Call of Duty Infinite Warfare est au coeur de toutes les attentions mais il ne faut pas oublier qu'une expérience totalement dédiée à la réalité virtuelle accompagne le titre d'Infinity Ward : Jackal Assault VR. Celle-ci vous offre une aventure dans la peau d'un pilote aux commandes de son avion de combat et vous enverra directement dans les étoiles... Alors, ça fait quoi d'aller dans l'espace ?
Si vous êtes fan des expériences en réalité virtuelle et que l'univers spatial vous attire, Jackal Assault VR est fait pour vous... Mais attention, ici il n'est pas question de se balader tranquillement dans la noirceur du ciel à la conquête de l'espace, ou encore de tenter de s'approcher d'autres planètes pour les observer à sa guise. Non, il s'agit plutôt de jouer à Luke Skywalker le temps de quelques minutes. Et si c'est plutôt sympa, non seulement on s'éloigne définitivement de l'esprit de la licence, mais en plus c'est plus court qu'un épisode d'Iznogoud.
Je suis un pilote !
Tout commence à bord d'un avion de combat, le Jackal. Vous êtes dans la peau d'un pilote prêt à partir en reconnaissance pour déterminer les dégâts subis par votre flotte suite à une attaque, accompagné d'autres soldats. La première impression est vraiment séduisante. En effet, on est installé dans ce cockpit ultra sympa, dans sa tenue de pilote, il y a plein de boutons partout, c'est joli (attention nous sommes en VR, ça reste graphiquement léger), bref : c'est la classe. Evidemment, impossible de pas être excité à l'idée de décoller pour les étoiles... Qui n'a jamais rêvé d'être à la place de Luke dans Star Wars et de dégommer des vaisseaux spatiaux ? C'est là, c'est maintenant !
Quelques secondes plus tard, il suffit de pousser le joystick gauche pour s'élancer dans le vide à la vitesse de la lumière... c'est parti ! Je le soulignais plus haut, nous sommes dans un casque de réalité virtuelle et, forcement c'est graphiquement moins joli que dans un jeu classique. Mais ça reste correct et la vue offre un très beau cadre, avec ces vaisseaux ça et là et surtout des milliers d'étoiles autour de la planète bleue, immense et généreusement éclairée par le soleil lointain. La Lune, douce et ronde, n'est pas loin quant à elle, mais malheureusement impossible de quitter la zone de combat pour mieux l'admirer. En effet, il faut dégommer quelques cibles avant de se rendre compte que notre flotte est en train de se faire attaquer...
Trop court ?
Si le paysage spatial est séduisant et les graphismes convenables, les effets sont excessivement décevants. En effet, les explosions semblent sortir d'un jeu PS2 ! Et encore, je suis gentille... En prime, le rythme est loin d'être fou. Je dirais même que c'est un peu mou en termes de sensations. Si vous vous attendez à ressentir des émotions relatives à la vitesse ou au vol, vous serez déçus, autant aller à Disneyland. La seule sensation que vous éprouverez, c'est un vrai bon mal de coeur. Côté gameplay c'est très minimaliste, on utilise les commandes via les joysticks, on tire sur les cibles marquées en rouges avec R2, on envoie quelques missiles avec L2... bref, c'est très simple à prendre en mains certes, mais bien flemmard quand même. Du coup, c'est loin d'être transcendant. Cool, mais sans plus.
Et puis on aimerait bien profiter de l'espace qui s'offre à nous, dans tous les sens du terme ! Hélas c'est impossible, il ne faut pas sortir de la zone de combat. Pire, le jeu s'achève au bout d'une toute petite dizaine de minutes, mettant un terme à une expérience qui ne vous laissera comme souvenir qu'une bonne nausée.
Quelle déception ! Un terrain de jeu aussi vaste que l'espace aurait pu permettre tant de choses. La contemplation dans un premier temps ! Avoir la possibilité de ne pas se lancer dans le combat tout de suite et d'aller admirer les planètes de plus près, profiter de la liberté qu'un tel environnement peut apporter... Ensuite, plusieurs vagues d'attaque auraient été appréciables, histoire de rallonger cette durée de vie insignifiante. On aurait même pu imaginer quelques phases à pieds, dans les vaisseaux ennemis, ne serait-ce que pour aller activer ou désactiver des mécanismes divers et variés. Bref, non, l'imagination s'arrête ici.
Je le rappelle, l'expérience est gratuite, mais il est fort dommage de gâcher une si belle idée... qui n'a finalement de Call of Duty que le nom.