Ce n’est pas évident de prendre le relai sur une licence quand un précédent studio a forgé son ADN. Deck Nine Games s’y essaie depuis 2018 avec Life is Strange. Le studio américain a d’abord proposé un spin-off en guise de préquel au premier opus signé par Don’t Nod. Puis, les créateurs français ont finalement cédé entièrement la franchise à l’éditeur, Square Enix. Celui-ci a donc laissé le champ libre au studio américain d’écrire la suite. Après Before the Storm et True Colors, il revient donc avec sa troisième copie intitulée « Double Exposure », faisant office de Life is Strange 4. Prévue pour le 29 octobre 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series X|S, on peut dire qu’il s’agit probablement d’un des opus les plus attendus de la licence à ce jour.
Après des années à entendre des rumeurs de toutes parts, le moment est enfin venu pour les fans de retrouver Max Caulfield. L’héroïne du tout premier Life is Strange enfile à nouveau sa casquette de protagoniste dans une toute nouvelle histoire. Pour l’occasion, Deck Nine lui a réservé une nouvelle enquête mystérieuse, mais aussi de “nouveaux” pouvoirs. Entre faux-semblants et éléments surnaturels, elle va devoir redoubler d’efforts pour lever le voile sur l’affaire qui lui tombe dessus, mais aussi affronter enfin les démons qui la rongent depuis Arcadia Bay. Après une preview centrée sur les deux premiers chapitres du jeu, on a pu tester l’entièreté de Life is Strange 4: Double Exposure. Est-ce un retour gagnant pour l’héroïne ? Le studio est-il parvenu à fournir un nouveau volet convaincant ? On vous dit tout dans notre grand test !
Max sort définitivement de sa chrysalide
Dix ans après les événements du tout premier Life is Strange, Max Caulfield est de retour dans une aventure inédite. Désormais reconnue comme photographe professionnelle, elle a enfin posé ses valises pour enseigner à l’université de Caledon et tenter de reconstruire sa vie après le drame survenu à Arcadia Bay. Mais, c’était sans compter sur le sort qui allait s’abattre une nouvelle fois sur elle ; au cours d’une soirée passée entre collègues, elle retrouve un corps inerte. Il s’agit de celui d’une de ses proches, Safi. La jeune femme a, semble-t-il, été abattue d’un coup de feu… Bien décidée à ne pas laisser ce crime impuni, « Super Max » reprend du service afin de débusquer le ou la responsable de la mort de sa meilleure amie. Et, pour ce faire, elle peut de nouveau compter sur ses pouvoirs surnaturels…
Cependant, les choses ont changé depuis ses études à l’académie Blackwell. Avec les années, l’adolescente réservée et pourtant téméraire a pris en assurance et maturité. Deck Nine a su repenser le personnage en le faisant évoluer habilement, sans trahir le travail initial de Don’t Nod. Certaines de ses audaces pourront surprendre les fans de la première heure. Néanmoins, Max reste fidèle à elle-même dans l’ensemble. Elle a tout simplement grandi et c’est un vrai plaisir de découvrir ce qu’elle est devenue, mais, le changement le plus notable concerne un autre aspect de la jeune femme : sa capacité à remonter dans le temps. Il se trouve qu’elle n’était plus vraiment en mesure de s’en servir, ayant renoncé à revenir dans le passé pour changer le cours des choses, comme elle en avait pris l’habitude dans le premier Life le Strange. Mais ça, c’était avant la mort de Safi.
À la suite de cet événement, les pouvoirs de Max se manifestent à nouveau sous une forme quelque peu différente : elle ne revient plus en arrière, mais vogue entre deux réalités parallèles. Elle passe ainsi d’une ligne où Safi est décédée, à une autre où elle est toujours en vie. Ce choix de la part de Deck Nine colle là encore avec des usages spéciaux des pouvoirs de Max dans le premier opus. D'autant que ceux-ci ont par la suite été développés dans les comics officiels Life is Strange.
