Après nous avoir fait replonger dans l'enfer de la Seconde Guerre Mondiale avec World War II, puis remis de nouveau entre les mains d'experts de la gâchette dans Black Ops 4, la licence Call of Duty a fait un bond dans le passé et a transposé une de ses vieilles recettes dans le présent en relançant sa saga Modern Warfare. Un reboot en forme de réinvention, avec toujours le Capitaine Price aux commandes mais, mais, mais... quelques changements aussi. Avec réussite ? La vérité est au bout de ce test.
Depuis le tout premier volet de la saga Modern Warfare, la guerre a changé. Ses codes et ses acteurs aussi. Une donne largement prise en compte par Activision et Infinity Ward, les studios en charge de réveiller un géant endormi, de relancer une machine à succès et de transposer ce qui, pour beaucoup, a fait la renommée et offert ses lettres de noblesse à la licence Call of Duty, à savoir, ce bon vieux univers de MW. Une donne, qui à l'arrivée, allait bien arranger tout le monde : un reboot ? Pas vraiment. Une réécriture d'une histoire passée, que l'on aura pris le temps et le soin de modifier, adapter et recycler à notre bonne vieille époque du moment ? Oui, plutôt.
Autant le dire tout de suite, avec cet épisode tout simplement baptisé Modern Warfare, aussi bien pour ne pas poursuivre ce qui avait été entrepris auparavant, que pour relancer la licence éponyme, Activision joue gros, avec l'intention de reconquérir des fans déçus et échaudés après beaucoup (trop ?) d'épisodes ratés selon eux (Infinite Warfare, où es-tu ?) et de frapper un grand coup auprès d'une concurrence largement renforcée ces dernières années, avec Battlefield, l'increvable Counter-Strike : Global Offensive et surtout Rainbow Six : Siege, qui ne cesse de faire des émules. Et puis, on n'oubliera pas non plus l'autre enjeu de ce Modern Warfare : celui de porter la toute nouvelle ligue franchisée sur CoD, directement inspiré du modèle à succès qu'est l'Overwatch League et qui s'élancera en 2020 sous le nom de CoD League. Pas une mince affaire, pas une mission des plus reposantes non plus.
Price minister
On l'a donc dit pour planter le décor : Call of Duty : Modern Warfare a des choses à prouver et ce d'autant plus que nos premières impressions, sur le solo, présenté il y a quelques mois déjà en images et vidéo mais pas jouable, comme sur le multi, que l'on a pu découvrir à maintes reprises via les bêtas ouverte et fermée de ces dernières semaines, ont été particulièrement enjouées et convaincantes. Restait à confirmer et c'est lors du traditionnel review event, à Los Angeles (Santa Monica) que nous avons pu nous enfermer plusieurs heures durant en tête à tête avec le FPS le plus attendu de cette fin d'année.
C'est par la campagne solo, le nerf de la guerre de ce MW nouveau cru, que nous avons entamé notre test, avec le bonheur retrouvé d'avoir de nouveau une histoire à suivre, une trame à découvrir, une intrigue à démêler. Celle-ci est conforme à ce que l'on en avait vu et même mieux : une lutte anti-terroriste réaliste, contemporaine et qui s'étend sur plusieurs pays du globe, un pays fictif - l'Urzkistan, bien pratique pour éviter de froisser telle ou telle contrée du monde -, une histoire de trahison familiale aussi - on n'en dira pas plus pour ne pas vous spoiler, of course - et enfin, le retour d'un personnage emblématique de l'ancienne cuvée MW, l'incontournable Capitaine Price et son franc-parler, sa gouaille et sa verbe, très clairement l'atout maître de cette campagne, riche en rebondissements, en émotions et en choix forts.
