Dix-huit ans presque jour pour jour après sa sortie française sur PlayStation, Final Fantasy IX nous revient donc sur Switch, dans un portage qui risque de cliver les rôlistes de tous horizons. Contrairement aux versions PS Vita et PlayStation 3 directement tirées de l'original, cette version tout de même facturée une vingtaine d'euros à son lancement est similaire à celle existante sur Android et iOS. Si les modèles des personnages profitent comme des scènes cinématiques d'un affichage en haute définition, les problèmes techniques inhérents au portage sur smartphones auront tendance à quelque peu entacher le résultat...
Proposant une interface mobile qui fait disparaître le charme du jeu original, Final Fantasy IX se paye encore le luxe d'embarquer une version bien trop compressée de l'OST, un véritable crève-coeur pour les fans de l'oeuvre originale, pour qui la pilule sera bien difficile à avaler. Dur. Et pourtant, l'aventure reste plaisante pour tous, notamment grâce à l'ajout de bonus ultra-crackés qui permettront gaiement de rouler sur le jeu pour profiter de sa trame sans passer par les combats aléatoires, mais qui peuvent aussi s'avérer temporaires, si vous cherchez le challenge par intermittence. Nombreux et facilement accessibles, ces ajouts rendent tout de même l'expérience bien plus plaisante et rapide que la version originale, histoire de ne froisser personne. Mais avec un tel prix de lancement, nous ne saurions que trop vous conseiller de prendre gentiment votre mal en patience. Cela dit, si malgré la liste de réserves, l'envie de retrouver Grenat, Bibi et les autres reste plus forte que tout, voilà une bonne occasion de revisiter en accéléré et en toutes circonstances un classique presque intemporel.