Forte donc de ces aptitudes, Max mène son enquête dans Life is Strange Double Exposure en naviguant entre deux lignes temporelles, chacune servant à lever le voile sur la mort de Safi, mais pas que ! Elle découvre bien vite qu’il ne s’agit pas du seul épisode énigmatique dans l’histoire Calendon. D'un côté, elle cherche à percer l’identité du meurtrier de sa meilleure amie dans son monde. De l'autre, elle tente aussi d’éviter qu’il lui arrive malheur dans le deuxième. Son investigation va vite pousser une bonne part de ses amis et collègues au rang des suspects. Tout le monde semblant avoir des secrets à cacher… De ce point de vue-là, Deck Nine réussi à préserver le suspens sur la durée. Les révélations s'enchaînent au bon moment, nous maintenant toujours en haleine pour la suite.
En somme, la formule adoptée par le studio est efficace, plus encore que ce qu’il avait proposé dans True Colors. C’est sans doute parce que l’investigation prend le pas sur le récit personnel de la protagoniste. Certes, cet opus explore la psyché de Max, qui se retrouve contrainte de se confronter à des traumatismes passés. Mais cela reste en retrait. Même les deux romances qui lui sont proposées semblent accessoires. Pour autant, une belle dynamique se dessine entre elle et ses amis ou même ses collègues. Les personnages sont crédibles et, pour la plupart, plein de nuances. Et chacun a, justement, sa petite touche à apporter à l'enquête de Max.
Au fil des 5 chapitres de Double Exposure (soit 12 à 15 heures de jeu), l’histoire se densifie et prend de l’ampleur, nous donnant systématiquement envie de continuer à creuser. Deck Nine parvient en plus à nous surprendre. Même lorsqu’on voit venir certains retournements de situation, ceux-ci prennent en fin de compte une direction qu’on n’aurait pas imaginée. Cela est dû à un savoir-faire qui semble encore progresser en matière d'écriture. Du système de dialogue plus fourni, même si c'est léger, au rythme donné à l'enquête, on a moins de temps de pause qu'auparavant. Ainsi, on retrouve les sensations du premier opus, avec une action plus présente que dans le dernier paru et des fins de chapitre presque toutes intenses.
Enfin, la cerise sur le gâteau : ce Life is Strange 4 regorge de références, cachées ou non, aux autres jeux de la licence. Le jeu assume même de rejouer une situation similaire au premier opus afin de créer une vraie sensation de suite et, en plus, de s’en servir pour explorer la manière dont Max parvient à faire face à ses démons et interroger toutes les « grandes responsabilités » (comme dirait l’autre) qu’impliquent de grands pouvoirs comme les siens. Une poignée de fans regrettera la façon dont Deck Nine traite la ligne temporelle du premier opus, et plus spécifiquement son dénouement.
Pourtant, le studio respecte chacune des deux fins proposées à l’époque. Il a pris le temps d’adapter certaines interactions et les réflexions de notre héroïne et n’invalide aucune des deux conclusions. Tout comme le premier LiS et les comics l’ont fait avant lui, il valide l’idée de multivers. Dès lors, le lore général s’adapte au choix que les joueuses et joueurs auront confirmés ou non à propos d’Arcadia Bay permettant à nouvel opus de s’inscrire judicieusement dans la continuité de la franchise dans sa globalité.
Un gameplay qui voit double
Les fans ne seront pas perdus avec ce Life is Strange 4. Dans la forme, ce volet reprend le modèle des précédents opus avec la dimension essentiellement narrative qui a fait le succès de la licence. De même, nous sommes toujours dans un jeu à choix, où nos décisions ont des incidences directes sur les situations à venir et sur la fin qui se dessine pour Max. La variation notable avec les autres itérations de la licence concerne l’aspect “enquête” de Double Exposure. Sans devenir un véritable jeu d’investigation, il propose légèrement plus d’interactions avec l’environnement et les items, ainsi qu’en matière de dialogues. On aurait aimé en avoir plus encore, afin d’enquêter plus en profondeur, mais c’est déjà un pas en avant encourageant pour les futurs projets de Deck Nine.