Sans tout vous dévoiler donc, sachez que dans cette campagne, vous devrez mettre un terme aux agissements d'un terroriste redoutable, surnommé Le Loup, bien décidé à faire régner un climat de terreur dans le monde. La CIA, les Marines, les forces spéciales, la police et les milices rebelles de l'Urzkistan, pays sous le joug d'un dicktat, toute cette force de frappe n'hésitera pas à remonter ses manches et à s'allier sur un front commun pour venir à bout du Loup et de ses hommes, plus nombreux et extrémistes qu'ils n'y paraissent. Et c'est là l'autre force de ce solo, ce qui le rend si immersif et si réussi du point de vue de l'écriture: rien ou presque ne nous est épargné. La cruauté du conflit est palpable, réelle, crue, saisissante : on peut la croiser en tentant de s'infiltrer et d'échapper aux hommes d'Al Qatala, ce groupe extrémiste à la solde du Loup, en voyant des civils se faire pendre haut et court. On la ressent très bien dans les tableaux consacrés à Londres, sous le choc d'une explosion à la bombe en plein centre de Piccadilly - criant de réalisme - ou encore lors de cette infiltration dans une maison londonienne, dans laquelle il vous faudra dénicher des informations et faire... le ménage. Avec tout ce que cela implique, sans la moindre hésitation, même lorsque le canon de votre arme croise celui d'une femme, totalement dévouée à sa cause et bien décidée à l'honorer jusqu'au bout.
Une lutte réelle, contemporaine et (presque) sans répit
Ce nouveau Modern Warfare nous place donc face à des moments forts, mais nous met au défi aussi avec des choix forts. Celui ou non de presser la détente pour achever un ennemi, liquider une des nombreuses menaces présentes tout au long du récit. Celui ou non de participer à un interrogatoire qui finira mal, avec ou sans vous. L'ensemble est porté à son climax grâce à "l'acting" et au profil des autres protagonistes présents tout au long de cette "journey". De la chef militaire Laswell, très vite (trop vite ?) dépassée par les événements, au pragmatisme et au sang-froid chirurgical du Capitaine Price, capable de sacrifier un otage sous le joug du danger ou encore de répliquer à un directeur d'ambassade apeuré et aux abois, "Oui, je suis là pour une extraction. Mais pas la vôtre", tous les éléments d'un bon blockbuster hollywoodien sont réunis. Outre Price, mention spéciale à Farah, cette leader d'une milice rebelle embrigadée trop tôt dans les affres de la guerre et qui ne renoncera pas à ses principes, quant bien même ces derniers l'obligeraient à sacrifier un pan de sa vie (chutttt, on a rien dit). Big up également à Kyle, ce soldat que le conflit va véritablement révéler ou encore Alex Griggs, un peu "canard" sur les bords (vous comprendrez pourquoi en finissant le solo) mais toujours prêt à mouiller la chemise pour les siens.
Certes, aucun acteur mondialement connu n'a prêté ses traits à l'une de ses têtes d'affiches, évidemment jouables (sauf Price, bah non, hein, faut pas rêver. C'est qui qui donne les ordres après sinon ?) tout au long de la campagne. Mais le nouveau moteur exploité par Infinity Ward et l'imposant travail de motion-capture donnent une vie et une atmosphère incroyables à l'ensemble, soutenu par un mélange idoine d'action en grande quantité et d'infiltration bien sentie. Idoine oui mais pas forcément égale : Modern Warfare a le fâcheux défaut d'en faire toujours un peu trop lorsqu'il nous place devant une situation inconfortable, avec des phases de shooting en infériorité numérique beaucoup, beaucoup trop longue, et ce alors que le postulat de base était bon. On pense notamment au niveau de l'ambassade, aussi jouissif en termes d'action et de narration qu'un brin abusé en longueur. Mais on savoure aussi certains changements de rythme bienvenus et ce souvent dans la même action et la diversité des actions proposées.
Il en est de même pour le décorum général, évidemment somptueux avec une PS4 Pro dans le salon, encore plus somptueux devant l'écran de son PC, à condition d'avoir la config' préalablement requise. Qu'on se le dise tout de suite, Modern Warfare est beau, très, très beau même, avec des effets de lumière sur les armes, de la poussière sur leur crosse, du détail sur leur composition. Les villes explorées sont fouillées, Piccadilly bénéficiant d'un soin tout particulier, ce que les habitués de ce quartier londonien apprécieront. Quant aux cinématiques... ces dernières font honneur au travail de titan accompli en studios aussi bien pour l'environnement (photo-réalisme) que pour les visages, aux expressions faciales criantes de vérité. N'ayant pas pu tout comparer avec la version définitive, dans nos mains peu de temps avant la fin de l'embargo pour ce test, nous resterons sur l'excellente impression laissée lors du review event... mais aussi sur les petites scories de cette review, avec des textures parfois baveuses sinon totalement ratées pour certaines maps. Comme quoi...
