Première incursion de Big Ant Studios sur la scène tennistique, et avant-goût gratuit de la version sur consoles de salon, cette mouture mobile d'AO Tennis se limite à l'essentiel : un menu pour personnaliser esthétiquement son joueur ou sa joueuse, assorti des modes Entraînement (en service ou retour), Quick Match (strictement solo) face à des adversaires déverrouillés via l'unique Tournoi, l'Open d'Australie donc. Licence officielle oblige, il n'y a que la Rod Laver Arena et un court annexe, mais le casting réunit l'immense majorité des champion(ne)s actuels, Andy Murray étant l'unique absent de renom. On reconnaît d'ailleurs leur véritable équipement, cependant tous jouent de la même façon, qu'il s'agisse de leurs gestes (avec des revers exécutés alternativement à une ou deux mains, ô sacrilège !) ou d'une forte tendance à déambuler au beau milieu du terrain, théoriquement le "no man's land" du monde de la petite balle jaune. Les frappes s'effectuent par le biais de swings sur l'écran tactile, qui déterminent la longueur et le type des coups, tandis que les déplacements sont gérés automatiquement. Cette formule basique, à l'instar de l'intelligence artificielle risible (quoiqu'elle triche ostensiblement en finale), réduit les parties à du ping-pong en demi-volée, à mille lieues de l'approche prétendument simulation promise par les développeurs. Restent les animations et la réalisation globalement correctes, ainsi qu'une gestion des angles pas inintéressante (avec quelques fautes) pour espérer que cette déclinaison portable s'avère une simple application promotionnelle, de fait superficielle.
Mise à jour du 18/01/18 : Une mise à jour est venue corriger certains défauts, notamment l'attribution hasardeuse des revers, l'absence de tutorial et le positionnement trop avancé de l'IA, qui occupe désormais davantage le fond du court. Cela autorise des échanges plus variés, sans que l'expérience n'en soit profondément transformée dans son ensemble.
TEST de AO Tennis iOS et Android : Down under
08 janvier 2018