Qui plus est, les pouvoirs de Max sont présentés comme un véritable moyen pour l’héroïne d’investiguer. Elle a principalement recours à deux actions : la perception et la traversée. Comme son nom l’indique, la première permet de “percevoir” la dimension parallèle, afin de faire apparaître en transparence des éléments de décors et des individus qu’on peut observer depuis la réalité dans laquelle le personnage se trouve sans passer de l’autre côté. Ça, c’est l’autre facette des capacités surnaturelles de Max. En identifiant des points de passage autour d’elle, elle peut naviguer d’une ligne temporelle à une autre en un instant. Contrairement à ce qu’on pourrait penser de prime abord, le fait de devoir trouver ces “ponts” pour voyager entre les deux mondes, plutôt que de le faire librement dès qu’on le souhaite, n’est pas un frein à la progression. Ils sont suffisamment nombreux pour ne pas avoir à les chercher.
Là où Deck Nine a été astucieux, c'est que cela sert le scénario à plusieurs reprises. Ainsi, l’association de ces deux compétences permet à Max d’observer ce qui se passe dans l’autre réalité pour espionner ou repérer des éléments qui lui seront utiles pour sa réalité par exemple. C’est aussi une bonne option pour entrer dans des lieux clos dans une dimension s’ils sont ouverts dans la seconde. Tout ça constitue une manière originale d’intégrer des mécaniques d’infiltration à la licence Life is Strange. Ça peut paraître étonnant, mais ça colle très bien à ce titre qui mise davantage sur l'investigation.
En outre, le jeu intègre des accessoires qui permettent à l’héroïne de prendre note de ses réflexions quant à l’enquête, ou sa situation personnelle. Comme dans les précédents opus, le journal intime fait son grand retour dans Life is Strange 4. Une fois encore, Max y traduit ses émotions en mots, dessins et photos. On aura plaisir à prendre le temps de la lecture, et ce d’autant plus avec les quelques pages qui relatent même quelques moments avant son arrivée à Caledon.
De façon distincte, elle se sert également de son téléphone portable pour garder une trace de ses idées relatives à l’enquête. Là aussi, c’est un élément appréciable car il servira de pense-bête si on manque une information ou pour se remémorer des faits importants à propos des personnages impliqués dans l’affaire. Cela dit, ce n’est pas le seul usage du téléphone. On pourra aussi y lire les conversations de la jeune femme avec ses proches ou les autres memebres de l’Université. Aussi, comme dans True Colors, Double Exposure intègre un réseau social fictif. Ainsi, les individus autour de Max donnent davantage l’impression d’être “vivants” au travers de leurs publications et de leurs interactions entre eux. Même si on ne peut pas répondre librement à chacun, on a la possibilité d’apporter sa contribution, notamment avec les photos que l’héroïne aime partager avec son entourage sur la toile.
Life is Strange 4 propose donc des interactions facultatives, comme de photographier des éléments du décor, et des quêtes annexes. Ainsi, on peut “collectionner” les photos spéciales comme dans l’opus de 2015, résoudre de petites énigmes dans l’environnement pour venir en aide à des PNJ ou percer le mystère derrière leurs actions, ce qui donne plus de vie au titre.
Malgré tout, celui-ci peine à se libérer d’un carcan toujours dirigiste, même jusque dans ses mécaniques. Par exemple, il aurait été plus que souhaitable de pouvoir sortir l’appareil photo de Max n’importe quand et d’immortaliser librement le sujet de son choix. À la place, on ne peut le faire que lorsque le jeu nous y invite, en raison de contraintes techniques. Restreindre ce type de dispositif à des interactions prédéfinies permet plus facilement d’inclure des échanges avec les autres personnages, ceux-ci réagissant vont réagir aux photos publiées par Max. Il y a donc encore à faire pour offrir une expérience de jeu encore plus généreuse, mais cet opus prouve que la licence est sur la bonne voie.