Un gameplay à la page
Si les efforts graphiques sont nombreux et dans leur grand ensemble réussis, c'est aussi et surtout manette en main que ce Modern Warfare est attendu. On profite d'ailleurs de ce moment d'aborder le chapitre de la jouabilité pour rappeler que pour la première fois de son histoire, ce volet de Call of Duty bénéficie du crossplay. Joueurs PC et consoles pourront donc s'affronter ou jouer ensemble, c'est selon et mettre leurs périphériques à l'épreuve. Pas de panique, on nous a assuré qu'il n'y aurait pas de déséquilibre, notamment en termes de lag si vous veniez à affronter des joueurs d'une console concurrente à la vôtre ou des joueurs PC. Il faudra vérifier la promesse - au moment de ce test, les serveurs n'étaient pas disponibles - sur la durée mais on rappellera aux uns et aux autres que l'on peut, toujours, en cas de craquage à la manette, associer un clavier et une souris à sa console.
Pour rendre Modern Warfare le plus immersif possible, Infinity Ward s'est mis à la page niveau gameplay. Le joueur pourra prendre appui sur les murs ou toute surface pleine et renforcée - portière de voiture par exemple - avec son arme, afin de se pencher et de couvrir des angles inédits de tir. Du déjà vu oui - dans Rainbow Six Siege notamment - mais diablement efficace pour ne pas repartir en charpie lors des nombreux gunfights imposés par la campagne. On pourra profiter de ces appuis de fortune pour stabiliser aussi son arme, ce qui est fort utile pour les fusils de précision, afin de pouvoir balayer la zone sans jouer les montages russes avec son réticule. On reste dans la modernité, avec la possibilité - malheureusement pas toujours totale - de se servir de l'environnement autour de soi. Faire des trous dans des portes pour s'offrir des angles de tir "safe" fait partie de ce parti pris pas toujours assumé (et là encore, déjà vu), parce que pas toujours possible, malheureusement. En revanche, la façon de pénétrer une pièce est désormais plus variée et offre de nombreuses options au joueur. On peut décider de rusher et d'enfoncer une porte, prenant le risque de se retrouver sous un feu nourri de l'autre côté. C'est un choix. Ou la jouer fine, en l'entrouvrant légèrement (notez que vous pourrez, du coup, continuer à pousser la porte et ce, jusqu'à l'ouvrir entièrement), suffisamment pour prendre l'information ou aller la chercher à coup de grenade flash. Classe... tout comme la puissance et la spécificité des armes, qui seront à prendre en compte sur le champ de bataille. Eh oui, certaines balles de fusil bien outillés peuvent toucher à travers le bois (planches, escaliers), et traverser certains murs. Gare aux mauvaises surprises.
Bref, il y a de quoi faire, et ce n'est pas plus mal vu la quantité de contenus offert par le mode multijoueur. Forcément au centre de l'attention après les phases de bêta test, ce dernier se devait, tout comme le solo, de confirmer les bonnes impressions, pour ne pas dire excellentes et donc prometteuses disséminées ici et là et même ici, sur notre site. Comme le solo, le multiplayer répond aux attentes, avec ce qu'il faut de nouveau pour ne pas avoir trop l'impression de tomber sur un simple multi classique. Ne tournons pas autour du pot : c'est bel et bien le mode Gunfight, ce 2 vs 2 nerveux avec une sélection aléatoire d'armes imposée tous les 2 tours par l'IA, qui est le porte-étendard de l'expérience multijoueur de ce MW. Sa version plus sauvage, sans armes au préalable, le rend encore même plus attrayant, pour ne pas dire tactique : il faudra connaitre sur le bout des doigts les emplacements des armes à récupérer pour prendre l'avantage et il sera intéressant de voir la prise de risques des uns et des autres pour aller récupérer le fusil ou la mitrailleuse lourde qui lui fera dominer la map, quitte à prendre le risque de mourir en partant à sa recherche. Gunfight symbolise bien la volonté d'Activision d'ouvrir son multijoueur à tous. L'expérience est irrésistible en mode casual et a un vrai potentiel d'audience sur les plateformes dédiées (Twitch, YouTube...). De quoi supposer que ce dernier pourrait intégrer le format esportif de la prochaine Call of Duty League, la ligue franchisée que lancera Activision en 2020 ? Pourquoi pas. Vu les retours des joueurs lors de la bêta et son accessibilité, Gunfight a l'assurance de devenir populaire dans les heures à venir.
