise une paire de pistolets pour défourailler ses ennemis.
La narration - l'histoire révèle que nos deux héros se voient confier la quête de chasser ni plus ni moins que Lucifer en personne - est bien présente et plutôt stylée, prenant la forme de cinématiques 3D, de panneaux de visual novel, de nombreuses citations en combat mais aussi de très, très classes illustrations faites main à partir du design imaginé par Madureira. De quoi assouvir sa soif de découverte si on est fan de l'univers étendu et du folklore Darksiders. L'ensemble propose une version intégrale française de plutôt bonne facture, comme d'habitude avec la série, et les musiques se révèlent classes, épiques, mystiques, ce qui colle bien à cet univers. L'aspect graphique est correct, même si, comme il faut s'y attendre avec ce genre de productions, on n'est pas sur du AAA, et les modèles 3D restent très sommaires. Le design enjolive clairement le tout. Encore une fois, et d'autant plus que c'est encore assez inattendu, on retrouve Darksiders avec plaisir !
Darksiders Arcade
Proposé à un tarif de lancement plutôt attractif, le jeu abandonne la caméra 3D classique de la série, ainsi que le système de progression à la Zelda, pour proposer cette fois un mélange de hack'n'slash et de twin stick shooter ! Si le gameplay s'avère assez basique, il faudra faire ses gammes soi-même, les tutoriels étant relativement absents. Par contre, les commandes apparaissent en gros dans un coin de l'écran ! Et qui dit deux héros dit deux jouabilités différentes. Guerre est la brute de la bande : il fait très mal au corps à corps, retrouve son stuff et ses capacités du premier épisode qui lui permettent de faire des ravages. Il est le côté hack'n'slash de Genesis. Strife est le penchant twin stick shooter. Avec lui, on vise et on tire ! On doit faire attention à ses munitions spéciales, et on peut switcher d'un héros à l'autre en un instant, même s'ils ne partagent pas la même barre de vie.
Quand les ennemis commencent à faiblir, on peut exécuter un Finish move bien violent à la DOOM, très tactique puisqu'il permet d'avoir droit à quelque frames d'invincibilité et qu'il fait dropper de la vie aux ennemis. Sur notre chemin, on croisera moult démons de l'enfer plus ou moins gros, et de redoutables boss aux proportions parfois démesurées, que l'on pourra occire grâce à quelques coups spéciaux qui requièrent l'utilisation d'une jauge de magie. Clairement, les combats de Darksiders Genesis ne sont pas les plus palpitants du monde, mais pour peu que l'on apprécie la répétitivité de la chose, on est servis avec une formule au final assez efficace.
Plus on est de fous...
Le reste de la jouabilité sera par contre un peu plus limité : l'aspect RPG, avec de la personnalisation de compétences et de coup spéciaux, reste au final assez simpliste. Le jeu propose quelques phases de plate-forme, bien souvent trop imprécises à cause de la vue isométrique. Les énigmes ne sont pas non plus des plus palpitantes et manquent de piquant. Les niveaux sont plutôt grands, mais très linéaires. Il s'enchaînent les uns à la suite des autres avant un détour systématique par un HUB central ou l'on pourra commercer avec Vulgrim, une vieille connaissance.
Concernant la durée de vie, elle est plutôt honnête avec ses 17 niveaux et plusieurs degrés de difficulté. Le tout est jouable à deux en ligne, mais sans système de matchmaking : il faudra vous arranger avec vos amis. Et s'ils sont de passage à la maison - nous vous rappelons que c'est contraire aux consignes du confinement actuel - c'est une coopération à deux sur le même écran qui vous sera proposée. Plutôt cool, d'autant plus que les niveaux ne sont plus tout à fait les mêmes quand on joue à 2.