Une exposition dans les standards pour Life is Strange 4
Le premier des Life is Strange avait marqué par son esthétique. Le jeu optait pour une direction artistique qui puisait notamment dans l’aquarelle, de sorte qu’il parvenait à pallier joliment ses faiblesses techniques de ce côté-là. Depuis, les studios ont gagné en savoir-faire et la licence a quelque peu délaissé cette pâte visuelle reconnaissable au profit d’un style graphique plus lambda mais aussi plus détaillé et qualitatif.
De ce point de vue, Double Exposure poursuit le travail accompli depuis Life is Strange 2. Graphiquement, c’est beau et, en plus, les équipes de création ont eu l’idée de jouer sur les ambiances pour caractériser chacune des deux réalités temporelles explorées. Au premier coup d’œil vous savez si vous êtes du côté du monde de « la mort », où Safi est décédée, ou de celui de « la vie », où elle est toujours vivante. L’esthétique rejoint alors le gameplay afin d’aider les joueuses et à joueurs à toujours savoir où ils se trouvent.
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© AUR pour Gameblog -
© AUR pour Gameblog
Cependant, il manque ce petit quelque chose qui rendait Haven Springs dans Life is Strange True Colors magique. L’endroit semblait unique, comme un petit havre de paix où on aimerait s’installer pour couler des jours tranquilles. En comparaison, Caledon et ses alentours paraissent presque quelconques. C’est peut-être aussi la sensation d’être bien souvent enfermés qui donne cet effet. En soi, les paysages enneigés du campus en hiver ont du charme. Il y a aussi quelque chose de chaleureux dans le fait de se promener dans des bâtiments où le bois est un matériau omniprésent. Cependant, l’exploration en extérieur est limitée. On déambule bien davantage dans les couloirs de l’université ou dans le Snapping Turle, le bar du coin et QG de Max, ses collègues et ses étudiants. Cet enfermement presque constant nous laisse moins l’occasion de nous émerveiller que dans le premier opus.
De même, si le premier Life is Strange ne présentait pas vraiment des décors somptueux, il avait l’avantage de proposer une bande-son remarquable qui venait ponctuer chaque moment crucial de l’aventure. En optant pour des morceaux issus de la scène rock et folk alternative, Don’t Nod avait constitué une playlist qu’on se plaît à écouter encore et encore. Deck Nine avait d’ailleurs réussi à arriver au même niveau sur le préquel Before the Storm.
Les autres opus sont assurément moins marquants de ce côté-là, même si certains passages restent dans les mémoires, en partie pour la musique qui passe en fond. Mais, dans le lot, Life is Strange 4 sera probablement celui qui brillera le moins pour son OST. Pourtant, compte tenu du choix de titres indépendants, on sent que le studio a tenté de réitérer l’exploit du premier opus. Seulement, il n’est pas parvenu à les accorder de façon suffisamment efficace avec le jeu. Par conséquent, on ne retrouve pas de moments aussi mémorables qu'avant sur le plan audio.
Cela dit, tant qu’on parle du son, un dernier point mérite d’être soulevé. Après True Colors, Double Exposure est le deuxième jeu de la franchise à bénéficier d’un doublage en VF. Ainsi, Max Caulfield a, pour la première fois, une voix française, interprétée par Zina Khakhoulia, une comédienne très habituée du doublage. Le grand public la connaît notamment pour avoir prêté sa voix à Melissa Benoist dans Supergirl ou à Olivia Rodrigo dans la série High School Musical. Mais, les joueuses et joueurs l’ont déjà entendu dans des jeux. Elle est Talia Benavidez dans Far Cry 6 et Makira dans Assassin’s Creed Mirage.