Le Gunfight, le petit chouchou du multi
Cela devrait être le cas également des missions en Vision Nocturne, qui semble s'adresser à un public plus aguerri. On peut toujours "tricher" et tenter l'aventure sans ses lunettes aux teintes vertes, une position adoptée lors du review event par les joueurs les moins aguerris. On rappelle que dans ce mode, le laser de vos armes sert de repère à vos ennemis et vous oblige à la plus grande des prudences. Dans ce registre d'ailleurs, les puristes vont s'en donner à coeur joie avec le mode Réalisme, dans lequel les éléments d'ATH et de crossair sont des notions oubliés. Inutile de dire que dans ces maps en question, l'expérience de jeu est aussi réaliste que jouissive.
Nouveau venu également, le mode Ground War ajoute les véhicules au terrain de jeu, élargi pour l'occasion afin d'accueillir jusqu'à 64 joueurs, plus précisément une guérilla urbaine opposant 32 joueurs à 32 autres. Du moins lors du lancement de MW, l'idée d'Activision étant de pouvoir proposer des joutes à 100 joueurs dans les prochains mois... Si l'idée est alléchante, nous n'avons pas trouvé son exécution particulièrement transcendante. La faute à un rendu assez brouillon, pas si différent d'un deathmatch par équipe et, surtout, à une expérience mobile peu savoureuse. La maniabilité des buggys, tanks ou hélicos présents dans l'une des trois maps proposés est beaucoup trop rigide et le nombre de véhicules peu varié pour être apprécié et, forcément, cela limite l'intérêt autour de ce mode. Pas de quoi s'inquiéter pour autant, le potentiel est là tout de même, puisqu'on parle quand même d'un affrontement par équipes à grande échelle, servi par des maps au level design particulièrement adaptés aux experts du snipe... et sans compter que sa durée de vie, finalement, est tout aussi conséquente.
Outre les parties personnalisées, on retrouve le B.A.B.A du multi. Classique oui mais il y a de quoi s'occuper et faire joujou avec son arsenal, personnalisable via un système de progression dédié, le Gunsmith. Derrière ce nom digne d'une opération de grande envergure en zone ennemie, se cache donc la possibilité pour les joueurs de customiser à l'envi leur éventail d'armes. En clair ? Vous pourrez équiper votre fusil d'un silencieux, équiper votre mitraillette d'une lunette de visée, changer la crosse de votre arme afin d'obtenir une meilleure prise en main, agrandir ou raccourcir, c'est selon, le canon de votre flingue. Evidemment, chacune de ces améliorations influe sur les capacités de votre arme et il ne tiendra qu'à vous et à vous seul de déterminer ce qui s'adaptera le mieux à votre façon de jouer. Si on peut reprocher au système d'être un peu trop facile à dompter - on obtient très vite les différentes améliorations en question - on sent bien la volonté chez Infinity Ward d'offrir le maximum de sensations variées aux joueurs, d'autant que le physique des balles (et leur bruit, un vrai régal pour les oreilles) a bénéficié d'un travail important. Et le Gunsmith n'est pas non plus ultra extensible : oui on peut équiper son arme à l'envi mais on ne pourra pas changer plus de cinq éléments. A vous, donc, de faire le (les) bons choix.
Le multi est aussi marqué par le retour des bonus de séries d'éliminations, les fameux killstreaks. On retrouve parmi eux le retour du phosphore blanc, l'arrivée d'un hélicoptère de combat ou encore la possibilité d'enfiler l'équipement lourd et quasi indestructible du Mastodonte, jamais négligeable comme atout pour rééquilibrer sérieusement les chances de votre côté. Tout un programme qui a pour but évident d'ouvrir le champ des possibles et de déplacer le conflit aussi bien au sol que dans les airs, conflit qui a plusieurs formes, comme vous avez pu le constater en lisant ces lignes - et comme vous le constaterez vous-même manette en main, et balaie tous les aspects connus de la guérilla urbaine et de la lutte anti-terroriste. De toute façon, avec 21 cartes au programme (même si certaines sont déclinées en jour-nuit), les classiques modes Deathmatch, Deathmatch par équipes, Domination, Cyber Attack ou Quartier Général, il y aura de quoi faire dans ce mode multijoueur, ce qui devrait fortement et heureusement contrebalancer avec l'extrême maigreur de la campagne, beaucoup mais alors beaucoup trop courte - comptez 5 heures pour un habitué de CoD, et sept, allez huit pour un novice -.
