Civilization VI fut un très bon épisode et est devenu à son tour, comme ses aînés, une référence du 4X. Disponible quelques années sur PC, le jeu atterrit désormais sur Nintendo Switch. On ne va pas se mentir, son annonce pouvait laisser planer quelques doutes sur la possibilité d'un portage réussi, sachant qu'un processeur digne de ce nom est tout de même nécessaire pour ne pas trop souffrir lorsqu'une partie s'éternise... Bonne nouvelle : le studio Aspyr, en charge de cette version, a su faire fi des faiblesses techniques de la console de Nintendo pour accomplir un portage de très bonne facture.
C'est en 2016 que nous avions testé Civilization VI (lecture de notre TEST par ici). Épisode vaste et profond, le jeu a en plus su corriger ses défauts au fil du temps. On notera notamment l'excellente extension Rise & Fall... qui ne fait hélas pas partie (pour l'instant) du contenu de cette version Switch. C'est dommage, mais dans le même temps, on oubliera bien vite ce désagrément tant la conversion est de qualité. La transition est indolore, transparente en proposant - malgré la faible résolution comparée à celle possible sur un PC digne de ce nom - quelque chose de vraiment très proche de la version originale. Aucune concession graphique n'a été faite en termes de textures ou autres, rendant l'atmosphère toujours aussi envoûtante et incroyable.
Un plaisir inchangé
Au programme, on retrouve une version identique aussi bien dans le fond que dans la forme. Musiques envoûtantes, profondeur des mécaniques de jeu pour arriver à faire prospérer son empire... Le charme opère toujours, et de la meilleure des manières. Le jeu s'offre même le luxe d'avoir quelques leaders supplémentaires, comme Alexandre le Grand pour la Macédoine (logique). On aurait pu penser que l'ergonomie de la console n'offrirait pas quelque chose d'aussi direct que sur PC ; c'est évidemment un peu le cas, mais c'est loin de se révéler gênant pour la progression, car il est possible d'utiliser les fonctionnalités tactiles de la Switch, et si il y a bien un jeu dans lequel c'est un don divin, c'est celui-ci.
Un seul vrai point noir au tableau...
Le seul défaut majeur concerne finalement la faiblesse intrinsèque du processeur de la Switch, qui rend les fins de parties (après 300 tours) laborieuses, là où un PC plus ou moins récent arrive encore à faire bonne figure. Il fallait s'y attendre : parfois jusqu'à 1 minute de temps de chargement entre chaque tour de jeu... Ça pique, et on comprend mieux pourquoi il n'y a pas non plus de mode multijoueur. Cela dit on s'en contentera, tant le reste de ce portage force le respect.