Ce n’est pas une place évidente pour la comédienne qui souffrira évidemment de la comparaison avec Hannah Telle, la voix originale de Max que vous pouvez entendre en jouant en VO. Qui plus est, on sent que cette dernière a pris plaisir à retrouver son personnage et à lui donner corps à nouveau. C’est un vrai plaisir pour les fans de l’entendre. Néanmoins, la version française ne démérite pas dans son ensemble. Le ton sonne parfois un peu trop joué, mais les voix collent bien aux personnages. Voilà qui devrait permettre à un public encore plus large de découvrir le jeu, à l’instar de True Colors en 2021.
Une technique à double tranchant dans Life is Strange 4
Pour rebondir sur l’accessibilité offerte par la VF, on retiendra aussi toutes les options disponibles dans Double Exposure. On peut d’autant mieux adapter les sous-titres désormais, mais aussi le son et quelques éléments d’interaction. La licence continue ainsi de se peaufiner pour s’offrir à toutes et tous, et ce quelles que soient les particularités de chacun.
Et pour ne pas pénaliser les joueuses et les joueurs, Deck Nine parvient en plus à proposer une copie bien mieux finie que le précédent opus. Les mécaniques de gameplay sont bien huilées. Aucun problème de ce côté-là à signaler. On ne risque pas d’être bloqué en route par un élément avec lequel on ne peut pas interagir alors qu’on devrait, ni par une cinématique qui ne se lance pas, par exemple. En plus, pour un confort optimal, le jeu est tout à fait fluide. Il se savoure aussi bien en mode Performance qu’en mode Fidélité.
Toutefois, ce Life is Strange 4 n’est pas exempt de défauts techniques. Tout d’abord, on retrouve l’éternel défaut de Deck Nine avec les transitions dans les cinématiques. C’est-à-dire qu’à presque chaque changement de plan, un petit élément de décor ou une texture va apparaître après en retard. C’est du détail et ça ne gâche en rien l’expérience de jeu. Ça mérite néanmoins d’être souligné, car le problème n’est pas nouveau. Il mériterait d’être pleinement corrigé de la part du studio.
De même, on remarque que Max est celle qui a reçu le plus de soin dans sa modélisation. Les autres personnages sont très corrects également. Toutefois, le niveau de détails est moins élevé pour certains qui sont plus en retrait dans l’histoire, et c’est encore plus visible pour les PNJ les plus secondaires. Graphiquement, la licence est vraiment devenue solide. Alors, on attend du studio qu’il ne relâche pas les efforts pour continuer à proposer des titres polis jusqu’au bout.
C’est probablement du côté de l’audio que le résultat est plus handicapant. D’une part, certains échangent de PNJ manquent d’équilibrage, avec des voix qu’on entend très fortement et d’autres beaucoup moins. C’est d’autant plus regrettable lorsqu’il s’agit de personnages qui échangent ensemble, puisqu’on a l’impression que ce n’est pas l’un à l’autre qu’ils parlent. Cependant, cela reste anecdotique sur l’entièreté du jeu.
Là où le bât blesse, c’est lorsque plusieurs pistes audio ne se lancent pas, notamment en VF. On remarque cela à compter du chapitre 3. Il s’agit là certainement d’un souci qui sera réglé au lancement ou peu de temps après avec un patch. Pas de panique, donc. Mais, ce problème permet de réaliser que le jeu n’a pas d’historique des dialogues. Pourtant, c’est le cas dans de nombreux RPG et jeux narratifs, généralement originaires du Japon. Cela permettrait de passer en revue les discussions passées. C'est d'autant plus pertinent si le son ne s’est pas lancé alors qu’on n’avait pas les sous-titres activés. Comme sur d’autres points évoqués précédemment, on ne peut que se dire que Life is Strange Double Exposure, s’il apporte des ajouts bienvenus à la formule, peut encore être peaufiné et lancer des pistes d’amélioration pour les futurs jeux de la licence.