Spec Ops, la (presque) bonne surprise
Fort heureusement, l'intrigue de cette dernière se voit prolongée dans le mode coopératif, répondant au doux nom de Spec Ops, à travers trois opérations spéciales à mener jusqu'à quatre joueurs en ligne. Quatre joueurs et autant de possibilités offertes par des choix de classe (et les bonifications qui vont avec, comme des armures, des munitions et des soutiens tactiques, à partager avec vos teammates) à effectuer au préalable : il va falloir se serrer les coudes pour relever le challenge, plutôt sacrément corsé dans l'ensemble. On a franchement apprécié ce mode, qui joue à la fois autant le rôle du complément de la campagne que de remplaçant au pied levé du mode Zombie. Dans Spec Ops, vos choix d'approche, afin de remplir les divers objectifs imposés ici et là, détermineront la réponse apportée en face par l'IA.
C'est bien simple : la moindre erreur de stratégie, systématiquement symbolisée par une bonne vieille alarme générale, déclenchée soit par un ennemi à la radio soit par les miradors, est sanctionnée par une vague adverse... quasi intarissable. Abusé non ? Oui, d'autant que l'IA n'a rien de révolutionnaire dans son approche : elle se contentera de vous envahir en nombre et en puissance de feu, ce qui, malheureusement, finira par vous faire mordre la poussière à l'arrivée. Heureusement, en cas de chute sur le champ de bataille, vos coéquipiers auront un peu de temps pour relancer votre carcasse agonisante. Et si jamais vous deviez passer l'arme à gauche, la partie ne sera pas down tant qu'au moins un de vos partenaires restera debout, assurant votre retour dans le game après une petite minute d'attente. Evidemment, dans le cas où tous les membres de votre escouade venaient à flancher, ce serait le game over. Comme dans le mode Zombie quoi.
Outre une IA douteuse donc, le seul bémol que l'on apportera au mode Spec Ops est son fameux mode Survie, exclusif à la PS4 pendant un an... et injouable, aussi bien lors du review event que lors des quelques heures précédant ce test. Vu le profil de la mission Classic Spec Ops, dans lequel on se retrouve encerclé par des vagues incessantes ennemies - dans une des maps de la campagne, on espère vraiment que ce fameux mode Survie se démarquera pour éviter un dispensable doublon. Evidemment, on tâchera de vite faire connaissance avec ce mode pour vous délivrer, du coup, un avis complet et définitif sur cette exclusivité de MW.
A l'heure du bilan, l'heure de poser votre arme après avoir, évidemment, mis la sécurité - on ne saurait être trop prudent - on ressort agréablement surpris de ce Modern Warfare revisité. Surpris, convaincu, séduit, même si on reste clairement sur notre faim avec un solo immersif, contemporain, froid et réel, mais qui aurait gagné à s'étendre sur sa propre intrigue encore quelques heures de plus.
Tout n'est pas parfait dans MW mais le renouveau apporté par Infinity Ward suffit à faire son oeuvre, porté par un multi finalement somme toute classique mais suffisamment outillé pour faire le job et rallier les anciens comme les novices de la saga à sa cause. Surveillé comme le lait sur le feu en cette fin d'année, Call of Duty Modern Warfare s'est finalement offert plus qu'un simple reboot : avec un solo digne de la grande époque et un multi capable de simuler tous les types d'opérations militaires modernes, il est le vent de fraîcheur que l'on attendait depuis quelques temps déjà pour cette saga, avec un retour réussi aux fondamentaux.
Avec son Season Pass gratuit (cartes et modes de jeu disponibles sans frais donc), remplacé par un Battle Pass sans lootboxes (c'est promis !) mais aux objectifs dynamiques, on ne saurait trop vous conseiller de lui réserver une place au chaud sur votre bibliothèque !