Call of Duty Modern Warfare II faisait incontestablement partie des jeux les plus attendus de cette fin d’année. Après les épisodes signés Treyarch et Sledgehammer, cette fois-ci, c’est au tour d'Infinity Ward de livrer son CoD. Retour à la guerre moderne après deux ans d’absence. Que vaut ce nouveau Call of ? Est-il à la hauteur de nos attentes ? La réponse dans le texte.
Call of Duty se la joue Sicario !
Le mode campagne de Call of Duty Modern Warfare II nous emmène en voyage, comme son aîné, à la différence que cette fois-ci, le récit se focalise sur le terrorisme et les cartels. Nous retrouvons toute la bande, à savoir Price, Gaz, Soap. Ghost est le nouvel arrivant. Pas très nouveau si l’on reprend les anciens jeux du même nom, tout comme Shepherd.
Tout ce beau monde va être mêlé à une histoire de missiles américains retrouvés chez des terroristes. Tout cela va de fil en aiguille remonter à Al-Qatala, les Iraniens, les Russes et bien évidemment l’Oncle Sam. Sans ne rien divulguer, l’histoire tient très clairement la route et comme à son habitude, se termine plutôt rapidement.
Votre fidèle serviteur l’a terminé en vétéran. Rien d’insurmontable, si ce n’est quelques moments désagréables dûs à l’IA qui n’a pas changée depuis de nombreuses années. Pas très intelligente, elle sait tout de même extrêmement bien viser la tête. Un petit bémol également sur le boss de fin, à se tirer les cheveux par moments. Globalement, le solo est dans la droite lignée du Modern Warfare 2019, même si les puristes, eux, préféreront les anciens volets du même nom avec une scène d’émotion mêlant Ghost et Shepherd.
Au final, ce mode solo est bon, solide et surtout très pop-corn comme on en a l'habitude. Et c'est toujours un véritable plaisir d'être aux côtés du colonel Price, et cela, depuis le premier Call of Duty.
Côté multijoueur !
Depuis la bêta, de l’eau à coulée sous les ponts. Toutefois, est-elle claire et propre à la consommation ? La réponse courte est : pas tout à fait. Le multijoueur est relativement bon si ce n'est que le TTK (time-to-kill) est toujours aussi élevé et les bruits de pas relativement audibles.
Manette en mains, la puissance des armes se fait sentir. Malheureusement, ce sentiment laisse place à l'équilibrage toujours aussi étrange mettant en avant des armes comme la M4 que l'on retrouve dans 90% des parties jouées. Le déblocage des accessoires a été revu et pas forcément pour le meilleur.
Si vous souhaitez débloquer un accessoire pour votre M4 il vous est demandé d'aller monter de niveau la M16 par exemple. Sachant que celle-ci se débloque après avoir joué avec une SMG durant un petit moment. De même pour débloquer certaines armes, il vous faut monter de niveau beaucoup d'autres avant. On comprend l'idée des développeurs de vouloir amener les joueurs à varier leur gameplay mais ça en devient pénible et rédhibitoire dans certaines parties où le tryhard est de mise.
Call of Duty et son SBMM
Le SBMM (Skill-Based MatchMaking, basé sur les compétences) est toujours aussi présent, ce n'est pas propre à cet épisode certes, mais il donne lieu à des matchs où tous les joueurs jouent leur vie. Le SBMM ruine les parties et génère davantage de frustration que de fun. Et puis, il y a ces duels au dénouement invraisemblable. On peut se faire tuer par un ennemi alors qu'on lui tirait dessus en premier. La faute à l'équilibrage faisant défaut ou au lag de compensation.
Même si l'on maintient un ratio de 1, parfois péniblement, le jeu va faire en sorte de vous placer avec des joueurs toujours plus ardus. Le fun des premières parties fait place à la frustration de devoir jouer sa vie en obligeant à preshot ou parfois tenir des positions alors que tout ça va à l'encontre même du core gameplay proposé par Call of Duty.
Et le reste ?
Outre le point du dessus, Call of Duty Modern Warfare 2 laisse de la place à l'amusement. Il y a de nombreux modes de jeu dont le retour de la Guerre Terrestre permettant de se la jouer Battlefield et de prendre son pied sur de grandes maps. Le mode à la troisième personne n'est pas sans reste et au final avec tout le contenu, on y trouve rapidement son compte. Hormis les joueurs de Hardcore qui doivent patienter encore un petit peu avant de pouvoir jouer à leur mode favori.
Concernant le level design du mode multijoueur, il y a du bon comme du mauvais. Notons que la map "Museum" de la bêta n'a pas été intégrée au jeu final. L'autre point étant les menus un poil compliqués et moins ergonomiques que les volets précédents.
Mais au final s'amuse-t-on sur Call of Duty Modern Warfare 2 ? La réponse est oui. Oui, car il y a un plaisir d'y revenir et d'y rejouer malgré ce SBMM. Le gameplay et le soin apporté par Infinity Ward font que l'on aime s’écharper sur ces maps à trois couloirs. Outre quelques crashs notables, nombreuses sont les parties où l'amusement est présent même si une partie de la communauté prompt au camping vient ternir le tableau.
Concernant Warzone 2 et le DMZ, il faudra patienter jusqu'au 16 novembre, date d'arrivée de la première saison.